Dans les différents chapitres de cet essai,
Milan Kundera fait un tour d'horizon de "sa" littérature, celle qu'il aime, celle qui l'inspire, celle qu'il écrit. Ce faisant, il éclaire des filiations, des contrepoints, chez différents auteurs, dans différentes langues, y compris en musique, laissant toujours la part belle à Kafka et à l'oeuvre de l'écrivain tchèque, celle-là même qui n'existe que parce que les testaments de son auteur ont été trahis.
Milan Kundera peut ainsi se pencher sur la traduction d'une phrase, sur les différentes versions qui en existent et qui sont toutes, elles aussi, des trahisons.
Relire cet essai trente ans après sa publication, c'est aussi retrouver les vestiges d'une Europe divisée, dont on peut se demander aujourd'hui quels sont les testaments littéraires qu'elle a laissés et ce qu'il en est advenu.