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'auteur développe des concepts quantiques et scientifiques, parfois loufoques qui ont eu tendance à me perdre et apportent une atmosphère relativement nébuleuse.

Mais l'atout majeur de l'histoire réside dans les membres atypiques cette équipe de choc.
Chacun d'eux à une capacité particulière dont notre homme quantique, Belisarius, à besoin pour réussir la mission à très haut risque qui lui a été confiée.
Grâce à leur passé, leurs motivations où leurs relations, ils nous permettre de comprendre les particularités de ce futur.

Derrière des théories difficilement compréhensibles se dissimule un vrai attachement pour les personnages.
Situations cocasses, dialogues savoureux, l'auteur s'amuse à imaginer différentes évolutions futures de l'Homme.
Notamment, l'Homo eridanus, sorte d'homme poisson génétiquement modifié pour vivre dans les abysses et qui fait preuve d'une vulgarité sans nom a été, je l'avoue, mon personnage préféré. (quoique l'IA est aussi excellente !)

Entre manipulations, coup de bluff, extrémisme religieux, cette épopée spatiale n'est pas d'un abord toujours évident et j'ai parfois eu le sentiment de me noyer sous des notions quantiques trop abstraites pour moi, mais reste la curiosité de retrouver cette galerie de personnages dans la suite : le Jardin Quantique.
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Le magicien quantique est le premier roman de Derek Künsken et quel roman ! L'auteur nous propose rien de moins qu'une immense arnaque à l'échelle de l'univers avec une flopée de personnages post-humains plus déroutants les uns que les autres. Il crée un univers d'une grande richesse, cohérent bien que parfois obscur.

La première partie du roman s'attarde sur Arjona Belisarius dit le Magicien, un homo quantus contacté par un commanditaire pour faire passer des vaisseaux illégalement à travers l'Axis Mundis, réseau interstellaire de trous de ver permanents qui permet les voyages interstellaires. Ceux qui possèdent l'accès à ces trous de ver dominent l'univers, les autres doivent payer un lourd tribu pour les utiliser. Belisarius doit donc trouver un moyen de passer outre et de faire franchir cet axe de manière détournée...

Afin de réaliser cette prouesse, Belisarius a besoin de constituer une équipe hors du commun. Et c'est là qu'entre en jeu le talent de conteur, de créateur de l'auteur. Il dresse le portrait d'une petite dizaine d'espèces post-humaines et/ou d'intelligence artificielle. L'Homo Sapiens n'est plus la règle, bien au contraire, l'ingénierie génétique a su créer plusieurs humanités avec des résultats parfois surprenants. Mais Derek Künsken ne s'arrête pas aux personnages, il s'attache aussi à construire un univers géopolitique audacieux, le tout étant très crédible et à vrai dire assez fou.

La lecture n'est pas des plus aisée, l'auteur nous projette dans ce nouveau monde sans nous en donner les clefs. Cela peut s'avérer parfois confus et trop bavard. La mise en place est lente, les explications tardent à arriver, la force du détail fait que l'on s'y perd facilement. Il n'est pas toujours aisé de visualiser les concepts mis en jeu. de plus la mise en place de l'arnaque est parfois alambiquée. Malgré tous ces petits désagréments, la lecture est immersive et le récit s'avère entraînant.

La seconde moitié est beaucoup plus rythmée, beaucoup plus portée sur l'action. Et comme dans tout bon thriller, on y trouve les complots et leurs trahisons associées. Les non-dits et la mauvaise foi sont aussi au programme, le tout écrit avec une bonne dose de dérision. Et bien entendu, il y a l'arnaque dans l'arnaque, celle qu'on ne voit pas mais qu'on devine et qui surprend quand même.

Le magicien quantique est un roman surprenant et étonnant. Tout d'abord par cette galerie de personnages hors du commun, comme par exemple le duo Fantoche/Numen tout simplement glaçant. Ou encore l'intelligence Artificielle Saint Mathieu qui se prend pour un évangéliste... Puis ensuite par l'univers mis en place avec un contexte géopolitique très fouillé. le seul bémol reste l'intrigue en elle-même qui passe en second plan et dont on ne voit pas toujours la finalité, le rôle des uns et des autres n'étant pas toujours très clair.

En résumé le Magicien quantique est un roman un peu trop bavard où les moments de fulgurance sont légion.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Le Magicien quantique est le premier roman de Derek Künsken, auteur canadien de science-fiction. le roman arrive en France chez Albin Michel Imaginaire auréolé d'un beau succès outre atlantique. Rien que le titre offre beaucoup de promesses, tout comme la très belle couverture de Manchu.

En commençant ce roman, je m'attendais à un roman de science-fiction avec beaucoup d'actions, de suspense, et à en prendre plein la vue. Je n'ai pas trop été déçue sur tous ces points. Mais je m'attendais moins à des explications Hard SF très présentes et gênant l'immersion dans le roman. Car oui, il ne faut pas se mentir, il y en a et parfois, j'ai vraiment eu du mal à savoir ce qui se passait ou à visualiser les scènes. Et c'est un peu dommage. J'ai eu du mal à voir quand et comment l'arnaque à proprement parler se déroulait et quand tout commençait réellement. Ça veut peut-être dire à quel point le magicien est doué ou moi beaucoup moins. Mais je voulais juste signaler que ce n'est pas forcément un roman facile à lire malgré ses grandes qualités par ailleurs.

Venons en aux faits maintenant. Projetons nous dans l'avenir, très loin. L'humanité s'est étendu et utilise les fameux trous de ver pour se déplacer. Ces trous de ver existent depuis très longtemps et constituent des points stratégiques pour les grandes puissances. Leurs accès sont gardés et on n'y passe pas facilement. Il existe aussi des points d'accès transitoires si on ne veut pas passer par les trous de ver permanents. Ils sont créés grâce à des vaisseaux mais permettent de se rendre beaucoup moins loin. En gros c'est un peu comme si on avait le choix entre un tunnel pour passer au travers d'une montagne ou une route de montagne qui rallongerait le temps de route considérablement.

L'Union Sub-Saharienne veut avoir tous les avantages du tunnel sans en payer les frais pour des raisons politiques. En gros, elle veut faire passer des vaisseaux révolutionnaires à travers un trou de ver. Mais ce dernier est contrôlé par la Théocratie de Poupées qui demande une fortune pour y passer. Pour réaliser leur rêve, l'union fait appel à Belisarius Arjona, arnaqueur, escroc de grand talent surnommé le magicien et homo quantus. Un homo quantus est le résultat de manipulations génétiques qui ont fait de lui un mélange entre un humain et une intelligence artificielle. Il peut prendre les meilleures décisions grâce aux probabilités. C'est pratique pour arnaquer, y a pas à dire.

Pour réussir une arnaque et gagner plein de sous, il faut une bonne équipe. Les passages où Belisarius recrute son équipe sont clairement inspirés de Ocean's Eleven. L'équipe en question est constituée de personnages haut en couleur: Cassandra, son ex fiancée et homo quantus également, un exilé de la Théocratie de Poupées, un généticien humain, une Intelligence artificielle qui se prend pour un apôtre, un plongeur en eau très profonde (un homo eridanus, humain également génétiquement modifié) et la plus fun, une spécialiste en démolition. Toute cette fine équipe accepte de réaliser le plan machiavéliquement mis en scène par Belisarius. La galerie de personnages proposés est assez impressionnante.

L'intrigue est bien construite, avec beaucoup d'actions et de rebondissements. On ne s'ennuie pas à tel point qu'on entendrait presque le thème de Mission Impossible poindre à l'horizon. On retrouve tous les ingrédients des films de type arnaque ou d'actions. Il y a aussi des questionnements sur les modifications génétiques et ce qu'elles entrainent sur les personnes qui en bénéficient ou qui les subissent parfois. L'univers n'est pas vraiment développé, l'auteur s'intéressant plus à l'aspect scientifique des technologies.

Le Magicien quantique est un roman aux nombreuses qualités mais où l'auteur semble par moments vouloir trop en faire. Des explications scientifiques assez ardues nuisent parfois à la visualisation de certaines scènes alors que d'autres sont très efficaces. La galerie de personnages proposés, l'intrigue et les rebondissements rythment la lecture et en font un roman efficace. Un auteur à suivre, une suite est d'ailleurs parue en anglais.

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OQNI

Derek Künsken signe là un (presque) chef-d'oeuvre, sur le fond comme sur la forme. Un roman d'une ambition vertigineuse qui tient quasiment toutes ses promesses.
Pour commencer, ne vous fiez pas aux bêtises lues çà et là, présentant le Magicien quantique comme un Ocean's 11 dans l'espace. On en est très loin, je vous rassure. de même, les avis de Liu Cixin placardés en 4e de couverture sont, certes, justifiés, mais l'auteur chinois est loin d'égaler la maîtrise du style, des personnages et de l'intrigue de son homologue canadien.

Saluons d'abord la qualité de traduction de Gilles Goullet, qui m'a donné l'impression de lire un texte en version originale presque tout du long. Je découvre en écrivant cette chronique qu'il est également le traducteur de Spin, qui ne m'avait pas du tout fait cet effet ; comme quoi, l'accord parfait tient autant au texte d'origine qu'à son traducteur.
Nous n'avons pas affaire à un roman choral (comme La Horde du Contrevent, pour citer un classique), néanmoins la polyphonie est admirablement retranscrite, tout en nuances. Les voix et pensées des personnages alternent selon l'étape de la mission que nous vivons, ce qui procure une réelle dynamique et une diversité très appréciable.
Un tout léger point noir, cependant : cette manie de coller un point en plein milieu de ses phrases. Alors, ouais, cela donne du poids, de l'aplomb, mais à trop en abuser on risque de produire des idées incompréhensibles à la première lecture – c'est arrivé deux fois.

Ce roman est vivant ! Les protagonistes ont un passé, évoluent au contact les uns des autres et nous font vivre l'expérience d'une communauté dont les tâches et les objectifs savent s'adapter aux impondérables. Évidemment, une telle diversité d'espèces (humaines ou pas), de lieux et de sociétés appelle une curiosité que ce seul tome ne suffit pas à contenter ; il faudrait presque un roman pour développer chaque évolution de l'être humain originel.
L'aigreur et la vulgarité de l'homo-eridanus tiennent bien sûr au fait de son évolution peu amène et de son milieu de vie “sous pression”, mais j'aurais aimé m'immerger davantage dans la vie et la psychologie de ce Bâtard, dont l'amertume pour ses contemporains n'a d'égal que sa noblesse d'action. La société fantoche est passionnante à plus d'un titre ; la dépendance de ces êtres à la fois faibles et dangereux envers des dieux qu'ils continuent de nommer ainsi alors même qu'ils les maintiennent en captivité ; la chimie et le psychisme de créatures a priori aberrantes qui confondent malgré elles théologie, passion et adoration charnelle. Et tant d'autres détails des vies et des spécialités de ces équipiers au caractère bien trempé, frôlant souvent la folie.
Certains membres de cette fine équipe sont des badass confirmés, pour avoir déjà oeuvré ensemble dans des magouilles douteuses autant que dangereuses. D'autres sont simplement nécessaires à ce plan intriqué, car possédant un talent unique, ou alors simplement sacrifiables. Enfin, par allégeance, intérêt financier ou scientifique, les derniers ne peuvent refuser un projet d'une telle ampleur.

Künsken réussit le pari de nous offrir une vraie belle diversité de personnages, de caractères et de savoir-faire sans nous noyer sous cette abondance. D'autres romans ont tendance à nous perdre car les branches auxquelles se raccrocher sont trop minces, trop rares. Ici, l'équilibre est parfait, un vrai plaisir !
Le projet fou de notre magicien, l'homo-quantus Arjona Belisarius, chef d'équipe d'escrocs d'un nouveau genre, est à l'image de l'ambition de l'auteur. Faire traverser une flotte de vaisseaux innovants autant que mystérieux à travers un trou de vers contrôlé par une nation ennemie. Rien que ça ! Sauf que l'évolution de son cerveau quantique permet à Belisarius de traiter l'infinité de probabilités au-delà des informations qu'ont bien voulu lui fournir ses employeurs. le plan initial se transforme alors en véritable casse intersidéral. L'intrigue est complexe, intriquée (ouais, c'est le thème, paraît-il) et empreinte d'une douce fatalité que seuls les homo-quantus semblent pouvoir apprécier à leur juste valeur.
Évoquer l'univers quantique pourrait sembler prétentieux, voire casse-gueule. Honnêtement, l'auteur s'en sort plutôt bien. J'aurais voulu plonger plus souvent, plus longtemps dans cette compilation de données à la fois visuelle et euphorisante, toucher du doigt la vérité nue que la conception même de notre héros le destine à trouver. Quelques scènes, cérébrales et calculatoires, sont bien retranscrites ; une autre un peu moins, plus confuse, m'a laissé un arrière-goût de caprice inassouvi ; il n'en demeure pas moins que Derek Künsken, par une simple pression sur ses molécules intriquées, réussit le pari de nous emmener loin, très loin, voyageant d'un bout à l'autre de ce tunnel de 320 années-lumière, puis dans le temps relatif d'un univers qui n'a pas fini de nous révéler tous ses mystères.

L'ensemble est réellement brillant, rythmé, les personnages attachants (même les plus détestables), et le thème… Ah ! le thème. J'ai beau ne pas être très friand de space-opera, cette aventure-là est à un pet de mouche quantique d'entrer dans mon TOP 10.
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J'ai lu le magicien quantique de Derek Künsken que Albin Michel Imaginaire m'a très gentiment envoyé en prévision de la sortie du second tome, le jardin quantique, prévue pour le 2 mars prochain.

Nous rencontrons Belisarius Arjona, un homme quantique. Ses pairs ont été créés pour pousser les capacités cognitives de l'humain à un niveau extrême. Vivant assez mal son statut d'humain génétiquement modifié, il a quitté ses semblables et a trouvé un équilibre précaire en tant qu'escroc de haut vol. Une nouvelle mission va lui être proposée et il va se mettre en quête d'une équipe de spécialistes pour la réussir.

Ce roman est un habile croisement entre la hard SF et un récit à la Ocean's Eleven et c'est vraiment ce que j'ai adoré ! Je n'ai pas tout compris des développements hard SF autour de la physique quantique mais, au final, ce n'est pas bien grave car cela ne m'a pas empêché de comprendre ce que cherchent à faire Belisarius et son équipe.

Et, my God, quelle équipe ! Nous avons droit à un panel de personnages haut en couleurs et surtout le récit peut être à la fois très drôle, très caustique tout en nous proposant de profondes réflexions sur le ressenti des humains génétiquement modifiés, sur la religion et le fanatisme, sur la guerre… bref sur l'humanité !

J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture addictive. Je me suis beaucoup attachée aux personnages et l'humour présent dans ce roman est vraiment succulent. J'ai également beaucoup aimé la plume ainsi que l'excellente traduction, comme toujours chez Albin Michel Imaginaire !

J'ai partagé cette lecture entre le livre papier et l'audiobook Audible qui est excellent ! le lecteur adapte habilement son intonation à chaque personnage et sait nous maintenir en haleine même pendant les développements plus hard SF.

J'ai désormais hâte de lire la suite, le jardin quantique !
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L'Arnaque, Ocean's Eleven ou encore Insaisissables… J'ai toujours aimé les bons récits d'arnaque flamboyante et bien menée. Adolescente, je me plongeais avec délice dans les aventures du Rat en acier inox de Harry Harrison. Logiquement, lorsque le 4e de couverture me vend le Magicien quantique de Derek Künsken comme un équivalent SF de Ocean's Eleven forcément je suis intriguée.
Déjà, situons-nous. Nous sommes dans un futur lointain où l'humanité a conquis les étoiles en utilisant un réseau de trous de vers préinstallé par une espèce non définie. Aux côtés des humains de base se trouvent des versions OGM de l'espèce : les Bâtards, espèces de requins-baleines à bras et au caractère mal embouché ; les Fantôches poupées vivantes rappelant pourquoi Chucky et Annabelle sont des créatures de cauchemar ; les Épouvantails, cyborgs spécialistes de l'espionnage et les Hommes quantiques dont fait partie le Magicien du titre. Ceux-ci d'apparence classique ont vu leurs capacités mathématiques développées et une modification neuronale capable de les faire passer à volonté dans un mode de pure objectivité et d'observation de l'univers au niveau quantique. Pour une raison peu claire, Belsarius Arjona est un homme quantique défectueux. Au lieu de rêver à de pures spéculations comme ses congénères, il a mis son talent au service de différentes arnaques. Là, une troupe perdue va lui demander de faire passer en douce une douzaine de vaisseaux de guerre à travers l'axe de transport le plus surveillé de la galaxie ou presque.
Au départ, le Magicien quantique reprend tous les codes d'une histoire d'arnaque. Nous voyons le héros à l'oeuvre sur un petit coup, l'arrivée du commanditaire et de la mission, le recrutement des spécialistes et le déroulé de la mission. Sauf que… tout ne se passe pas comme prévu et ce n'est pas un, mais deux traîtres qui se trouvent dans l'équipe. Et on le découvre à mi-chemin… de là, la lecture s'apparente à la vision au ralenti d'une catastrophe en devenir. J'avoue que les passages de William au milieu des Fantôches ont été particulièrement éprouvants à lire. Et pourtant… Tout à la fin, un retournement complet de situation vous fait comprendre qu'au lieu de lire Ocean's Eleven vous étiez plongé dans Usual Suspects avec Belsarius Arjona dans le rôle de Kayser Söze. En revanche, le Magicien quantique manque d'un « je ne sais quoi » pour s'attacher réellement aux personnages qu'il présente. le lecteur est toujours en position extérieure par rapport à l'intrigue et va parfois s'agacer d'un début d'explication jargono-scientifique qui encombre certaines pages. Malgré ces quelques défauts, la lecture de ce roman satisfera les personnes aimant décortiquer de belles arnaques, d'autant que pour une fois, la motivation des personnages n'est ni l'argent ni la vengeance…
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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Un roman à l'intrigue attrayante mais néanmoins complexe au premier abord !

Je tiens à remercier les éditions Albin Michel Imaginaire pour l'envoi de ce roman. Lorsque j'ai découvert ce livre dans ma boite aux lettres, j'ai été surpris par sa quatrième de couverture. Un homme quantique. de l'escroquerie. Une mission digne d'un grand blockbuster américain. Voilà qu'on part sur quelque chose de vaste, de majestueux. Surtout que le casting montre des personnalités diverses et variées, et avec eux, une intelligence artificielle.
Lien : https://www.acaniel.fr/le-ma..
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Des hommes modifiés, des trous de ver pour voyager d'un système à l'autre… voilà de la bonne science-fiction bien futuriste, de la hard-SF même. C'est aussi un live d'arnaque à l'échelle spatiale, menée par un homme aux capacités d'analyse quantiques et sa bande d'autres personnages talentueux et encore plus surprenants.

Je n'ai pas toujours tout compris de son plan un peu tordu, mais son déroulement est un vrai plaisir de lecture, avec beaucoup d'imagination et d'humour (l'homme-poisson et son langage fleuri n'y est pas pour rien).

Je lirai donc la suite, "Le jardin quantique", mais contrairement à pas mal de séries, ce premier tome peut se lire en toute indépendance, vous ne prenez donc pas de risque à vous lancer dans sa lecture.
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Habituellement, je ne raffole pas vraiment de l'étiquette "quantique", utilisée le plus souvent à tors et à travers pour suivre la mode mais pas vraiment exploitée dans le récit. Dans le Magicien Quantique, Derek Künsken, dont c'est le premier livre, a la bonne utilisé de lui trouver une vraie utilité via le cerveau "amélioré" de son héros, au nom improbable de Belisarius Arjona, qui peut quitter son état "normal" pour évoluer temporairement vers un stade de supra-intelligence lui permettant de percevoir d'autres états de l'univers, de calculer énormément de choses complexes, d'entrevoir des forces physiques primordiales... mais au détriment de sa santé physique.

Dans le futur où il évolue, Belisarius est un escroc, dissimulé sous une apparence de marchand d'art extrême, qui trompe l'ennui généré par sa super-intelligence (ou cherche sa place dans l'univers) en se lançant dans des escroqueries de haute volée. Il va être embauché par une petite nation qui rêve de se libérer de ses liens de vassalité et pourrait bien y arriver grâce à l'apport d'une invention équipant sa petite flotte de vaisseaux. Problème : il faut faire passer cette flotte par un trou de ver exploité commercialement, sorte de porte dans l'hyper-espace, lourdement gardé.

Derek Künsken suit la trame très classique des récits de braquage ou cambriolage : un héros désoeuvré qui aime le risque, une forte somme à gagner lors d'une mission à haut risque, une équipe haute en couleur à recruter (dont un ancien amour de jeunesse), des embûches en cascade, et une réalisation au cordeau avec le risque de tout rater mais aussi de filouter (un peu plus) à la dernière minute. Et il le fait bien.

D'abord, parce qu'il choisit de créer un univers étrange et haut en couleur, où cohabitent plusieurs évolutions de l'homme, crées artificiellement et ayant gagné en autonomie. Certains ont été conçus pour résister aux profondeurs extrêmes (et ne peuvent se déplacer que dans un caisson spécial), d'autres sont "drogués" à la religion et fanatisés à l'extrême, et bien sûr les femmes et hommes quantiques sont hyper-intelligents. Au point qu'ils s'enfuient parfois dans leurs perceptions hors du commun et se demandent un peu ce qu'ils font concrètement dans leur vie.

Bien sûr, Künsken va associer les différentes sous-espèces au sein d'une équipe hétéroclite, qui lui permettra de changer de style (certains sont carrément orduriers) tout en jouant sur la dynamique de groupe, les oppositions, trahisons et coopérations plutôt inattendues. Cela fonctionne bien, au risque parfois de cannibaliser le récit principal qui passe presque en toile de fond. Il faut dire qu'une experte en explosifs et qu'un homme-poisson pilotant des vaisseaux spatiaux, cela génère plus d'action que les calculs éthérés des individus quantiques ! L'auteur exploite bien ces spécificités en créant une équipe hétéroclite mais avec des caractères très différents et bien trempés, si j'ose dire. Au passage, la religion et ses extrêmes est largement fustigée, et la place (dérisoire) de l'homme dans l'univers flotte en filigrane sur le récit.

Derek Künsken utilise astucieusement le fameux terme "quantique" pour arriver aux fins de son héros, tout en rendant assez compréhensibles les résultats de ses capacités (pas comme certains auteurs que je ne nommerai pas...). Et en mêlant cette partie plutôt cérébrale à de l'action pétaradante à coup de laser, de bombes nucléaires, de vaisseaux qui explosent de façon tout à fait satisfaisante (enfin, pour le lecteur, hein). le Magicien Quantique remplit parfaitement ses promesses : combiner un récit a priori classique de braquage, le transposer dans un univers de space opera, utiliser des capacités surhumaines dans un background original, et arroser le tout d'assez d'action et de lasers pour arriver à un récit à haut pouvoir distrayant.
Que demander de plus ?
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Une science fiction originale , un space opéra avec un peu de hard science mais très abordable. A travers les personnages du roman on découvre petit à petit un peu de cet univers immense . Les hommes ont apporté des modifications génétiques et créé des races nouvelles , nous découvrons ce qu'il en est advenu.
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