Il faut ouvrir ce livre, et ne plus le refermer, avant la dernière page.
Comme on ouvre une boîte de photos non classées pas triées.
Une boîte où se trouvent tous nos souvenirs.
On prend une image au hasard et c'est tout un pan de notre histoire, de nos souvenirs qui défile sous nos yeux.
Les meilleurs, ceux que l'on photographie, ceux que l'on se remémore encore et encore, sans lassitude, avec délectation.
C'est exactement ce que j'ai ressenti en lisant ce livre.
Le souvenirs de tant d'étés, ces moments parenthèses de la vie, coupés du reste du temps, du reste du monde...
Une autre routine que celle de tous les jours, dans la monotonie de la vie Parisienne.
Une routine comme un bonbon, comme le parfum de l'air Iodé, comme la sensation du soleil sur la peau...
Ici, nous sommes quelqu'un d'autre, on retrouve des gens que l'on ne côtoie que pendant l'été, ils font partie de cette parenthèse de vie merveilleuse que l'on retrouve chaque année.
L'écriture est sensuelle, chargée de nostalgie et d'une certaine mélancolie.
Ce livre raconte le temps qui passe, ce livre raconte le temps qui file, et dont il faut profiter.
Ce livre raconte la vie qui n'est pas éternelle comme on semble souvent l'oublier...
Décidément, j'aime les premiers romans.
Ils ont la fraîcheur d'une plume qui ose.
J'ai acheté ce livre à la maison de la presse de Saint Pierre Quiberon, ce village où j'affectionne de revenir, même seule, parce que j'y ai sans doute le souvenir de merveilleux étés.
Ce livre était à l'écart des autres, de tous les autres, de ceux de la rentrée littéraire...
Sa couverture ressemblait à mon état d'esprit alors je l'ai saisi et je suis allée m'asseoir sur la jetée, pour le déguster.
De quelle ile parle l'auteur?
De Belle Ile où d'une autre?
Nous sommes en Bretagne, il n'y a aucun doute sur ce point, cela est même écrit.
Mais pour le reste, certains lieux cités me font penser à la Presqu'île...
Le Caillou c est ainsi que les gens d'ici l'appelle, c'est ainsi que l'auteur en parle...
Mais il parle d'un ferry...
Il parle des vagues de Mané Guen...
Mais il cite des lieux que je ne situe pas...
Une façon à lui de conserver ses souvenirs cachés malgré tout, même s'il choisit de nous les confier...
Ce dernier été où son père est parti...
Comme pour nous rappeler de profiter de ce que l'on a car rien n'est éternel...
j'ai adoré !
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