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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Paul Le provincial et Henri le parisien se rencontrés en prépa à Danielou et sont restés amis même si la vie les a éloignés et s'ils n'ont pas fait les carrières qu'ils espéraient.
À la mort de Paul, c'est leur histoire qu'Henri va nous raconter, l'histoire de deux petits farceurs dans les coulisses du monde de l'édition.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman car il est très bien écrit, le style est alerte et chaque chapitre se lit avec délectation car les scènes et les situations sont savoureuses. Je remercie donc vivement l'équipe de Babelio et les éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce roman qui m'a fait passer un agréable moment de lecture.

Je mettrais toutefois un bémol : j'aurais aimé que l'auteur s'attarde plus sur la naissance de l'amitié entre Henri et Paul en classe préparatoire, et globalement les ressentis des personnages auraient pu être plus creusés et développés, le roman serait alors passé de bon à excellent.
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Décidément Louis-Henri de la Rochefoucauld est un auteur, si ce n'est farceur, du moins facétieux. Après avoir ressuscité Louis XVI dans Châteaux de sable, au risque de faire perdre la tête à certains historiens, et, fort d'avoir reçu le prix des Deux Magots, il s'offre le luxe de dézinguer la profession qui lui assure, si ce n'est le gîte, du moins le couvert en lui assurant bonne presse quant à ses romans.
Les petits farceurs, alias Paul et Henri se sont trouvés et liés d'amitié lors de leur prépa littéraire à Daniélou, ils faisaient alors des plans sur la comète et bien que rêvant des plus hautes sphères, ils réalisaient un parcours décousu et atypique. Ils se re-trouvent, si l'on peut dire, des années plus tard alors que Paul, écrivain méconnu et résolu à écrire les best-sellers d'auteurs en mal d'inspiration, vient de mettre fin à ses jours en chargeant par testament Henri, ”journaliste de troisième division”, de faire le récit de sa vie à l'aide de son journal intime. ”II me léguait ses papiers, ses clefs et de quoi payer un an de loyer avant de libérer son appartement. le temps pour moi de faire le tri et d'en tirer sa biographie, la vraie vie de Paul Beuvron.” Une occasion providentielle pour le journaliste de réhabiliter son ami et de faire la peau au monde des écrivains et de l'édition. Un monde où le business, le marketing, les magouilles tiennent les cordons de la bourse et de la notoriété. ”Le monde des lettres ne jure plus que par les chiffres”. Bon nombre s'y reconnaîtront.
Si Henri, son personnage, se délecte sans entrave, n'est-ce pas une dangereuse entreprise pour Henri de la Rochefoucauld, l'auteur ? Ne risque-t-il pas de scier la branche sur laquelle il est assis ? L'avenir le dira. Pas sûr cette fois qu'il obtienne pour Les Petits Farceurs un prix littéraire !
Quant au lecteur, il passe un bon moment car le style est alerte. La plume bien qu'acide n'en est pas moins savoureuse car l'humour enrobe astucieusement les bouchées amères. J'ajouterai qu'au côté gouailleur de l'auteur vient se substituer celui d'un grand sentimental quand il s'agit d'amour et d'amitié, offrant au lecteur des pages d'une grande sensibilité.
Il n'en reste pas moins qu'après la lecture de ce livre, tout lecteur est en droit de s'interroger, voire s'inquiéter, sur la qualité de ce qui lui est ”offert” de lire, comme sur la manipulation dont il est victime de façon plus ou moins consciente. Au moins le voilà prévenu. A bon lecteur, salut !
Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour l'envoi de cet ouvrage plaisant et instructif.
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Paul Le grenoblois et Henri le parisien rêvent d'un avenir littéraire lorsqu'ils se rencontrent en classe d'Hypokhâgne dans une très sélecte école privée de Rueil-Malmaison.

Ces deux intellectuels vont suivre des chemins différents qui ne seront pas vraiment ce qu'ils avaient imaginé durant leur jeunesse dorée et idéaliste.

Paul, normalien devenu professeur, se rêve romancier reconnu, alors qu'Henri plus marginal se verrait bien grand reporter.

Mais l'écrivain devient prête-plume d'auteurs à succès en manque d'inspiration ou de personnalités politiques et de vedettes du show-biz désireuses de dévoiler leur vie à leur public. Et le journaliste intègre une revue d'avant-garde qui le laisse en marge de la face visible de la presse écrite.

Plus de Goncourt, ni de Pulitzer en vue, pour ces deux hommes qui tutoient pourtant la réussite des autres, sans en partager la satisfaction. Plus facile pour l'un que pour l'autre, les déceptions étant à la hauteur des ambitions premières.

Avec cette plongée dans le monde de l'édition littéraire, Louis-Henri de la Rochefoucauld nous fait découvrir comment se fabriquent certains best-sellers écrits dans l'ombre par les petites-mains des maisons d'édition. Il dénonce aussi les diverses ingérences dans l'attribution des prix littéraires et pointe du doigt les logiques mercantiles au service de la littérature.

Sous des airs de roman intimiste, Les Petits farceurs n'est pas la simple histoire de deux jeunes littéraires que le destin a entraînés sur des chemins de traverse. C'est un roman de société écrit avec un mélange d'humour et de cynisme qui va en surprendre plus d'un et fera certainement grincer quelques dents dans les chaumières des hautes-sphères de l'intelligentsia française.

Une belle découverte et de brûlantes révélations.
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Avec un nom comme celui là, les petits farceurs resteront ils dans les mémoires. J'ai un doute.

Le titre en lui même est source de confusion. Les personnages principaux au nombre de deux, toujours des de quelque chose, ne sont pas de joyeux drilles mais c'est une allusion aux illusions perdues de De Balzac, encore un deux, je vous laisse chercher la citation.

Donc Paul et Henri, deux amis d'hypokhâgne, l'un se prenant pour un futur grand écrivain qu'il n'est pas et l'autre plus modeste quoique parisien, ces deux amis, qui le resteront du moins un peu, à la vie et à la mort et après puisque l'un trépassa et l'autre l'immortalisa, sont donc au centre de cette histoire de j'irai cracher dans la soupe.

J'exagère bien sûr, mais pour un écrivain amplement publié s'en prendre ainsi au monde de l'édition où l'impression donnée est qu'il n'y a que des pourris, des imbus de soi, des manipulateurs, des lettres on oublie il n'y a que l'argent qui compte, des assoiffés de pouvoir buvant jusqu'à plus soif et des pauvres types en rade qui se croient au centre du monde, tout cela est un peu fort de café.
Ah j'oubliais les hypocrites qui déblatèrent dans votre dos, les coureurs de prix, des mourants ne mourant pas et les lecteurs qui paient la note sans l'ombre d'un pourboire.

Donc les farceurs est un livre au demeurant bien écrit. Bien construit. Les personnages imbus d'égoïsme ne sont guère sympathiques sauf lorsque frisant le suicide on compatit car comment faire autrement.

J'oubliais.
Paul à défaut de succès devient le nègre d'un négrier. Henri plus en phase avec lui même et ses idées végète comme il le peut.
Rattrapé par ses leurres, Paul ne voit plus sens à sa vie, tandis qu'Henri essaie de lui en trouver tout de même un, de sens à la vie de Paul tout en en donnant un à la sienne.

Regret.
Les premières années d'amitié trop peu développées.
Les femmes et les élans amoureux. Y'en n'a pas.

Où veut en venir Louis-Henri de la Rochefoucault. Je ne vois pas trop.

Quatrième de couverture. Merci pour l'absence de phrases chantournées et racoleuses, je lis, dans un Paris dont la cruauté pousse à la mélancolie ou au détachement, même l'amitié est mise à l'épreuve ; tout autant que l'amour, dernier carrefour des illusions.

Pas très optimiste le de la Rochefoucault.

Les farceurs. Description d'un microcosme pas très reluisant, un tantinet méprisant et dont il faudrait aussi regarder ailleurs.
Question, est ce vraiment comme cela ou y a t il de l'exagération dans l'air.

Le dernier Goncourt d'un de de si ce n'est le premier était de de Mandiargues. Mais précision d'Henri, noblesse d'empire.

La phrase de la fin ainsi que j'aime à les citer. Il me disait surtout de ne pas m'inquiéter pour lui.
Commentaire. C'est justement là où il faut s'inquiéter.
PS critique faite sur le même ton que celui du livre. Paul étant un plagiat farceur.
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Excellent roman.
L'auteur nous narre les tribulations de deux étudiants puis deux homme, l'un écrivain fantôme et l'autre écrivain raté.
C'est raconté avec quelquefois une ironie mordante et d'autres fois une certaine tristesse.
Le monde des livres, des auteurs et en général du showbiz prend des coups.
La description du "montage" d'un livre fait frissonner.
Un personnage dit “Le monde les lettres est devenu le mondes chiffres“
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Deuxième roman reçu dans le cadre de ma participation au Jury "Coup de coeur des lectrices" de Version Femina : "Les petits farceurs" de Louis-Henri de la Rochefoucauld est à nouveau une bonne pioche. Je l'ai lu le sourire aux lèvres et l'esprit en éveil car ce roman est particulièrement foisonnant et érudit. C'est un vrai plaisir.

Il raconte la vie de deux jeunes hommes qui se rencontrent, il y a une vingtaine d'années, en prépa littéraire à Rueil-Malmaison. Extrêmement différents l'un de l'autre, ils vivent pourtant une grande amitié. Henri est Parisien, fils de grande famille et se rêve grand reporter. Paul, lui, "monté à Paris" de sa province, modeste et grand rêveur, s'imagine romancier à succès et pourquoi pas Prix Goncourt. Mais tout ne tourne pas aussi simplement et si Henri nous fait découvrir la presse et l'édition, ou tout au moins leurs coulisses, Paul… je vous laisse découvrir la suite.

Le ton de ce roman est donné dès les premières phrases lorsque la femme de ménage de Paul le découvre mort au milieu du salon et croit à une farce dont il est coutumier. Car, si l'écriture est plutôt vinaigrée, l'acidité y est souvent neutralisée par quelques gouttes de miel et le sourire ne m'a guère quittée au long de ma lecture. Mais il n'y a pas que ça. Véritable comédie de moeurs, cet ouvrage nous entraîne dans les coins sombres des grandes maisons d'édition, les tractations, les crocs-en-jambe. L'auteur ne craint visiblement pas les représailles que pourrait lui réserver ce monde-là et nous invite, mine de rien, à nous poser des questions sur ce que l'on nous donne réellement à lire.

J'ai beaucoup aimé la richesse des références littéraires, la liste des auteurs, éditeurs, journaux passés en revue et gentiment moqués, voire critiqués, le ton désinvolte souvent adopté. Il est vrai que Louis-Henri de la Rochefoucauld apprécie visiblement Beaumarchais et cite cette phrase fameuse "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur." Dont 'acte !
"Les petits farceurs", une lecture à la fois distrayante et enrichissante.

Merci aux Editions Robert Laffont et Version Femina pour cette lecture.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Paul et Henri quittent leur famille à 18 ans environ pour se consacrer,. plein d'envie et d'espoir , à leurs études littéraires . A eux Paris ou année après année ils se suivent et essaient de faire leur place dans le monde , terriblement difficile , de l'édition. La vie ne sera pas très douce envers eux....
Un point spécial pour le style riche et agréable
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« Tu pourras être un grand écrivain, mais tu ne seras jamais qu'un petit farceur »… En reprenant en exergue et dans son titre cette phrase De Balzac tirée d'« llusions perdues », Louis-Henri de la Rochefoucaud suggère tout à la fois le sujet de son livre et le modèle qui l'a inspiré. En effet, dans « Les Petits Farceurs », il dépeint, avec une touche d'humour teintée de tristesse, le récit intemporel d'un jeune provincial trop idéaliste cherchant à séduire la capitale. Un Rastignac des temps modernes !

Né et élevé en banlieue de Grenoble, Paul Beuvron, une fois le baccalauréat en poche, se lance à la conquête de Paris. Après un passage en classe préparatoire, il enchaîne avec Normal Sup, puis publie un premier livre ambitieux sur un haut-couturier, « le Roman national », avec lequel il compte bien imposer son génie et obtenir le prix Goncourt.

C'est un échec critique, doublé d'un bide commercial : 200 exemplaires vendus. Après cet échec, Paul, qui se rêvait Stenhdal, se résigne finalement à devenir le porte-plume de Patrick Rossi, un écrivain à succès en mal d'inspiration. C'est dans l'ombre des livres qu'il écrit pour d'autres que Paul connaitra finalement le succès.

Être embarqué dans cette mécanique pourtant profitable ne le contente pas. le voici marionnettiste humilié et invisible d'une aventure commerciale qui, au contraire, le désespère… Il confie alors sa détresse à l'alcool et à son vieux copain d'hypokhâgne, Henri d'Estissac, aristo branché, Parisien de Passy, critique littéraire au magazine « Avant-Garde » (un hebdomadaire branché mais confidentiel façon « Technikart »).

C'est d'ailleurs à ce dernier que Paul, qui vient de mettre fin à ses jours, charge par testament de faire le récit de sa vie à l'aide de son journal intime.

Une occasion providentielle pour le journaliste de réhabiliter son ami et de faire la peau aux écrivains et au secteur de l'édition. Un monde où le business, le marketing, les magouilles tiennent les cordons de la bourse et de la notoriété. « le monde des lettres ne jure plus que par les chiffres ». Bon nombre s'y reconnaîtront.

Louis-Henri de la Rochefoucauld entend mettre en lumière les vices qui inondent le secteur de l'édition. C'est particulièrement réjouissant pour le lecteur qui découvre les coulisses de ses lectures, et comment se fabriquent certains best-sellers écrits dans l'ombre par les petites-mains des maisons d'édition. L'auteur y dénonce également les ingérences dans l'attribution des prix littéraires et pointe du doigt les logiques mercantiles au service de la littérature.

Contrairement à ce qu'on pour fait penser « Les Petits farceurs » n'est pas la simple histoire de deux jeunes littéraires que le destin a entraîné sur des chemins de traverse. C'est advantage un roman de société écrit avec un mélange d'humour et de cynisme qui va en surprendre plus d'un et fera certainement grincer quelques dents dans les chaumières des hautes-sphères de l'intelligentsia française.

À travers les mésaventures et rencontres des dignes descendants de Rastignac et Rubembré (les références aux « Illusions Perdues » De Balzac inondent le récit), Louis-Henri de la Rochefoucauld réussit une satire impitoyable des mondes de la presse et de l'édition.

On peut regretter tout de même l'auteur ne s'attarde pas davantage sur la naissance de l'amitié entre Henri et Paul en classe préparatoire, et globalement les ressentis des personnages auraient pu être plus creusés et développés.

Un roman satirique qui vise juste sur le secteur de l'édition et de la presse. Piquant et réjouissant dans ce portrait au vitriol du petit monde littéraire, le récit perd en intensité quant à ses personnages - pourtant caractéristiques de l'entre soi parisien - et à son noeud narratif autour d'une amitié qui aurait gagné à être approfondie.
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Livre jouissif à lire, et qui a sans doutes procuré énormément de plaisir d'écriture à son auteur. Roman très 19e, tant dans la forme que dans le fond avec cette trajectoire de provincial monté à Paris et qui se frottant aux lumières de la capitale, se retrouve brûlé au 3e degré. Portrait d'un monde de l'édition ou copinage et considérations mercantiles importent plus que talent et volonté de faire oeuvre. On reprochera à l'auteur, et c'est étonnant que son Editeur ne l'ait pas mieux conseillé, l'usage de noms de familles vieillots, symboles d'une France qui n'existe plus et qui donne parfois q ce livre l'impression qu'il a été écris comme un pastiche, “à la mode de “ alors que Les Petits farceurs avaient tout (a l'exception du titre, qui là aussi sent un peu trop l'opérette) pour être un grand roman profond et contemporain. Malgré tout cela, grand plaisir de lecture et scènes savoureuses.
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Les petits farceurs est le roman d'une amitié née en prépa khâgne, entre Henri, le narrateur, le bien-né, le très parisien, le malchanceux à ses concours, le chroniqueur nonchalant d'un journal de « troisième division » et Paul, provincial, reçu premier à l'agrégation de lettres modernes, affecté dans un collège mais trop ambitieux pour y rester. le livre s'ouvre sur le suicide de Paul et sur son journal intime qu'Henri utilise pour son récit. Paul a toujours rêvé de devenir un écrivain célèbre – il a d'ailleurs écrit et publié un roman épais mais « resté sous les radars » – aujourd'hui il n'est que le porte-plume d'écrivains en manque d'inspiration ou de politiques en mal de notoriété. « le monde des lettres ne jure plus que par les chiffres. »

Ce livre d'un auteur au patronyme peu commun jette un regard désillusionné sur le milieu du journalisme et de l'édition. La plume lucide et malicieuse, parfois féroce, parfois mélancolique – « notre époque au nihilisme gris souris bégayé dans un français appauvri » – se lit avec beaucoup de plaisir. Elle démystifie avec subtilité et sans ménagement le statut de l'écrivain et de son éditeur. Riche de références littéraires, ce roman mérite la faveur des lecteurs, ceux qui veulent découvrir comment sont façonnés certains best-sellers.
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