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3,55

sur 188 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'histoire de Netka, la femme, la mère.
Simplement.
Philippe Labro raconte une vie étonnante, née d'un roman entre une jolie institutrice et un comte polonais. Un roman tourné au gris, puisque Henriette (Netka) et Henri -enfants naturels-seront par deux fois abandonnés par leur mère qui fera sa vie sans eux.
Tant-pis et tant-mieux. Netka et Henri feront sans leur mère, avec la protection de la bonne Marraine.
Netka rencontrera l'amour de sa vie, comme une évidence... Henri donnera sa vie comme soldat et héros.
Et Philippe Labro sait faire ressentir au lecteur cette lumière douce et bienveillante que fut la longue vie de sa mère.
Parce que Netska ne cesse d'ouvrir ses bras à ceux qu'elle protège et qu'elle aime. Parce que Netska, en rencontrant Jean, va trouver l'amour et la plénitude d'une vie de famille qu'elle n'a pas connue .
Mais qu'il est difficile de raconter sa maman, nous dit l'auteur, et -question cruciale- l'ais-je assez aimé? Vais-je rendre vraiment compte de ce que cette femme avait d'unique,de bon et d'exceptionnel? Pourrai-je exprimer tout ce que je dois à ma mère?
Le livre est juste et parfois bouleversant, jamais pessimiste à l'image de Netka.
Une phrase de Netka, qui m'a bouleversé, résume cette vie de femme, de mère et d'héroïne: C'est celle prononcée lorsque les représentant de Yad Vashem viennent honorer la " Juste" que fut Netka en cachant, avec son mari, des juifs traqués par les nazis et leurs affidés:
" Oh, vous savez, ce n'était pas très difficile de faire ce qu'on a fait. C'était normal: On les aimait.
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J'ai été à la fois touchée et captivée par cette enquête que mène Philippe Labro sur les origines de sa mère. Celle-ci, surnommée Netka, refuse en effet de livrer ses souvenirs d'enfance à ses enfants; alors que ceux-ci, Philippe surtout, aimeraient en savoir plus sur leurs origines.
Henriette, de son vrai prénom, est ainsi la fille adultérine d'un riche propriétaire terrien polonais (prénommé Henri) et d'une institutrice française, elle-même fille de ferme et de père inconnu. Après avoir été "déposée" avec son frère aîné Henri, chez une première nourrice, elle sera ensuite retirée puis abandonnée auprès d'une autre. Comment a- t-elle fait pour se construire malgré tout dans un rôle de femme et de mère aimante? Comment a- t- elle pu survivre à ces multiples abandons? Pourquoi sa propre mère n'a- t- elle pas voulu s'occuper de ses enfants?
Philippe Labro cherche à comprendre en menant sa propre enquête car sa mère, toujours et jusqu'à son souffle, refusera de répondre à ses questions. Il permet au lecteur d'avancer au fur et à mesure de ses découvertes. Les chapitres sont courts, vivants, parfois un peu redondants; mais c'est le seul bémol que je mettrais. Cette lecture m'a vraiment emportée dans une enquête sur une identité; sur la recherche de nos origines, sujet qui nous préoccupe tous un jour ou l'autre...
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Un livre que je n'avais pas envie de lire. Je n'avais jamais rien lu de Labro et je me méfie de ces personnes à qui tout réussi et dont on fait tant de publicité : journaliste français à Dallas en 63, directeur de RTL, parolier pour Johnny...Les yeux bleus perçants, la crinière blanche, de l'allure, photogénique, parlant avec aisance...tout pour me rendre réticent, très réticent. Et pourtant je l'ai lu me laissant convaincre par quelques commentaires flatteurs. Et...j'ai beaucoup aimé. J'ai aimé la manière dont il retrace le destin de sa mère Netka, fille "naturelle" non reconnue par son père, aristocrate polonais qui mourra enterré vivant par les Bolcheviks et abandonnée par sa propre mère à qui elle en voudra toute sa vie. Labro parle d'elle avec une grande simplicité dans un style dépouillé. Il ne cherche pas à transformer le portrait de ce personnage complexe en une hagiographie filiale auquel un tel exercice aurait pu bien naturellement mener. Non, rien de tout ça. Il déroule petit à petit tous les éléments qui permettent par petites touches de mieux comprendre celle qui ne racontera jamais vraiment son passé ni ses origines à ses enfants. Une femme belle, brillante, douée, ne se conformant pas aux usages et qui a choisit de donner tout l'amour dont elle était capable à ses enfants, son mari, ses proches, pour combler celui dont elle fut privée dans son enfance. Un très beau livre.
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Dans cette biographie-romancée Philippe Labro nous retrace la vie de sa mère Netka, une femme paisible et pleine de douceur qui envahit ce livre d'amour et de plénitude par la beauté de son âme.
Philippe Labro affichera le portrait de sa mère au fil des pages en recollant des pièces manquantes sur sa vie antérieure (origines et familiale) nécessaire pour la survie et le bonheur de toute la famille.
Le beau visage de Netka empreint de blessures enfouis le guidera à la reconstitution de sa vie.
Une existence lointaine faisant place à l'instant présent par des mensonges ou des oublis..On retrouve une femme qui masque sa peine par un sourire, sa douleur par sa bonté, sa solitude par sa gaieté de coeur.
On s'attache totalement au personnage de Netka qui est d'une sensibilité et d'une humilité extrême.
Une histoire courte qui nous pousse à nous retourner vers notre arbre généalogique pour retrouver une histoire de famille méconnue et envolée …
Ce livre est un coup de coeur !

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De nombreuses années après « le petit garçon, », dans lequel l'hommage était surtout rendu au père, on retrouve la famille de l'auteur, le père, les 3 frères et surtout la mère, cette inconnue. En effet, Philippe Labro, devant le silence de sa mère sur son enfance et les circonstances de sa naissance, doit faire lui-même des recherches afin d'en savoir plus sur cette mère, qui a vécu 99 ans sans donner les détails que ses fils aimeraient connaitre. Une maman institutrice, elle-même née dans des circonstances obscures, un compte polonais, rencontré où, comment, nul ne le sait…
Le premier terme qui me vient pour évoquer ce livre, est la pudeur. En effet, beaucoup de retenue de la part de Philippe LABRO dans ce récit, plutôt court et sans fioriture. L'auteur nous livre les faits sans broder des heures autour pour noircir des pages inutiles.
De ce roman émane tout l'amour que Monsieur Labro avait pour sa maman, ses interrogations, avec cette pudeur qu'on lui connait bien, mais une nouvelle fois, le grand sens de la fratrie qui ressortait déjà dans « le petit garçon », ses frères étant évoqués à plusieurs reprises dans le récit.
Certains passages parleront déjà au lecteur qui aura lu le précédent livre, on y retrouve Dora, la juive allemande, Montauban, Nice, même si certains évènements avaient déjà été relatés, on est ici dans une autre histoire que l'auteur se devait peut-être d'écrire afin de fermer la boucle restée ouverte? Même si certains points resteront inexpliqués, il a su évoquer les évènements essentiels du parcours de sa mère mais également du frère de celle-ci, dont elle était si proche.
Je suis toujours bouleversée de lire ces histoires d/hommes ou de femmes que la vie n'a pas épargnés dès leur plus jeune âge. Ces destins qui doivent être pris en main par ceux et celles qui n'ont pas eu toutes les cartes au départ pour se construire. Encore une belle leçon de vie sur l'espoir, l'amour et la volonté de construire malgré tout.
Merci à Monsieur LABRO de me faire vibrer une nouvelle fois, trente ans après Stéphanie et ses cornichons au chocolat, le livre culte de mes treize ans.
Je terminerai sur cette question sur laquelle je m'interroge depuis que j'ai refermé le livre : « aimons-nous assez les gens que nous aimons ? ».

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Magnifique hommage d'un fils rendu à sa mère. D'une écriture simple. Tout dans ce livre sort du coeur.
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Ma mère cette inconnue / Philippe Labro




Ce récit est touchant bouleversant et poignant. Toutefois il est très agréable à lire. Je vous le recommande chaleureusement
Henriette Carisey dite Netka, est issue de trois générations de femmes seules : Joséphine, fille de ferme, née de père inconnu, et Marie-Hélise, sa fille, séduite par le comte Henryk Slizien,
richissime « Magnat » polonais, qui ne reconnaît pas Henri et Netka, les deux enfants illégitimes

Les bambins sont confiés dès leur naissance à Manny, vraie mère de substitution, puis à « Marraine » qui, à Versailles, prend le relais avec autant d'amour, élève les petits comme les siens et assure leur tutelle à la mort tragique de leur père putatif

Mariée très jeune à Jean Labro de vingt ans son aîné, mère de quatre garçons, Netka, dévotieusement servie par Maïté après son veuvage, décède à 99 ans entourée de tout l'amour des siens, enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, honorée comme « Juste parmi les Nations » par Yad Vashem et chevalier de la Légion d'Honneur

Philippe labro rend un très bel hommage à sa mère, Il dresse un très beau portrait de femme forte et fragile à la fois, à la recherche de protecton , une femme de caractère, de poigne, belle brillante ,intelligente, enjouée mais prudente, résevée et surtout aimante, un puits d'amour , de tendresse et de générosité, au sourire moqueur au rire contagieux ; une magnifique dame blonde qui a su offrir à sa famille une vie de bonheur, se dévouant totalement aux autres,mais a su garder, toutefois, de nombreux secrets, des mensonges et faux-semblants, des non-dits semblants, des voyages inexpliqués, un adultère que l'on etouffe

L'auteur a su l'immortaliser En se retrouvant dans cet ouvrage,elle devient un personnage littéraire et on sait bien que les héroïnes littéraires ne meurent jamais.Quoi de plus doux de plus tendre que le coeur d'une maman ,qui donc sait mieux nous comprendre et calme tous nos tourments.

C'est un récit plein d'humanité,Jean et Netka forment un couple unis. Ils sont très attachants . On les adopte tout de suite. Ils semblent porter sur leurs visages toute la bonté du monde. Ils luttent contre la barbarie nazie pendant la Seconde guerre mondiale. Comme beaucoup d'autres français, ils mettent leur vie en danger, pour sauver tous ces juifs pourchassés par les nazis qui les considèrent comme des races inférieures.


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Quel talent de Ph. Labro pour parler de sa mère
Cette mère sans racine, née de père inconnu, abandonnée par sa mère élevée en internat. Ce fut pour elle d'être une mère admirable
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Très beau récit historique et émouvant
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Le lecteur déplorera le titre plutôt convenu du dernier ouvrage de Philippe Labro, Ma Mère cette Inconnue (éd. Gallimard). Il convient cependant de passer outre et de saluer le choix d'avoir fait figurer sur la jaquette de couverture une photographie de la mère de l'auteur. À l'époque, Netka – c'est le surnom qu'elle portera toute sa vie – est lycéenne à Versailles. Voilà comment son écrivain de fils la décrit des années plus tard, d'après une photo de classe : "Je crois voir dans l'heureuse composition des lèvres et des sourcils, des pommettes hautes et du front, comme une marque de mutinerie, un soupçon d'espièglerie, avec l'expression d'une certaine liberté, de clairvoyance, la lèvre supérieure, côté gauche, relevée, comme pour dire. : « Quelle importance ? »"
Ces premières pages traduisent déjà une personnalité hors-pair, un caractère exceptionnel et aussi un sens du mystère tel qu'il est étonnant que l'auteur ait attendu des années avant de nous faire le récit sur sa mère.
Et quel récit ! Cette fille d'institutrice et petite-fille dune journalière (le grand-père était inconnu) a mené une existence à la fois discrète et exceptionnelle, marquée par ce que l'auteur appelle quatre abandons. le premier est celui de son père, le comte Henryk de Slizien. Au début du XXe siècle, Marie-Hélise, sa mère, tombe amoureuse de cet aristocrate polonais et donne naissance à deux enfants : Henri et Henriette, qui se fera surnommer plus tard Netka. Fruits d'une union illégitime, les deux enfants ne seront jamais reconnus par leur père biologique, qui meurt dans des circonstances brutales. La mère confie d'abord les jeunes enfants à Manny, une genevoise qui leur fera office de nourrice puis de maman de substitution jusqu'à l'âge de neuf ans.
Lorsque la mère naturelle revient en Suisse pour les emmener en France avec elle, ce départ est vécu par le frère et la soeur, déjà inséparables, comme un déchirement. Les enfants sont confiés à une nouvelle femme, Marraine, en charge d'une pension dans la région parisienne. Contre toute attente, c'est elle qui prendra en charge Henri et Netka, les élèvera, les éduquera, fera en sorte de garantir leur avenir et finira par adopter Henri… mais pas Netka. Que retiendra-t-elle de cette nouvelle forme d'abandon ? Énormément d'amertume et d'incompréhension sans doute, mais aussi un besoin de vivre, de réussir et d'aimer hors du commun.
Netka a vingt ans et encore une longue vie devant elle, passionnante, tumultueuse, et héroïque aussi. Philippe Labro observe le personnage qu'il a aimé toute sa vie et qu'il admire plus encore.
Ma Mère cette Inconnue est un récit passionnant, cheminant à travers les années, abandonnant des personnages pendant plusieurs pages avant de les retrouver, parfois transformés. Philippe Labro parvient à faire de ce récit personnel un passionnant roman familial où le désintéressement, l'altruisme et le courage sont érigés en vertus essentielles.
Netka nous devient proche. Philippe Labro cite en préambule une citation fort à propos d'Albert Cohen : "Voilà, j'ai fini ce livre et c'est dommage. Pendant que j'écrivais, j'étais avec elle."
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