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EAN : 9782072727528
192 pages
Gallimard (30/03/2017)
3.55/5   188 notes
Résumé :
" Netka, il y a du slave dans ce nom qui sonne clair. Elle a cinquante pour cent de sang polonais dans ses veines. Il me faudra beaucoup de temps pour identifier la Pologne, chercher la trace du père inconnu, éclaircir les mystères, imaginer l'enfant-valise, la petite fille abandonnée. Elle est, elle était ma mère."
Philippe Labro
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 188 notes
Voici une magnifique déclaration d'amour d'un fils à sa mère, écrite avec pudeur, délicatesse et respect filial, qui nous transporte très loin dans le passé caché de cette femme , cette mère, née en 1911 , «enfant naturelle », violence des mots, violence de cette condition...Cela relevait de la Honte ...à l'époque... Elle en fit les frais entourée de vingt autres filles hostiles de la part d'un professeur brutal et indécent ....

Cette notion était très différente des valeurs d'aujourd'hui ...
Elle a cinquante pour cent de sang polonais dans les veines et il faudra beaucoup de temps à un de ses quatre fils, Philippe, pour aller à la quête de ses origines....tenter de rassembler les éléments cachés....

Elle refusa toute sa vie: silences , non- dits, mutisme , de révéler à son entourage son destin d'enfant - valise....

Cette «  Batarde » , plusieurs fois délaissée, au destin romanesque , amoureuse de la poésie , courtisée , brillante, entourée , rencontrera son « Jean », de vingt ans son aîné, aura quatre garçons en six ans , traduira en amour l'inverse de ce qu'elle a vécu :«Moins tu as été aimée, plus tu as été abandonnée, plus tu accueilleras . »
Elle se révélera mutine, présente, aimante, malicieuse, généreuse ....courageuse pendant la guerre ...
Un bel et vibrant hommage parfois maladroit : il y a des redites à cette Netka, Mamika pour les enfants et les enfants des enfants «  Qui est elle ? Qui était - elle ? D'où venait - elle ?

Celle qui refusa toute sa vie de s'apitoyer sur son passé ...de raconter son histoire secrète , ses tribulations d'enfant sérieuse ...
Aimons - Nous assez ceux que nous aimons ?
Je n'en dirai pas plus , au lecteur de découvrir cette femme autant fascinante qu'énigmatique ...peut- être un peu idéalisée par son fils ...Ai- Je assez aimé ma mère ? l’ai- Je assez aimée ?
Dernière phrase de ce touchant hommage !
Mais Peut- on lui en vouloir ?
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Philippe Labro part dans ce livre à la découverte de sa mère, Henriette, qui porte le doux surnom de Netka.
Non pas qu'il ne l'ait pas connu mais celle-ci préférait s'occuper des autres plutôt que de sa petite personne. Née de père inconnu, sa mère l'abandonne avec son frère Henri chez une nourrice. Ado elle écrit des poèmes, attendant le grand amour. Celui-ci viendra avec Jean, de vingt ans son aîné, qui jouera le rôle de mari, d'amant et de père. Habitants de près de Montauban ils aideront, durant la deuxième guerre mondiale des personnes fuyant le régime en vigueur de cette époque.
Un livre un peu pêle-mêle, tout en retenue pour rendre hommage à sa mère bien-aimée. Une femme que l'on rêverait de côtoyer tellement celle-ci est emplie d'amour et de bienveillance.
Philippe Labro lui doit tout, à chaque au carrefour de son existence elle est là pour le conseiller, lui faire prendre le bon chemin.
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L'histoire de Netka, la femme, la mère.
Simplement.
Philippe Labro raconte une vie étonnante, née d'un roman entre une jolie institutrice et un comte polonais. Un roman tourné au gris, puisque Henriette (Netka) et Henri -enfants naturels-seront par deux fois abandonnés par leur mère qui fera sa vie sans eux.
Tant-pis et tant-mieux. Netka et Henri feront sans leur mère, avec la protection de la bonne Marraine.
Netka rencontrera l'amour de sa vie, comme une évidence... Henri donnera sa vie comme soldat et héros.
Et Philippe Labro sait faire ressentir au lecteur cette lumière douce et bienveillante que fut la longue vie de sa mère.
Parce que Netska ne cesse d'ouvrir ses bras à ceux qu'elle protège et qu'elle aime. Parce que Netska, en rencontrant Jean, va trouver l'amour et la plénitude d'une vie de famille qu'elle n'a pas connue .
Mais qu'il est difficile de raconter sa maman, nous dit l'auteur, et -question cruciale- l'ais-je assez aimé? Vais-je rendre vraiment compte de ce que cette femme avait d'unique,de bon et d'exceptionnel? Pourrai-je exprimer tout ce que je dois à ma mère?
Le livre est juste et parfois bouleversant, jamais pessimiste à l'image de Netka.
Une phrase de Netka, qui m'a bouleversé, résume cette vie de femme, de mère et d'héroïne: C'est celle prononcée lorsque les représentant de Yad Vashem viennent honorer la " Juste" que fut Netka en cachant, avec son mari, des juifs traqués par les nazis et leurs affidés:
" Oh, vous savez, ce n'était pas très difficile de faire ce qu'on a fait. C'était normal: On les aimait.
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J'ai beau différer le moment fatidique, il me faut bien rédiger mon traditionnel billet sur cette lecture. A la différence de la majorité des critiques élogieuses, je dois reconnaître que pour ma part, je l'ai lu sans grande émotion. Je suis allée jusqu'au bout, sans peine, mais sans hâte non plus.
Sur la forme, il m'a semblé que les répétitions étaient fréquentes, redondantes, et le style sans personnalité particulière (je préfère les écritures atypiques, quelles qu'elles soient). Mais ce n'est que mon ressenti.
Sur le fond, je veux bien comprendre qu'un fils aime sa mère, et d'autant plus que celle-ci apparaît comme une femme hors du commun, mais les éloges m'ont semblé peut-être un peu surévaluées. Sa mère nous est présentée comme LA femme parfaite, belle mais différente des autres beautés, avec l'exotisme d'un passé étranger, non ordinaire, et puis de noble famille, pour ne rien gâcher. A la fois brillante intellectuellement, artiste, drôle, aimée de tous (qui peut l'être??), généreuse. Femme et mère rêvée, épouse modèle.
Je veux bien, mais bon ... Sachant qu'elle s'est toujours tu sur son passé, comment son fils tant aimé (aimant) peut-il affirmer catégoriquement qu'elle n'a jamais eu de regret ? que son existence de femme au foyer l'a épanouie à 200% ? Que sa relation avec son mari était à ce point idyllique ?
Dans l'homme qui raconte sa mère, je vois surtout un petit garçon qui, la voyant sur le déclin, veut continuer à croire jusqu'au bout au mythe de la Mère-idéale, sans vouloir la confronter à une réalité sans doute moins parfaite, mais plus humaine et plus touchante.
Je ne comprends pas pourquoi les écrivains écrivant sur leur mère, soit la canonise, soit diabolise... Ne peut-on dire sa mère avec amour, en la racontant telle qu'elle était, avec ses forces et ses faiblesse, juste une femme, mère, compagne ? Ce n'est pas la trahir que de la montrer dans son humanité ?! Pourquoi serait-il nécessaire de l'idéaliser pour que les gens l'admirent, la respectent ?
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J'ai été à la fois touchée et captivée par cette enquête que mène Philippe Labro sur les origines de sa mère. Celle-ci, surnommée Netka, refuse en effet de livrer ses souvenirs d'enfance à ses enfants; alors que ceux-ci, Philippe surtout, aimeraient en savoir plus sur leurs origines.
Henriette, de son vrai prénom, est ainsi la fille adultérine d'un riche propriétaire terrien polonais (prénommé Henri) et d'une institutrice française, elle-même fille de ferme et de père inconnu. Après avoir été "déposée" avec son frère aîné Henri, chez une première nourrice, elle sera ensuite retirée puis abandonnée auprès d'une autre. Comment a- t-elle fait pour se construire malgré tout dans un rôle de femme et de mère aimante? Comment a- t- elle pu survivre à ces multiples abandons? Pourquoi sa propre mère n'a- t- elle pas voulu s'occuper de ses enfants?
Philippe Labro cherche à comprendre en menant sa propre enquête car sa mère, toujours et jusqu'à son souffle, refusera de répondre à ses questions. Il permet au lecteur d'avancer au fur et à mesure de ses découvertes. Les chapitres sont courts, vivants, parfois un peu redondants; mais c'est le seul bémol que je mettrais. Cette lecture m'a vraiment emportée dans une enquête sur une identité; sur la recherche de nos origines, sujet qui nous préoccupe tous un jour ou l'autre...
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critiques presse (3)
Actualitte
10 juillet 2017
Ma mère, cette inconnue représente une magnifique déclaration d’un fils à sa mère. Une déclaration touchante, parfois maladroite, mais tellement vraie.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Lexpress
22 mai 2017
Un récit sobre et émouvant, un portrait impressionniste qui rend hommage à cette femme qui refusa, toute sa vie, de s'apitoyer sur son passé.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
14 avril 2017
Philippe Labro, romancier et journaliste, enquête sur l'enfance de sa mère. Une belle histoire.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
«  Si l’on veut comparer une vie à un mille - feuille , dont chaque tranche s’accole à l’autre la couche la plus importante reste la première , les premières ——-et elles demeurent ———quel que soit le changement du mille - feuille. La scène de la honte et de l’humiliation appartient aux feuilles premières . J’en suis venu à me demander si la honte éprouvée pendant et après cette épreuve n’expliquait pas tous les silences de ma mère devant nous. L'orgueil , ou plutôt la fierté l’ont poussée à tout taire. Elle avait honte de révéler son histoire à ses enfants. Et honte d’avoir eu honte. Il est des moments qui ne durent pas plus d’un moment et qui durent le reste d’une vie. »
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Il y a eu cette première soirée de bridge quand, au milieu des propos des autres, recouverts de convention et d'ennui, une rencontre s'est faite, en quelques regards, ces instantanées et inopinées étincelles de goût commun (la poésie, la littérature, le respect de la nature) et s'il est trivial ou banal d'utiliser le terme "coup de foudre" qui ne veut rien dire, qui n'est qu'une métaphore, une image facile pour définir ce qui est beaucoup plus complexe : la conjonction immédiate de deux sensibilités, la découverte réciproque d'une connivence, une alliance, un désir partagé, une harmonie, il a eu lieu.
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« La puissance maternelle », quelle étrange expression. On peut la retourner dans tous les sens. On peut écrire que ce n’est pas de la puissance, mais une forme de possession, le pouvoir d’avoir, entre ses bras, une créature de faiblesse et de fragilité, dont l’évolution, jour après jour, heure après heure, va passionner la mère, va la transformer elle-même. La puissance d’une mère se traduit par ces simples mots : « Mon enfant, mon bébé » — puisque c’est elle, la mère, qui a reçu le droit de vie, le droit d’enfanter, le droit de créer, le droit d’avoir peut-être souffert, le droit d’aimer charnellement. La puissance maternelle, c’est le devoir d’éduquer et d’élever — puisque toute puissance exerce ses droits mais se soumet à des devoirs.
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Lorsque j’étais encore très jeune, ignorant et arrogant, je débutais dans le journalisme, mon père me tint à peu près ce langage :
- Garde-toi de juger d’abord. Il faut surtout comprendre. Ne rejoins jamais la catégorie des juges. Essaye de comprendre et si tu y parviens, alors, tu peux te permettre de juger – et encore ! Il faut, avant tout, tenter de comprendre.
Qui peut juger Marie-Hélise, qui « nous avait fait trop de mal » ? Netka, sans doute, et elle seule. Mais qui sommes-nous pour la juger, nous qui ne savions rien de la fille d’une fille de ferme d’Emagny ? Que doit-ont comprendre ?
Déjà, elle aussi n’a jamais su qui était son père. Peut-être a-t-elle souffert, au même âge, des mêmes humiliations que subirait Netka, plus tard. Dans ce début du XXe siècle, pour accéder au métier d’institutrice en arrivant de nulle part, il lui a certainement fallu beaucoup de volonté et d’intelligence. La femme, à l’époque, est considérée d’une manière quasi universelle en France, et ailleurs, comme vouée au foyer, à la famille, aux labeurs de base, de moyen niveau, ou alors à la « vie légère », cliché classique d’une misogyne. Marie-Hélise vient d’Emagny, c’est-à-dire du fin fond de la province, sans autres armes que sa personnalité, son caractère et sa beauté. Comme nous ne possédons aucun portrait d’elle, seule notre imagination nous incite à croire qu’elle est belle.
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Dans ce « tourner la page », on peut deviner l’autre facette du caractère entier de Netka. À aucun moment de sa vie, avec nous, avec son mari, elle ne s’est longtemps arrêtée sur une page qui aurait pu lui sembler sombre. Sa nature même, forgée, selon moi, par les abandons successifs, ne l’a pas empêchée de déployer une volonté d’avancer puisqu’elle obtint avec facilité diplômes et résultats, succès au lycée. Cette ténacité l’emporte sur la tentation de l’épanchement solitaire et morose. La complaisance de l’ennui quotidien, la routine d’un ministère ? C’est assez, tournons la page !
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