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sur 105 notes
Un roman choral sur la Seconde Guerre Mondiale, qui met en avant les livres et qui parle de la nuit des autodafés ?! Je ne pouvais pas passer à côté ! Merci à Harper Collins et Babelio pour ce partenariat.

On découvre donc trois personnages féminins et trois temporalités différentes. Tout d'abord, Berlin en 1933, où on fait la connaissance d'Althea James, une jeune autrice qui profite d'un programme culturel d'échanges entre les Etats Unis et l'Allemagne. Très naïve, elle est accueillie à bras ouverts par les nazis qui lui en mettent plein la vue. Paris, 1937, on découvre Hannah Brecht, une jeune juive qui a fui l'Allemagne, mais qui se rend compte rapidement que l'antisémitisme n'a pas de frontières. Et ensuite, New-York, en 1944, où Vivian Childs, qui vient de perdre son mari à la guerre, se bat pour un programme d'envoi de livres de poche sur le front pour les soldats.

Très vite, j'ai été plongée dans cette histoire et dans l'ambiance si pesante des années 30 et de la seconde guerre mondiale. L'idée d'écrire sur la nuit des autodafés et de mettre les livres au centre de l'intrigue est originale et m'a beaucoup plu. Mais si les premiers chapitres m'ont emballé, je me suis assez rapidement désintéressée de l'histoire. Les différentes temporalités s'alternent à chaque chapitre, si bien qu'on s'emmêle rapidement et j'ai parfois été perdue dans l'histoire. A mon sens, l'histoire manque de relief, même si l'intrigue reste interessante et peu commune.

Les trois personnages féminins sont charismatiques et garderont des séquelles de ce conflit mondial. Ce sont de vraies héroïnes, des femmes fortes, qui se battent pour leur conviction. L'autrice les décrit parfaitement, avec leurs failles et leurs défauts, mais pour autant, je ne me suis pas particulièrement attachée à ces femmes.

Même si j'ai eu l'impression que ce roman ne tenait pas toutes ses promesses, L Histoire est abordée de façon non-conformiste et intéressante. Cette lecture en demi-teinte est tout de même à saluer, ne serait ce que pour cette intrigue bien pensée.
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Une déclaration d'amour aux livres et au pouvoir des mots, qui m'a fait découvrir un autre aspect de la Seconde Guerre mondiale.

A travers ce roman on suit le parcours de 3 femmes, toutes ayant un lien puissant avec la lecture. On y parle des autodafés dans l'Allemagne nazie et du Conseil des livres en temps de guerre aux États-Unis. A travers eux, ce sont les thèmes de la censure, de l'engagement, de ce que nous apportent les livres, des causes qui nous tiennent à coeur, de l'instrumentalisation de la culture qui occupent la place centrale.

Au début j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver car les chapitres alternent entre les personnages, et surtout entre trois années différentes. Si le lien entre Hannah et Altea se fait rapidement, celui avec Vivian met un peu plus de temps à s'installer.
C'est d'ailleurs le volet avec cette dernière qui m'a le plus intéressée, et toute son action autour du Conseil des livres. Apprendre que les États-Unis envoyaient des livres aux soldats a été une découverte très intéressante. C'est le personnage qui m'a le plus touchée, dans son deuil et sa croisade passionnée contre la censure.

Si ce n'est pas un coup de coeur, j'ai quand même trouvé cette lecture agréable. La fin rattrape quelques inégalités de rythme, et on ne peut pas nier l'engagement de l'autrice pour la littérature. Même si sur ce sujet j'ai largement préféré "le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates", je suis contente d'avoir posé un autre regard sur la période historique.
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En lisant ce roman j'ai découvert une partie inconnue de la 2nde guerre mondiale.

On nous parle toujours des grands événements de cette guerre, ceux qui sont les plus importants ou qui ont le plus marqué la mémoire. Et ceux qui n'ont pas permis de gagner un combat, de délivrer une ville, de sauver une vie, on n'en parle pas et on fini par les oublier.

J'ai peut-être entendu parler des autodafés de mai 1933, mais comme on n'en parle pas autant que le reste on oubli. Et c'est bien triste. Car l'envoi de ces livres de poches aux soldats américains à bien montré que la lecture apporte beaucoup de soutien et d'espoir, même en des temps difficiles.

Hannah, l'un des personnages principaux du roman dit vers la fin de l'histoire « Je peux vous dire qu'interdire des livres, brûler des livres, censurer des livres est une manière d'éradiquer un peuple, un système de croyances, une culture. Une manière d'étouffer des voix, même celles d'écrivains qui sont la fine fleur de leur pays. ... ». Je trouve cette phrase tellement vraie. Je vais rajouter que ne pas parler de cet événement à crée son oubli. Nous avons oublié qu'une poignée d'hommes et de femmes ont voulu faire vivre la culture et leur auteurs en créant la bibliothèque des livres brûlés à paris et le conseil des livres en temps de guerre aux États-Unis.

L'auteure nous a permis de redécouvrir une partie oubliée de cette guerre. En faisant des recherches sur internet, j'ai trouvé très peu d'info sur la bibliothèque des livres brûlés, je trouva ça dommage. Alors n'hésitez pas après votre lecture a faire des recherches sur internet, peut-être qu'à force on trouvera plus d'informations sur la bibliothèque et que l'on pourra la déterrer de l'oubli. Et c'est même dommage qu'on en parle pas plus dans les livres d'histoire et dans l'enseignement.

Pour finir, je ressors de ma lecture bouleversée et touchée de savoir que des personnages connus et inconnus se sont battus pour que la littérature ne meurt pas. Nous ne devons pas oublier cette partie de notre histoire.
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Ce roman raconte le bibliocauste du 10 mai 1933. Et vous plonge dans les rayons d'une bibliothèque qui tente de sauver les livres bannis par Goebbels. A travers cette histoire, l'auteure, pour la première fois traduite en français, s'attaque au fanatique idéologique. Les nazis ont détruit plus de 100 000 ouvrages, faisant ainsi disparaitre dans les flammes un patrimoine inestimable. Croyez-vous que l'on cesse depuis de brûler encore des livres ? Que nenni : en 2019, au Canada, une cérémonie de purification par le feu est organisée. En avril 2023, des nationalistes hindous brûlent une bibliothèque contenant 5000 livres, dont certains sont des manuscrits précieux et uniques écrits à la main. Enfin, Poutine, enjoint de retirer des bibliothèques les livres qui donnent une vision erronée de l'histoire russe et qui vulgarisent les opinions étrangères. Aux Etats-Unis, on brûle et on interdit les livres jugés hérétiques. La censure a commencé sous Trump et se poursuit, excluant les ouvrages évoquant l'homosexualité, le racisme ou les violences policières. Ce roman fait acte de résistance dans un monde où la culture est prise en otage, malmenée et encore massacrée. Lire et acheter ce roman est aussi une manière de résister. Nous, lecteurs. Nous ne sommes plus en 1933, sous Hitler. Pourtant, 90 ans plus tard, nous sommes sous Poutine, et l'on continue hélas à « gazer » notre liberté de penser. Ce roman vibre sous les mots d'Henrich Heine qui, en 1817, écrit : « Là où on brûle des livres, on finit par brûler des hommes. » Ce roman a l'audace de nous rappeler cette douloureuse vérité : le livre n'est que la première étape de l'extermination. Et ceux, qui la pratiquent, sont déjà des bourreaux.
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Dans ce roman, on découvre trois personnages féminins durant les années 1930-1940 : Vivian, Althea et Hannah. Toutes trois ont une mission : préserver les livres. Au coeur des événements historiques sombres de notre Histoire, elles vont devoir faire preuve de courage pour surmonter les obstacles qui se dressent sur leur chemin.

Ce roman, c'est avant tout un hommage aux livres et à leur pouvoir. A ces livres qui nous permettent de nous évader et de réfléchir. A ces livres qui nous sont essentiels pour nous construire et aiguiser notre esprit critique. J'ai aimé le point de vue original sur les événements historiques : les livres sont mis au centre de tout. J'ai découvert des aspects historiques que je ne connaissais pas : la Bibliothèque allemande des livres brûlés, l'envoi de livres aux soldats américains se battant sur le front européen…
J'ai cependant parfois eu le sentiment que le caractère des personnages était trop actuel et assez peu en lien avec l'esprit de l'époque, ce qui m'a parfois gênée.

J'ai également beaucoup aimé la réflexion sur l'engagement, son utilité, son sens, la nécessité de se battre pour les causes qui nous tiennent à coeur, même si cela nous semble vain car c'est ainsi qu'on rappelle aux gens que ces causes sont importantes. Chaque combat mérite d'être mené, à partir du moment où il dessert une cause juste. Avec une petite critique de la politique, qui ressemble souvent plus à une bataille d'égo qu'à une défense de l'intérêt du peuple.

La narration est fluide quoique parfois complexe puisque nous suivons les aventures de ces trois femmes, à trois époques différentes (1933, 1936 et 1940), avec une alternance entre les chapitres. Il faut donc s'y retrouver entre les personnages et l'époque historique concernée. le destin de ces trois femmes est bien entendu lié et il est intéressant de découvrir ou redécouvrir certains passages de l'histoire à travers les points de vue des différents personnages. le dévoilement progressif du lien entre les personnages est bien mené.

Ce fut donc une lecture agréable, que je recommande à tous les amoureux de la lecture, qui trouveront un écho. Merci aux Editions Harper Collins et Babelio pour l'envoi de ce livre, reçu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
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Trois femmes, trois époques.
1933: Althea, l'autrice américaine qui monte, est conviée dans un programme d'échange culturel. La voilà à Berlin, où les partisans du chancelier nouvellement élu lui font un accueil chaleureux.
1936: Hannah a fui Berlin, et c'est à Paris qu'elle espère continuer la Résistance, même si là aussi, l'antisémitisme monte.
1944: à New York, Vivian mène un combat bien solitaire. Un sénateur veut censurer la liste des livres de poches envoyés au front pour le soutien des soldats qui combattent les nazis.

Là où on brûle des livres, on finit par brûler les hommes. le point de départ de ce roman est là: les livres comme symbole de liberté et de lutte contre l'oppresseur. Sur le point culturel et historique, c'est vraiment très intéressant et j'ai appris énormément sur le sujet. Bien sûr, le point de départ, c'est ce spectaculaire autodafé de 1933 dont tout le monde connaît le récit. Je ne connaissais pas la bibliothèque allemande des livres brûlés, créée à Paris justement en réaction à cet autodafé. Si je savais qu'on a toujours censuré les nouvelles envoyées aux soldats au front en temps de guerre, j'ignorais que les Etats-Unis leur envoyait des livres, qui ne pouvaient bien sûr pas échapper à cette censure. de manière générale, j'ai adoré découvrir ce tissage de symboles et d'actions autour du livre comme support de résistance.
Avec ses allers et retours dans les différentes époques, la narration est fluide et dynamique. Bien évidemment, on devine qu'à un moment ou un autre, les trois héroïnes vont se croiser, leurs histoires se rencontrer. On va même les retrouver sous d'autres points de vue, dans le récits des unes et des autres. Ça demande une petite gymnastique mentale pour la chronologie, mais c'est vivifiant et très efficace. Chacune a son univers, et on y découvre à la fois les dangers de la résistance, l'ambiance exaltée d'un nazisme en pleine expansion, la violence sourde pemanente, la liberté débridée qui s'exprime clandestinement dans une entre-deux-guerre toujours sous pression.
Les trois portraits sont touchants, chacun à sa manière. Celui de Vivian, veuve américaine au passé marqué par des amours contrariés et par les préjugés de la Middle Class, ainsi que celui de Hannah, juive allemande lucide sur ce que devient son pays, sont assez attendus dans ce genre de roman, et ne m'ont pas déçue. Mais celui d'Althea m'a particulièrement plu et notamment par les changements qui s'opèrent en elle, complètement extérieure au départ au séisme politique et sociétal qui secoue l'Europe, alliée des Nazis qui nourrissent ses illusions. Un personnage vraiment fascinant.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
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Trois femmes, à bien des égards très différentes, mais qui ont néanmoins quelques points communs : l'amour du livre et des mots, et une force de caractère indéniable. Déterminées, elles sont animées par leurs convictions.
1936, Hannah, réfugiée à Paris, travaille à la bibliothèque des livres brûlés où elle oeuvre à préserver des ouvrages fatalement condamnés à la destruction par le régime nazi.
1933, Althea est autrice, et à l'occasion d'un échange culturel, sera amenée à côtoyer de près des hauts dirigeants du IIIe Reich.
1944, Vivian, jeune veuve, mène de front le bon fonctionnement d'une organisation envoyant des livres aux soldats et la lutte contre la censure, qui s'immisce dangereusement aux États-Unis.

J'ai beaucoup aimé ce roman, au delà des personnages engagés, pour son aspect instructif : j'en ai appris énormément sur la nuit des autodafés, triste cérémonie mise en scène durant laquelle des dizaines de milliers de livres jugés contraires aux doctrines nazies furent jetés dans un brasier, mais aussi en général sur le XXème siècle. Si l'on connaît cette période par son côté dévastateur pour la population, elle l'a aussi été pour la culture et la liberté d'expression et ce roman en est un témoignage criant. L'autrice, dans ses notes finales, apporte quelques précisions nous permettant de distinguer ce qui est factuel et documenté de ce qui a été romancé pour les besoins de l'histoire. Dans le cas d'un roman historique, c'est quelque chose que j'apprécie énormément !

Attention toutefois si vous souhaitez vous lancer dans ce roman. Cette histoire n'est pas simple. Les temporalités, les lieux, les points de vue s'alternent et il est facile de s'y perdre. La lecture n'est pas aisée et il vaut mieux être bien attentif et concentré, au risque de passer à côté d'une partie de l'intrigue.
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J'ai passé un très bon moment avec cette lecture, malgré le sujet difficile abordé.
La bibliothèque des livres brûlés est une histoire tellement touchante et déchirante basée sur des événements réels Je pense que le fait qu'il soit basé sur des événements réels ajoute encore plus d'émotions à cette lecture.
Je ne peux que vous conseiller ce livre qui vous montrera la puissance de la lecture.
Je pense sincèrement que c'est un livre qui vous marque pour toujours, et je ne peux que vous en recommander la lecture !
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Dans ce roman, vous êtes partagé entre trois époques : Berlin de 1933, Paris de 1936 et New-York de 1944. Dans chacune des époques, vous serez accompagné de trois femmes, Althéa, Hannah et Vivian qui ne le savent pas encore mais leur route se croiseront un jour ou l'autre.

À travers ces époques, vous assisterez au 𝐜𝐨𝐦𝐛𝐚𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫/𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞 de la seconde guerre mondiale. Cette culture qui a été anéantie par le régime nazi en brûlant des milliers de livres « non conformes », cette culture qui a été censurée, cette culture qui a été contrôlée par les hauts dirigeants de chaque pays jugeant les livres qui étaient corrects de ceux qui ne l'étaient pas.

Et au coeur de tout cela, il y a les citoyens. Des citoyens représentés par nos jeunes héroïnes dans leur époque respective. Althéa, la jeune femme naïve qui découvrira petit à petit la véritable face du nazisme. Hannah, qui doit faire face à l'antisémitisme même en dehors de l'Allemagne. Vivian qui souhaite apporter du réconfort aux soldats avec les programmes littéraires.

Ce roman c'est l'histoire de 𝟑 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬, qui vont connaître les réussites mais surtout des échecs, qui trouveront la force de se relever et de se battre pour ce qui leur semble juste. À leur échelle, aussi minime soit-elle, elles existent et le font savoir !

C'est un roman assez rythmé où les chapitres enchaînent les points de vue. Les ambiances sont bien retranscrites et on navigue aisément entre Berlin, Paris et New-York. J'ai tout de même eu un peu de mal avec les chapitres dédiés à Hannah au début, puisque je ne voyais pas où l'autrice voulait en venir, mais cela n'a pas duré longtemps.

Un 𝐫𝐨𝐦𝐚𝐧 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐧𝐭𝐞́𝐫𝐞𝐬𝐬𝐚𝐧𝐭 autour de la culture et de ces livres que nous aimons tant.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Trois femmes que la Seconde Guerre mondiale et ses prémices n'épargnera pas. Des destins bouleversés à jamais dont le point d'union est l'amour des livres.

J'ai lu pas mal de livre sur la Seconde Guerre mondiale, mais ce sujet m'était totalement inconnu. Les autodafés en Allemagne. Peu de temps après son arrivé au pouvoir le chancelier Adolf Hitler lance une « action contre l'esprit non allemand » et s'en suit les autodafés, des bûchers géants où seront jetés des milliers de livres. Autant dire une désolation.

J'ai eu quelque peu de mal à rentrer dans l'histoire mais j'ai finalement été happé dans les pages. J'ai appris à connaître Althea, Hannah et Vivian. Et je suis partie au combat avec elles pour que les livres et les mots survivent au monde!

Les mots ont un pouvoir inexplicable ils peuvent être aussi bien apaisant que dangereux, tendres que poignardant. Les mots nous bercent et nous font peur mais ils sont une richesse inestimable.

Inspiré d'histoires vraies, ce livre saura vous émouvoir!
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