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3,71

sur 105 notes
Comme l'écrit Heinrich Heine en 1817, « Là où on brûle des livres, on brûlera bientôt des hommes ». Et on sait ce qui a succédé à ces premières destructions et pillage de bibliothèques.

Basé sur des faits réels, ce roman aborde diverses thématiques liées à la guerre, à l'Histoire mais aussi à la société et au quotidien dans ces trois villes. Tolérance, liberté, exclusion, amour sont au coeur du roman. Les livres sont bien sûrs omniprésents. L'auteure en cite beaucoup, les remet en contexte et nous montre la force que la littérature peut avoir sur les êtres, surtout en ces temps perturbés et incertains.
Les chapitres alternent époques et points de vue et tissent lentement les liens qui finiront par faire se croiser les héroïnes.

Si je n'ai pas appris grand-chose sur l'époque et les faits évoqués car j'ai déjà beaucoup lu sur le sujet, j'ai apprécié les personnalités des trois héroïnes qui, chacune a sa façon, luttent contre les préjugés, les dangers et résistent à l'oppression. J'ai aussi gouté cette ode à la littérature qui est aussi une ode à la liberté.
Une lecture agréable mais que j'aurais souhaitée plus fouillée, plus dense.

Merci à Babelio et aux édition Harper Collins pour cet envoi.
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J'avais vu passé des critiques un peu mitigées sur les réseaux sociaux mais suis ravie de ne pas m'être arrêtée à cela, parce que cette lecture m'a beaucoup plu !

Il faut dire que le sujet avait de quoi attiser ma curiosité : l'importance des livres et la dangerosité de la censure, notamment dans l'Allemagne d'Hitler.

J'ai beaucoup aimé cette narration atypique, alternant les points de vue de trois femmes (à la troisième personnes du singulier), trois époques et trois pays : Althea en 1933 à Berlin, Hannah en 1936 à Paris et Viv en 1944 à New York. La littérature sera le lien puissant unissant ces trois femmes courageuses chacune à leur façon.

J'ai été touchée par la fragilité d'Althea, ses changements de point de vue, sa douloureuse prise de conscience et l'effondrement de ce en quoi elle croyait. Une de ses réflexions m'a particulièrement marquée, dans laquelle elle expliquait la raison de sa présence dans les rues : "sa joie à se joindre à la foule en liesse, le sentiment grisant de faire partie de quelque chose de plus grand qu'elle." Nous y voyons sa soif d'appartenir à un groupe, de ne pas être exclue et solitaire, raison pour laquelle beaucoup de gens s'unissent sans parfois réellement comprendre les enjeux des manifestations auxquelles ils prennent part.

Hannah est, en un sens, beaucoup plus forte, ou en tout cas plus affirmée. Mais cela ne l'empêche pas d'avoir ses propres démons à affronter. Viv sait également clairement ce qu'elle veut, et est prête à tout pour se battre pour une cause juste et qui lui tient à coeur.

J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur le contexte historique, la mise en lumière par l'auteure de l'autodafé ayant eu lieu à Berlin ce terrible jour de mai 1933, mais aussi le programme d'édition de livres pour l'armée dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, ou ces deux bibliothèques contenant des livres interdits par les Nazis (une à Paris et l'autre à Brooklyn).

Une nouvelle fois, nous prenons conscience de l'importance de la littérature qui permet de nous évader et de véhiculer des idées, qui peuvent être à l'opposé des siennes, mais elles doivent avoir la possibilité d'être publiées, pour la diversité et surtout pour la liberté.
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Tout d'abord, merci à Babelio et aux éditions Harper et Collins pour m'avoir fait parvenir ce livre.

Dans ce roman les histoires de trois femmes à trois moments clés de l'histoire de la seconde guerre mondiale s'imbriquent afin de lutter contre la censure et la montée du fascisme, car "là où on brûle des livres, on finit par brûler des hommes.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui, à travers les autodafés de 1933 ou les tentatives de censure américaines, montre que la culture est importante en temps de guerre et peut être une arme de résistance.
Althea la naïve, m'a permis de comprendre comment le nazisme a pu fasciner les foules avant de prendre conscience de l'horreur qui se cache derrière des apparences séduisantes.
Hannah, engagée et non-violente, subira tellement de trahisons et d'agressions qu'elle envisagera de prendre les armes.
Viv, veuve de guerre, utilisera tous les moyens mis à sa disposition pour empêcher que son pays, lui aussi, s'en prenne aux livres, seul réconfort des soldats sur le front.
Des moments poignants, d'autres d'une violence inattendue, les destins des juifs et des homosexuels, dégénérés, traîtres à leur race, et pourtant toujours l'espoir. Un très beau roman !
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L'autrice est une journaliste américaine et se propose dans ce roman de défendre la cause des livres et de la lecture contre la barbarie. C'est ce thème qui a motivé mon envie de le lire. Qu'en est-il en réalité ?

Le début est un peu poussif et cela ne s'arrange pas vraiment par la suite. Je m'attendais à beaucoup plus de développement sur le livre, la lecture et ses bienfaits, le développement de la connaissance, l'éducation, l'importance des mots, etc. En réalité l'autrice nous raconte l'histoire croisée de trois femmes dans une période centrée sur la Seconde Guerre mondiale et ses prémisses. Trois femmes certes engagées pour la défense du livre et contre le fascisme sous toutes ses formes mais qui ne brillent pas spécialement par leur philosophie et ne m'ont pas convaincu de leur passion pour les livres et la lecture. Grâce à ce livre j'ai appris l'existence du conseil des livres en temps de guerre, formé en 1942 par un groupe d'éditeurs américains et dont l'objectif était de mettre en oeuvre tous les moyens permettant d'utiliser la littérature comme moyen de lutte contre l'envahisseur. J'ai aussi appris que suite aux terribles autodafés des années 1933 au cours desquels des milliers de livres, des librairies et des bibliothèques avaient été pillées et incendiées, un comité d'initiative avait créé la Bibliothèque allemande des livres brûlés. Cette Bibliothèque avait pris naissance grâce à l'initiative de l'écrivain Romain Rolland et sous les auspices d'André Gide et de H. G. Wells entre autres. Encore m'a-t-il fallu faire quelques recherches pour avoir ces précisions, car le livre de Brianna Labuskes n'étant pas à proprement parler un livre d'histoire reste très flou sur les institutions dont elle parle.

À part ces deux informations importantes, j'ai été globalement déçu par ce livre qui ne m'a pas séduit, ni par son style, ni par la structure narrative (de nombreux aller et retour dans le temps qui ont pour effet de perdre un peu le lecteur), ni par la puissance de ses personnages (relativement fades), ni par l'intrigue (très faible) ni par le discours philosophique (réduit au minimum). le tout est enveloppé dans une espèce de romance américaine très convenue ou les détails vestimentaires et une certaine frivolité cassent un peu le sérieux du thème.

Je pense que l'autrice est partie d'une très bonne idée, mais qu'elle a raté son sujet en voulant trop plaire à tous les lecteurs. Je suis étonné qu'un tel livre ait fait l'objet d'une traduction en France. J'ai relevé dans cette traduction l'usage intensif de la forme verbale « Ses yeux s'étrécirent », au moins 5 ou 6 fois. Ce verbe étant relativement assez peu employé dans la langue française il choque lorsqu'il se retrouve ainsi systématiquement utilisé.


— « La bibliothèque des livres brûlés », Brianna Labuskes, Harper Collins, (2023), 440 pages.
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Raconter la grande Histoire par la lorgnette du roman, voilà qui constitue une recette de choix aux yeux des lecteurs qui, comme moi, aiment en apprendre davantage sur certains événements tout en trouvant du plaisir à se laisser bercer par une habile fiction. Même si le début du roman peine à trouver son rythme et à nous confier son fil d'Ariane, le destin des trois femmes dont il est question, Hanna, Althea et Vivian, finit par nous prendre par la main. Il nous est donné de parcourir une Allemagne aux prises avec la montée du nazisme, entre 1933 et 1944. Une Allemagne où les livres considérés impropres à servir l'idéal aryen subissent l'autodafé tandis qu'ailleurs ces mêmes livres seront envoyés au front pour apporter aux soldats une étincelle d'espoir. En somme le véritable héros de cette histoire est bien le livre, avec toutes les valeurs et tous les pouvoirs qu'on peut lui accorder. Mais ne soyons pas trop manichéens, car Hitler a semé dans les âmes de son temps le germe de son idéologie grâce à un livre, Mein Kampf. Et l'auteure de ce roman, La bibliothèque des livres brûlés, se refuse à la facilité d'un tel manichéisme, c'est une des raisons qui m'incite à vous en conseiller la lecture. Par une exploration fine de la psychologie des personnages, nous découvrons combien, dans une époque en crise si tourmentée que furent ces années sombres, il est difficile de saisir ce qu'est le bien ou le mal. Certains personnages oscillent, hésitent, vacillent, quand d'autres ont pris parti pour ou contre le Reich. C'est ce qui rend ces personnages si humains. Toute la complexité de l'âme humaine est là, luttant contre les démons de l'Histoire et ses démons intérieurs. Ce roman nous amène à réfléchir à notre propre époque, où les tentations nationalistes ou extrémistes montent en puissance et où la quête de sens n'a jamais été aussi prégnante. Heureusement que les livres sont là pour nous aider dans cette quête. Un grand merci à Babelio et aux éditions Harper Collins de m'avoir permis de découvrir cette auteure.
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Ce livre nous raconte le destin entremêlé de trois femmes durant la seconde guerre mondiale.

1933 Althea James est une écrivaine américaine invitée par Joseph Goebbels dans le cadre d 'un échange culturel en Allemagne. Si au début de son voyage elle se plaisait en Allemagne il en fut tout autre lorsque la montée de l'antisémitisme, de l'idéologie hitlérienne et de ses conséquences lui ouvrirent les yeux sur ce qu'il se passait dans ce pays hôte, d'autant plus lors des autodafés de 1933. 

1936 Hannah Brecht est juive et a fuit l'Allemagne pour Paris, pensant fuir l'antisémitisme elle se consacre à son travail à la bibliothèque allemande des livres brûlés; mais le passé la tourmente sans cesse et rapidement, ce qu'elle fuyait arrive de nouveau faisant de son futur un avenir incertain. 

1944 Vivian Child habite New York et travaille pour envoyer des livres aux soldats américains sur le front à l'étranger. Des livres qui leur font du bien, ils le lui disent en lui envoyant des lettres. Mais cette initiative  risque de disparaître face à la tentative de censure d'un sénateur. 

Ces femmes habitent dans trois pays différents et pourtant elles sont toutes liées par une chose : les livres. Persuadées par le pouvoir des mots, elles se battent contre la censure et la destruction. C'est un roman historique basé sur des faits réels, avec un vrai travail de recherche de la part de Brianna Labuskes.
L'autrice parle des autodafés, un fait que je ne connaissais pas et que j'ai trouvé très intéressant. En 1933, des manifestations eurent lieu visant les écrivains juifs, marxistes ou pacifistes. Partout dans le pays, des livres jugés anti-allemands furent brûlés par des étudiants  montrant ainsi la montée de la doctrine d'Hitler.

J'ai aimé suivre ces femmes fortes et déterminées même si au début j'ai eu un petit peu de mal à situer qui est qui car il y a pas mal d'aller-retour dans le temps. Des femmes qui connaîtront l'amitié, l'amour, la solidarité mais aussi les désillusions et les trahisons. 

Un roman parfait pour les amoureux des mots et des livres et un beau message d'espoir. 
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Le destin de trois femmes. Trois femmes durant les prémices de la Seconde Guerre mondiale et pendant. Trois femmes qui luttent. Trois femmes fortes. Trois femmes qui souffrent.

J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire. Je me suis perdue entre les personnages qui apparaissaient. Je me suis perdue dans les lieux.

Un sujet fort. Celui des autodafés en Allemagne. J'ai été touchée par de nombreuses phrases qui vont rejoindre mon carnet de citations ! La fin est grandiose. Les discours sont forts. L'humanité est présente.

Le chapitre 21 est le plus bouleversant selon moi !

Je crois aux pouvoirs des mots. Je crois aux pouvoirs des livres. Ce roman est une ode aux livres. Ils ont été une force pour les soldats américains pendant cette abominable période. Une partie de la grande histoire que je ne connaissais pas. J'en ressors grandie malgré un début de lecture dur pour moi.

A votre tour maintenant de franchir cette bibliothèque et de militer.
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3 dates, 3 lieux, 3 femmes !
Berlin 1933. Althea, jeune écrivain américaine participe à un échange culturel et découvre la capitale allemande où le fascisme monte en puissance. La jeune femme y perdra plus que ses illusions !
Paris 1936. Hannah, juive allemande a fui son pays pour sauver sa peau mais constate de plus en plus la présence des nazis. Sera-t-elle en sécurité dans la capitale française ?
New York 1944. Vivian a perdu son mari pendant la guerre qui sévit en Europe et s'engage corps et âme dans les oeuvres. Son cheval de bataille : empêcher un jeune sénateur de censurer les oeuvres envoyées aux soldats sur le front.
3 femmes fortes aux destins liés aux livres et à la grande Histoire !

J'ai bcp aimé ce roman ! Déjà parce qu'il parle énormément de livres et de l'importance qu'ils ont dans la liberté de chacun. Il aborde un thème que je n'ai pas souvent lu sur la Seconde Guerre Mondiale: la nuit des autodafés où des milliers de livres ont été brûlés à Berlin. Hitler avait conscience du pouvoir de la culture et voulait la contrôler pour mieux contrôler les esprits... une bibliothèque des livres brulés sera même ouverte à NYC pour ne pas oublier !
Et surtout ce livre est un livre de femmes fortes même dans leurs faiblesses ! de femmes qui se battent pour leurs convictions !
La plume de l'autrice est vraiment très agréable et on sent que le sujet lui tient à coeur !

Vous connaissez ce livre ? Il vous tente ?
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La bibliothèque des livres brûlés est un roman élaboré et avec une forte intrigue et un contexte bien documenté.

Trois lieux se partagent les chapitres, trois années, trois voix : Berlin, 1933, lors de la prise de pouvoir de Hitler, Paris, 1936, quelques années avant la guerre inévitable et New York, 1944, en plein conflit.

La seconde guerre mondiale est l'une de mes périodes historiques préférées. Avoir cette vision d'avant-guerre est précieux pour moi. J'ai vraiment beaucoup apprécié ce combat vrai et aussi symbolique autour des livres. Les héroïnes, Vivian, Hannah, Althéa, représentent différents points de vue qui sont enrichissants et qui m'ont beaucoup apporté.

Ce combat contre la censure des livres aux Etats-Unis a été récemment ré-évoqué dans les médias. Je n'avais aucune idée de ce combat, en 1944. Je ne pensais pas possible, dans ce pays dit « de liberté », de mettre en retrait ou de supprimer les livres que certains perçoivent comme promouvant l'anarchisme, le communisme ou le socialisme. le roman de Brianna LABUSKES permet de se questionner sur cette censure. Rien que pour cette réflexion poussée, je trouve ce roman intéressant.

Il est davantage car il évoque aussi, en plus des thèmes récurrents concernant cette période (l'exclusion, la Résistance et la collaboration…), la différence, l'homosexualité, la violence et des thèmes plus intimes liés aux personnages. C'est une lecture instructive et passionnante. Elle m'a demandé une certaine concentration que je ne fournis pas toujours dans les autres romans légers et plus futiles. Certains passages m'ont échappé et j'ai dû mener des retours en arrière pour revenir sur ma compréhension des faits et des évènements. Tout est important dans cette histoire : les dates, les lieux, les rencontres, les dialogues et les non-dits de chacun. Les paroles et les attitudes s'expriment souvent dans l'implicite. J'ai pris beaucoup de plaisir à décrypter les comportements. J'admire le travail de l'auteure tant au niveau de la narration qu'au niveau du scénario qui s'imbrique parfaitement dans des temps différents.

Ce roman apporte un regard supplémentaire sur la seconde guerre mondiale. le combat des mots et des livres, aussi pacifiste semble-t-il, est fondamental pour notre avenir et nos mémoires.
Les personnages sont bien travaillés, complexes et intéressants. Althea est certainement la voix qui m'a le plus touchée.
Je trouve le scénario et l'intrigue merveilleusement bien bâtis. Je recommande cette auteure et cette histoire.
COUP de COEUR – ♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Lien : https://alapagedeslivres.wor..
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Inspiré d'histoires vraies, le roman est intéressant. Mais ce n'est peut-être pas le bon moment pour moi de le lire! Je n'arrive pas à m'intéresser à ces trois femmes.
Trois femmes extraordinaires. Elles nous emmènent en Allemagne en 1933, la montée du nazisme et Hitler récemment élu chancelier.
En France en 1936 entre légèreté et méfiance. Et en Amérique en 1944, pleine guerre où une femme se bat pour envoyer des livres qui sont essentiels aux soldats américains, mais qui leurs sont censurés.
Un roman certainement magnifique.
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