Je suis leur silence

Jordi Lafebre, auteur de Malgré tout que j'avais adoré à l'époque, nous embarque cette fois-ci dans un "polar à Barcelone" comme l'indique le sous-titre de la BD.

Bienvenue dans un whodunit mené tambour battant par une héroïne ébouriffée et ébouriffant, si je peux me permettre. Tout l'intérêt du récit repose autour de son personnage, faux cliché de femme forte qui en fait a ses propres tourments. Notre version modernisée et féminisée de Sherlock Holmes n'a pas de Dr Watson pour compagnon (étant elle-même docteur en psychiatrie), mais trois "voix" qui l'accompagnent au quotidien : trois aïeules aux tempéraments bien trempés, comme leur descendante.
Le reproche que je ferais à ce protagoniste, ce qui explique en partie ma note, est que parfois j'ai eu le sentiment que c'était un peu trop.

Le reste de l'intrigue est un scénario enlevé et efficace, ça pourrait être un film tant les personnages sont stéréotypés (on peut aussi penser de façon plus récente à la famille de Knives out - A couteaux tirés).

Graphiquement, on retrouve le trait typique de l'auteur et j'adore la couverture avec l'effet mat du rouge à lèvres, comme sur une vraie vitre.

Eva est une psychiatre pleine d'entrain. Elle se trouve face à un collègue, le Docteur Llull à qui elle va raconter sa semaine délirante. Invitée en renfort il y a quelques jours par une patiente afin d'agir en tant que personne de confiance lors de la lecture d'un testament, elle va se retrouver face un cadavre et bien que les preuves soient maigres, elle se retrouve soupçonnée de meurtre | Jordi Lafebre propose un récit hyperactif à l'image de son héroïne. Les multiples possibilités perdent le lecteur à bon escient. Les personnages sont attachants et expressifs. "Je suis leur silence" oscille entre le polar et la comédie. C'est efficace au point que je ne serais pas contre de lire d'autres aventures mettant en scène Eva à condition que les méchants soient graphiquement plus noirs et plus tranchés afin d'en faire des vraies "durs

On suit les aventures rocambolesques d'Eva, jeune femme excentrique et psychiatre aux méthodes peu orthodoxes. Si elle veut pouvoir à nouveau exercer son métier, elle doit à son tour se confier sur le divan d'un psy.

Ce polar un brin décalé, saupoudré d'une bonne dose d'humour et arrosé d'un bon Cava, vous emmène à Barcelone. Entre meurtre, secrets de famille, enquête et séance chez le psy, notre fantasque Eva va avoir fort à faire. C'est un personnage déluré et attachant avec un humour mordant.

Ce récit alterne les séances chez le psy et les flashbacks de l'enquête qu'elle mène, toujours accompagnée de ses trois fidèles et précieuses aides. Les personnages hauts en couleur apportent la légèreté à cette histoire qui traite des sujets plutôt sombres. J'ai aimé la façon d'aborder la santé mentale.

Le graphisme m'a beaucoup plu. Les dessins très fins sont vitaminés et très expressifs.

Une sympathique BD qui mêle humour et polar avec un soupçon de féminisme. C'est frais, léger, pétillant, coloré et j'ai passé un agréable moment.

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J'ai beaucoup aimé découvrir cette histoire sur fond de secret de famille. Eva est un personnage haut en couleur auquel il est impossible de ne pas s'attacher.

On découvre ici une histoire emplie d'humour mais surtout une réelle enquête qui va parfois mener Eva à prendre des risques. Mais une fois lancée, il est impossible d'arrêter d'Eva. Elle découvrira la vérité quoi qu'il en coûte !

Le graphisme de cette BD rend cette histoire vivante et addictive.

Une BD que je ne peux que vous recommander de découvrir.

Après Malgré toutJordi Lafebre nous emmène sur les pas d'Eva Rojas, psychiatre excentrique et délurée. L'histoire commence dans le cabinet d'un de ses confrères Dr Llull, Eva doit se confronter à certaines questions pour pouvoir être amenée à nouveau à pratiquer son métier. Jeune femme fantasque et ambitieuse, Eva se retrouve à enquêter sur le meurtre de l'oncle d'une de ses anciennes patientes. Nous la suivions elle et ses déferlement intérieurs dans un périple d'une semaine, pour trouver le meurtrier de cette étrange affaire.

J'avais adoré malgré tout pour la poésie du scénario, Jordi Lafebre nous amène ici sur un tout autre registre, mais tout aussi joliment dessiné. Couleur chaude, scénario humoristique, je retrouve sa patte, ainsi que sa finesse dans cette nouvelle bande dessinée sortie en octobre 2023.

📚Eva, jeune psychiatre atypique, se retrouve face au docteur Llull pour faire évaluer sa santé mentale et tenter de conserver sa licence. C'est ainsi qu'une discussion amenant à une autre, elle lui raconte comment elle a été embarquée dans une affaire criminelle. Tout commence lorsqu'elle accepte d'épauler l'une de ses patientes lors d'une lecture de testament familial. Les Monturòs, riches producteurs de Cava, doivent décider du futur de leur entreprise mais la découverte d'un corps, au sein de la demeure familiale, pourrait bien tout remettre en cause.

🖊Avec Je suis leur silence, Jordi Lafebre réussit avec brio son entrée dans le polar psychologique.En plus d'une intrigue rondement menée, à base de magouille familiale, l'auteur espagnol crée un personnage qui risque de faire date. Eva est bouillonnante, brillante, drôle et un peu foldingue. le cocktail parfait pour faire d'elle une enquêtrice chevronnée qui n'a pas la langue dans sa poche. Je suis leur silence est aussi un face à face.Celui de l'ultra libéralisme dirigé par des machistes dépassés face à la modernité d'un féminisme bouillonnant et universaliste.

🧔Chronique complète :
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Eva Rojas, jeune psychiatre, est en mauvaise posture. Si son entretien avec le Dr Llull ne se déroule pas comme il faut, qu'il ne la juge pas apte à exercer, elle risque de perdre sa licence et donc son métier. Pourtant elle l'est non ? Ce ne sont quand même pas les voix de sa grand-mère et de ses tantes qui l'accompagnent partout et qui lui donnent des conseils qui vont l'en empêcher ! Elle est donc contrainte de raconter sa semaine qui, on peut le dire, a été très mouvementée. Alors qu'elle devait simplement accompagner une ancienne patiente pour la lecture du testament de sa grand-mère, un membre de la famille est assassiné et Eva se retrouve très vite accusée du meurtre. Bien décidée à élucider le mystère, elle mène alors sa propre enquête sans savoir qu'elle actionne un engrenage dévastateur qui n'épargnera personne.

Cette bande dessinée est pile entre le polar et la comédie espagnole et le résultat est épatant. L'auteur a su raconter une sacrée enquête en seulement une centaine de pages, en enchaînant les rebondissements et avec un format de flashbacks durant l'entretien bienvenu. L'histoire est complètement folle, déjantée même, ce qui nous amène à la comédie. Avec un personnage atypique, plutôt givrée mais finalement attachante, l'affaire prend des tournures inattendues et ne cesse de nous surprendre. Alors quoi de mieux que des planches flashies, pleines de couleurs et de peps pour illustrer l'histoire ? le tout est une bande dessinée très agréable à lire et intéressante, car derrière la personnalité délirante de Eva et l'explosion de couleurs des dessins, l'auteur nous sensibilise aux maladies mentales. Une bande dessinée très originale !

Eva est une jeune femme pétillante, très active qui se dit un peu excentrique. Elle-même docteur en psychiatrie, elle est convoquée chez son psy. qui la suit de près, car son premier défaut est la bipolarité. Dans sa tête, elle ne dit pas « entendre des voix », mais elle reçoit des conseils fort utiles de sa mère, sa grand-mère et une grande tante. Son histoire se déroule durant toute une semaine à une cadence effrénée. Eva est mêlée à une affaire de meurtre et d'héritage chez une riche famille de viticulteurs, les uns pervers, les autres déprimés. C'est croustillant à souhait, les personnages sont très attachants, même les gens véreux. Les visages respirent la bonté, malgré les tares psychiques. Eva déborde de vitalité, tout en ayant une hygiène de vie déplorable. Pour étoffer d'un humour très fin, sa force mentale lui fait dominer son psy. Exemple : il la vouvoie alors qu'elle le tutoie ; il lui interdit de fumer sur le divan... et en fin de séance il fume lui aussi et la tutoie ! Les flash-back de la semaine tourmentée ne sont que rebondissements percutants. le graphisme est haut en couleur et en finesse. Pas aussi tendre que la dernière BD ( Malgré Tout), cet album a un charme fou. Seul bémol : la séance d'autopsie est un peu exagérée, mais la bipolarité d'Eva peut la faire pardonner. Bravo Jordi !

Bande dessinée vraiment sympathique avec cette psychiatre aux pratiques très rock n roll, qui est elle même en pleine consultation avec un psychiatre.

j'ai aimé l'histoire -une petite enquête menée par la psy qui se retrouve mêlée à un décès, alors qu'elle accompagne une patiente (et amie) pour la lecture d'un testament - et le vraiment le côté très badass du personnage.

J'avais déjà très envie de lire "malgré tout" et la découverte de Jordi Lafebre au travers de cette lecture me conforte qu'il faut vraiment que je le fasse !

Jordi Lafebre propose une bande dessinée bien différente de ses autres productions, puisqu'il s'agit cette fois d'un polar. Rassurez-vous, la patte de l'auteur est toujours la même, tant dans le traitement narratif que graphique. Avec une vision moderne et féministe du personnage, Jordi Lafebre propose au lecteur une histoire sans temps morts. Avec Malgré tout, il jouait avec une narration à rebours ; ici, il innove une nouvelle fois, en proposant une narration croisée à trois niveaux. Même si les situations dépeintes sont parfois sordides, le trait élégant de l'auteur, et la colorisation avec des couleurs douces, viennent atténuer cette noirceur. Des pointes d'humour et le décalage de l'histoire viennent alléger la lecture. Les lecteurs qui suivent depuis plusieurs albums le travail de Jordi Lafebre remarqueront sûrement que l'auteur arrive de plus en plus à synthétiser son dessin, en conservant la même émotion.