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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Eva Rojas est une jeune femme pétillante. Psychiatre de profession, elle ne peut malheureusement plus exercer, sa licence lui ayant été retirée et une enquête ouverte. Si elle rechigne à consulter son confrère, le docteur Llull, chargé d'évaluer sa santé mentale, elle n'a pourtant pas d'autre choix si elle veut de nouveau recevoir des patients. Surtout, il faut qu'elle se livre sur ce qui s'est passé chez la famille Monturós durant la semaine. Là où un cadavre a été découvert par la police... Quelques jours auparavant, la jeune femme reçoit un appel d'une patiente, Pénélope, qui lui fait une proposition : sa grand-mère va procéder à la lecture de son testament de son vivant et tous les membres de la famille concernés seront accompagnés de leur avocat ou d'une personne de confiance. Pour l'épauler et la soutenir, Eva accepte volontiers... ne se doutant pas un seul instant que cette réunion familiale va tourner au drame...

Eva Rojas n'est pas enquêtrice et pourtant elle saura faire preuve de ténacité, d'entêtement et d'un brin de folie pour tenter de découvrir le meurtrier de Francesc Monturós, le benjamin de la famille. Une famille pleine aux as qui produit du cava très prisé depuis des générations. Avec son franc-parler, sa fraîcheur, sa vitalité, son humour et ses piques ironiques, Eva est un personnage moderne véritablement attachant. Mais aussi complexe de par son histoire familiale qui la suit. D'ailleurs trois femmes, sa grand-mère qui l'a élevée et deux grand-tantes, n'ont de cesse de la conseiller. Avec ce polar enlevé, très rythmé et dynamique, Jordi Lafebre propose une narration sans temps mort à trois niveaux : le passé d'Eva, la semaine passée et la séance avec le docteur Llull. Au delà de l'enquête, dont la découverte du meurtrier peut surprendre, c'est bien l'héroïne au caractère fantasque qui vaut le détour. Graphiquement, le trait de Jordi Lafebre s'avère particulièrement élégant et détaillé, la palette de couleurs douces atténuant la noirceur de ce scénario original et maîtrisé.
Un polar jouissif !
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J'ai adoré retrouvé la "plume" de Jordi Lafebre. On reconnaît les bouilles des personnages typiques de l'auteur et ses dessins très colorés, ce qui est assez déconcertant car l'histoire se démarque vraiment de ses précédents titres puisque cette fois c'est un polar qu'il nous propose.

L'héroïne, Eva, a une personnalité détonante, bien loin de l'idée qu'on se fait d'une psy, surtout que cette fois c'est elle qui se trouve sur le divan. En effet, tout le récit est un long flash-back, une séance au cours de laquelle Eva revient sur la semaine qui vient s'écouler, une semaine riche en événements (elle est impliquée dans un meurtre dans une riche famille sur un grand domaine viticole par exemple).

Cela donne un récit dynamique et aussi plein d'énergie que son héroïne. Alors ce n'est pas aussi émouvant que "Lydie", ni aussi pétillant que "Malgré Tout", mais j'ai passé un très bon moment avec "Je suis leur silence", une B.D. que je relirai très certainement
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A chaque passage dans le rayon bande-dessinée, j'étais captivé par la couverture de "Je suis leur silence". Jordi Lafebre a fait un travail de qualité au dessin, subtil et expressif. Si la bande dessinée n'est pas un de mes coups de coeur, elle est réussie et une jolie découverte de la fin 2023.

Eva Rojas, une jeune psychiatre, se retrouve mêlée à une affaire de meurtre. Alors qu'une de ses patientes lui demande de l'accompagner à la lecture du testament de sa grand-mère, elle découvre le cadavre de l'intouchable héritier. Premier oups : la famille Monturos est un vrai nid de guêpes. Deuxième oups : Eva a de gros troubles psychologiques.
Premier point positif : les membres de cette famille se tapent tous dessus. Deuxième point positif : elle est brillante et ses hallucinations sont plutôt de bon conseil !

L'histoire est assez classique, en vrai, je n'ai pas été très surpris par les retournements de situation. L'intrigue est convenue et m'a surtout rappelé de très bons et récents souvenirs d'À Couteaux tirés avec les excellents Ana de Armas (coeur coeur) et Daniel Craig. Ce qui est intéressant, c'est la manière dont l'enquête d'Eva est amenée : les visions, son psychiatre, sa personnalité extraordinaire stricto sensu.

Les personnages sont bien pensés : Eva Rojas est très amusante, elle est enjouée, libre et folle. Les membres de la famille Monturos sont intéressants mais reste de bien beaux stéréotypes machistes chez les hommes, des vipères pour les femmes, et la vieille bique, et bien c'est une vieille bique sans scrupule.

J'ai beaucoup aimé la manière de parler et de traiter les maladies mentales. La bande-dessinée a réussi à correctement aborder la thématique tout en ne dénaturant pas le récit. Une lecture agréable pour un janvier froid comme le coeur d'amant éconduit. Ouh la, une phrase qui sent la dépression amoureuse, non ? Allez, des bisous !
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Je suis leur silence" est un polar captivant et multifacette, explorant des thématiques sociales importantes telles que la santé mentale et l'impunité des élites, tout en incorporant une touche d'humour. Jordi Lafebre a su développer un genre particulier, offrant une histoire riche en nuances et en profondeur.
Ce polar à la fois rocambolesque et intrigant, où l'on suit les péripéties d'Eva, psychiatre confrontée à des événements pour le moins inhabituels. Dès le début, l'histoire prend un tournant imprévu alors qu'elle se retrouve sur le toit de l'immeuble, prête à prendre une décision radicale. Ce passage dramatique semble servir de point de départ à une série d'événements tout aussi surprenants qui vont se dérouler.
Le récit se focalise sur une héroïne complexe et attachante qui se distingue par son excentricité et son humour ironique, mais également par sa complexité, portant en elle le poids de ses ancêtres, symbolisés par la présence de trois femmes fantomatiques.
Jordi Lafebre semble offrir une histoire à la fois décalée, tendre et touchante, dans la lignée de ses précédents ouvrages. Son style de dessin fin et précis, accompagne parfaitement cette aventure loufoque et emplie d'émotions. Une belle réussite dans le monde de la bande dessinée contemporaine.
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J'avais entendu beaucoup de bien de "Je suis leur silence" mais son scénario ne me tentait pas plus que ça... Et puis, j'avais tellement aimé "Malgré tout" et son romantisme aussi doux que fantaisiste que je craignais un peu de me confronter à Jordi Lafebre dans un tout autre registre.
C'est un ami qui m'a finalement offert l'ouvrage accompagné d'une dédicace si adorable que je n'ai rien pu faire d'autre que de me plonger sans attendre dans ce polar résolument contemporain et trépidant.

Les premières pages nous mènent à la rencontre d'Eva, jeune psychiatre aux prises avec l'un de ses confrères qu'on a chargé de lui parler pour "évaluer" son état après qu'elle se soit fait remarquer par un comportement des plus étranges voire borderline pour une psychiatre de renom, brillante de surcroît.
S'ensuit donc le récit en forme de flach-back d'Eva qui relate au docteur Llull sa folle semaine, commencée avec la découverte... d'un cadavre au coeur d'une propriété digne d'une saga de l'été estampillée TF1 de la grande époque (enfance et nostalgie!).
Parce qu'elle voulait épauler l'une de ses patientes, Pénélope, Eva s'était en effet rendu dans le domaine familial de la famille de cette dernière, une dynastie ayant fait fortune dans le cava pour un weekend sous haute-tension, et pour cause, la matriarche des lieux devait y procéder à la lecture de son testament.
C'est peu dire que la réunion de famille tourne court quand notre psychiatre découvre le cadavre de l'un des cadors de la famille. Évidemment et malgré l'interdiction formelle d'une commissaire grimée en Angela Merkel, Eva se lance dans la résolution du mystère avec plus ou moins d'audace et d'efficacité. Si au premier abord, cette histoire ne semble pas porter en elle beaucoup d'originalité, c'est en réalité une intrigue moderne et féministe qui parle de santé mentale, de changement climatique et de l'impunité des plus puissants dans un monde où l'argent est devenu un dieu, une aventure vitaminée et extrêmement bien rythmé dont la force provient autant du ton très mordant, très ironique de l'ouvrage que du personnage d'Eva, barrée à souhait, un peu trop portée sur l'alcool et les cigarettes, encombrée elle aussi de ses fantômes (la grand-mère qui l'a élevée et ses grand-tantes dont l'une était milicienne républicaine et l'autre gitane et... meurtrière!) qui la conseillent avec plus ou moins de réussite. Eva est délicieusement fantasque et c'est ce personnage qui donne sa légèreté à une histoire fort sombre, la parant alors d'une vraie tendresse et de pas mal de loufoquerie, servie par le trait si caractéristique , si doux de Jordi Lafebre.

"Je suis leur silence" c'est un bonbon acidulé aussi gracieux que piquant, frais, coloré, intelligent et engagé... Une jolis surprise!

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Une drôle de semaine... Eva Rojas, psychiatre de son état, en a des choses à raconter à son collègue, le docteur Llull. Elle a découvert un cadavre, s'est vue soupçonnée de meurtre et s'est mue en enquêtrice pour tenter de le résoudre.
Le récit peut commencer...

Après le brillant "Malgré tout " et "Les beaux étés" notamment, on retrouve Jordi Lafebre dans un registre surprenant: le polar. Mais un polar moderne, féminin, à la sauce barcelonnaise inspiré de Manuel Vasquez Montalban ou Aro Sainz de la Maza. On y suit un personnage incroyablement intéressant, Eva, dans un récit au rythme trépidant qui alterne entre différentes temporalités avec brio.

Du cabinet de Llull au château de la famille Monturos, famille fortunée sans scrupules à la Chabrol, Eva illumine les cases. Jordi Lafebre, comme d'habitude, propose un style enlevé, des personnages expressifs et un découpage dynamique.

"Je suis leur silence" est un polar riche, sociétal, qui traite aussi bien de la santé mentale que de l'impunité des plus riches... Et qui en plus ne manque pas d'humour. Jordi Lafebre a presque inventé son propre genre autour d'une héroïne que je retrouverais avec plaisir dans d'autres aventures...
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une enquête menée par une sympathique jeune psychiatre - plutôt fofolle et sexy!- qui elle-même a des comptes à rendre à un médecin . C'est original. Eva a suivi une jeune femme, Pénélope, qui aujourd'hui l'appelle pour une curieuse affaire familiale. Très vite le suspense arrive et Eva se trouve mêlée à une sordide affaire.
C'est bien mené, les dessins sont agréables et on a envie d'avancer dans cette enquête avec Eva.
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Après le brillant "Malgré tout", l'auteur nous sert un polar barcelonais plus classique sous forme d'un dialogue entre deux psychiatres ; l'une Eva est sous le coup d'une suspension d'exercer et son alter ego doit analyser sa semaine pour décider si elle pourra poursuivre son activité. Sauf que cette fameuse semaine, Eva, qui fume beaucoup, boit aussi et vit avec les fantômes de ses grand mères, tante et grande tante, a du aller secourir une de ses patientes, Pénélope qui devait passer un week end sous haute tension avec sa famille de grand propriétaires de cava. Sa grand mère devait faire la lecture de son testament instituant son futur héritier. Il y eut un mort mais ce ne fut pas la grand mère malgré son grand age et Eva, ne put s'empécher d'enquêter quitte à se mettre en danger.
Une héroine, très crane, qui redresse la tête, essaie de se tenir droite malgré ses problèmes nombreux et variés. Têtue, fidèle en amitié, et ...elle fume vraiment trop...
Une intrigue tournée vers la comédie plus que le drame sombre. D'ailleurs le graphisme ironique (les petits sourires en coin de ces personnages), colorés de Jordi Lafebre plaide plus vers un drame joyeux. C'est ludique et charmant. Cela nous parle aussi de maladie mentale de façon légère (et plus profonde qu'il n'y parait) mais pas superficielle.
A lire.
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Eva est psychiatre et part aider une de ses patientes qui doit assister à la lecture du testament de sa grand-mère. Elle va découvrir une famille de viticulteurs riche et puissante dont les personnalités allument tous les voyants de la professionnelle qu'elle est.

Cette bande dessinée qui se déroule à Barcelone va jouer sur deux tableaux. Tout d'abord le coté polar. Eva découvre le cadavre de Francesc Monturos, celui qui est à la tête de la famille, la police va vite conclure à un meurtre. Eva ne peut s'empêcher de fouiner et d'enquêter sur les différents membres de cette famille. Et ensuite le coté psychologique avec la personnalité d'Eva. En parallèle de cette semaine d'enquête, nous voyons la jeune femme en entretien avec un collègue car on apprend qu'elle s'est fait retirer son droit d'exercer du fait d'un comportement aberrant. de prime abord on pourrait avoir du mal à accrocher avec la personnalité du personnage, la trouver un peu désagréable. Mais les troubles psychiatriques dont elle souffre sont plutôt bien rendus et distillés avec une certaine subtilité. On ressent toute son instabilité, ses phases maniaques comme dépressives, son stress quand elle s'enfile clopes sur clopes, sa façon excessive d'interagir avec les autres. Et tout cela sans vraiment en parler, sans en faire des caisses en accentuant exagérément les traits, sans caricaturer. Et en les utilisant pour le coté polar. Donc c'est un scénario plutôt bien troussé et avec un dessin expressif des plus sympathique.

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Jordi Lafebre, auteur de Malgré tout que j'avais adoré à l'époque, nous embarque cette fois-ci dans un "polar à Barcelone" comme l'indique le sous-titre de la BD.

Bienvenue dans un whodunit mené tambour battant par une héroïne ébouriffée et ébouriffant, si je peux me permettre. Tout l'intérêt du récit repose autour de son personnage, faux cliché de femme forte qui en fait a ses propres tourments. Notre version modernisée et féminisée de Sherlock Holmes n'a pas de Dr Watson pour compagnon (étant elle-même docteur en psychiatrie), mais trois "voix" qui l'accompagnent au quotidien : trois aïeules aux tempéraments bien trempés, comme leur descendante.
Le reproche que je ferais à ce protagoniste, ce qui explique en partie ma note, est que parfois j'ai eu le sentiment que c'était un peu trop.

Le reste de l'intrigue est un scénario enlevé et efficace, ça pourrait être un film tant les personnages sont stéréotypés (on peut aussi penser de façon plus récente à la famille de Knives out - A couteaux tirés).

Graphiquement, on retrouve le trait typique de l'auteur et j'adore la couverture avec l'effet mat du rouge à lèvres, comme sur une vraie vitre.
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