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Critique de Carolina78


"A défaut du pardon, laisse venir l'oubli" - citation d'Alfred de Musset, en épigraphe de Chavirer.

Peut-on pardonner l'impardonnable ? Peut-on oublier l'inoubliable ?

Lola Lafon nous fait chavirer dans la zone grise du consentement, à travers l'histoire de l'adolescente, au visage en fondu enchainé de la première de couverture, dont les multiples yeux nous fixent et dont les bouches pulpeuses semblent hésiter à parler.



Après Quand tu écouteras cette chanson (2022) et La petite communiste qui ne souriait jamais (2014), je poursuis mes rencontres avec Lola Lafon, personnalité singulière, intello bohème, aux traits enfantins.

Je passe d'une écriture intellectualisée à une écriture romanesque. Curieuse sensation d'avoir l'impression de dialoguer avec moi-même. La femme écrivain s'ingénie à susciter des questionnements.

Je retrouve l'art de l'ellipse, la manière subtile d'effleurer les sujets douloureux, d'alléger le poids des non-dits, qui sont la marque de fabrique de l'autrice. Ici, je découvre une prose naturelle, les faits sont présentés à l'état brut, Lola Lafon est spectatrice, elle nous donne peu d'éléments pour guider notre jugement ou notre analyse.

Cette zone grise du consentement avec Metoo en toile de fond est un phénomène d'époque qui fait écho à d'autres lectures récentes : le consentement de Vanessa Springora et La petite menteuse de Pascale Robert Diard.

Ce thème me laisse dans la bouche un goût d'inachevé…
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