J'avais découvert l'auteur sur une préface des éditions
Bleu Autour, son style m'avait enchantée, j'avais donc lu "
le soir du chien" qui m'avait laissée sur le bord du chemin, la faute à une narration par trop complexe...
j'ai plongé avec délices dans les premières nouvelles de "
Histoires", puis nagé gentiment, patiemment, avant de regagner la plage! Il y a toujours ce style poétique et fluide que j'apprécie beaucoup ; il y a encore ces paysages, cette campagne si proche de moi, ces vies de paysans que je fais miennes... Mais une fois de plus, je me suis épuisée, lassée, et ceci pourquoi? J'adore les portraits ; les protagonistes qu'elle a choisis pour être le héros de chaque nouvelle et toujours un être à part, seul, portant des poids infinis, handicapé, infirme, victime... Mais ces personnages ne se confrontent pas au monde : elle les dépeins dans leur environnement, leur famille, leur village... et fait d'eux un portrait joliment dessiné. Mais ce manque, cette absence d'évolution humaine poussée par le contact avec l'autre immobilise le récit et frappe le héros, systématiquement, le statufie. C'est cela je crois qui m'a gênée...