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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La lecture de ces entretiens avec Fabrice Lardreau est un très bon moment de découverte de l'oeuvre de Marie-Hélène Lafon et de ces monts du Cantal, pays d'en haut, dont l'altitude ne dépasse pas 1000 mètres mais qui ont le qualificatif de montagne en ce sens qu'ils constituent la pâture d'été des vaches.

Marie-Hélène Lafon livre ses souvenirs d'enfance, ses découvertes dans la nature au fil des marches qu'elle a commencé à réaliser très jeune, ses perceptions écologiques très naturelles, quasiment innées, et puis son évolution culturelle vers les lettres, l'enseignement et l'écriture.

Ainsi, elle met en scène plusieurs membres de sa famille, la vie agricole et la désertion des campagnes, son besoin de venir dans ces monts du Cantal pour se ressourcer au contact d'une nature sauvage à peu près intacte encore.

Elle livre également sa vision passionnante de la lecture et de l'écriture, de cette démarche qui ne s'accomplit pas si facilement. Ses paroles sont emplies de sérénité et de réel talent littéraire. Elle évoque magnifiquement quelques auteurs qui l'ont marquée comme François Mauriac et Julien Gracq.

La fin du livre est constituée par des extraits de lectures montagnardes, allant de Ferrat à Giono, qui donnent au lecteur l'envie de découvrir ou de relire des textes superbement écrits dont l'intemporalité est garantie.

Une très belle lecture des mots simples et choisis de Marie-Hélène Lafon.
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Dans ce livre d'entretiens avec Fabrice Lardreau, Marie-Hélène Lafon nous fait découvrir son Cantal natal. C'est avec la richesse de son écriture qu'elle nous y fait voyager, rencontrer les personnes qui y vivent isolées, la nature, la faune, la flore, etc. Mais elle nous permet aussi d'aller à la rencontre de son oeuvre, liée à cette région et de mieux la comprendre. C'est aussi la rencontre et la découverte d'autres auteurs amoureux de ces montagnes petites ou grandes avec des très beaux textes.
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Si on a lu plusieurs romans de Marie-Hélène Lafon (MHL), on n'apprendra pas grand chose dans ces entretiens que l'on ne sache déjà, précisément par ce qu'elle nous a maintes fois transmis dans ses écrits : son attachement au Cantal de son enfance.

Cependant il est intéressant de connaître les arguments qu'elle avance pour s'en prendre aux romans de terroir nostalgiques : elle les considère comme un "double rétrécissement", celui du territoire et celui du temps. Elle se défend d'écrire de tels romans, tout en revendiquant son attachement "jusqu'à l'os" au territoire décrit et à l'époque évoquée. "Les grands textes de Flaubert et Maupassant sont aussi ancrés dans un territoire (…) et on ne les prend pas pour des écrivains de terroirs" s'indigne-telle. MHL règle en même temps son compte à la nostalgie en affirmant avec la concision qu'on lui connaît que "L'impermanence de toute chose sape à la base le rapport nostalgique au monde" ; rien n'est éternel aurait dit Joseph, le taiseux. Elle ajoute que le lecteur peut facilement éprouver sa propre nostalgie à la lecture de ses romans car elle y laisse suffisamment "d'implicite et de blanc".

C'est donc tout le contraire du rétrécissement que les romans de MHL nous offrent : à partir d'une époque et d'un territoire limités, il y a là littérature car, que l'on soit rural ou urbain, chacun peut se retrouver dans la description de ces vie simples, description qui, par son dépouillement, touche à l'universel. J'imagine facilement le lecteur transposer ses récits en Russie du temps de Gogol, en Chine du temps de Mao ou dans la pampa argentine du temps des colonels. L'homme de toujours est au centre de ses romans ; c'est pour cela que chacun s'y retrouve.

Mais me direz-vous, comment passer dans un roman du particulier au général ? Par la seule magie de l'écriture.
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Ce livre recueille un bref entretien avec Marie-Hélène Lafon, sur le sujet de la montagne. Sa montagne à elle est une petite montagne: à 1000 mètres seulement, sur les lieux de son enfance, dans le Cantal, chaîne volcanique qui ne culmine qu'à 1855 mètres…. On retrouve le parler précis, riche et aigu de l'auteure. Et cette lecture est à la fois très plaisante et instructive. C'est le texte d'une femme cultivée, qui a toujours une hauteur de vue appréciable, tout en parlant de choses simples: il faut la connaître, suivre ses livres, (romans et nouvelles), car elle est en train d'écrire, dans un style très personnel, des pages essentielles de la littérature française de ce début de siècle.
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