Marie Hélène Lafon a commis cet ouvrage il y a vingt ans. Heureusement, elle a fait nettement mieux depuis (
Les derniers indiens,
Joseph, et des nouvelles regroupées sous titre: "
Histoires"). Parce qu'ici, d'abord elle nous agace ("parfois il lui le fils reste les yeux ouverts": nous sommes confrontés à cela dès la première page), ensuite elle nous ennuie.
Plus récemment, la dame a trouvé son style de personnage, décalé, un peu bloqué dans le temps, et qui plaît aux gens de
France Inter et de France Culture, heureux d'entendre parler - intelligemment - de paysannerie, par quelqu'un qui connaît le sujet mais n'a pas les souliers crottés . Tant mieux pour elle. Ceux du Renaudot ont choisi d'honorer "L'
histoire du fils", qui nous avait laissés plus que perplexes. Bravo l'artiste.
Et maintenant? On aimerait que
Marie Hélène Lafon produisent moins, se disperse moins - ce livre sur Cézanne était-il vraiment indispensable ?-, et, s'en tienne à une écriture juste et excellente - elle sait le faire -, plutôt que de jouer avec nos nerfs (nous avons du mal à pardonner ce: "À la naissance de Louise, il lui Rémi, avait été heureux comme un fou"), et nous décourager de continuer notre parcours de lecteur avec elle, ce que nous ne souhaitons pas, car nous la savons à la fois sympathique et capable du meilleur.