«
Des trolls et des hommes » est un autre recueil de nouvelles de
Selma Lagerlöf. Je regrette d'avoir tardé avant de me mettre à l'écriture de la critique de parce que quelques unes des histoires qui y sont racontées commencent à se confondre dans ma tête. Si mes souvenirs sont plus ou moins sûrs, les impressions que j'en ai gardées, elles sont intactes. Et c'est en grande partie grâce à l'excellent travail de l'auteure suédoise, qui n'a pas son pareil pour livrer des récits touchants, parfois drôles, d'autres fois un peu moins, mais toujours agréables à lire. Son univers chaleureux, à la limite du magique, reconnaissable entre tous, est assez unique. Il s'en dégage un air campagnard – ou plutôt des montagnes – rafraichissant. On n'y retrouve pas de grands faits d'armes ni d'actions héroïques. Non ! On s'attarde aux petites gens, aux individus ordinaires qui forme la majorité silencieuse et qui se voit mis de l'avant, pour une fois. Par ici la femme du fermier qui s'occupe d'un bébé troll, la vachère qui se défend avec ruse contre des brigands, le cordonnier et son apprenti qui sont confrontés à un tomte, la tante qui raconte les déboires du curé de la paroisse. Et c'est intéressant, il ne faut pas confondre simplicité avec simpliste. Ajoutons à cela un brin de folklore local, un peu de supersitions et de magie, des créatures fantastiques, et le tour est joué. Toutefois, le plus important, comme dans toute l'oeuvre de Lagerlöf, c'est la morale qui s'en dégage. Sans parler vraiment de religion, on y trouve des leçons de vie, l'importance de l'amour, d'entretenir de bonnes relations avec autrui. Un moment de détente et de dépaysement garanti.