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Citations sur Rubiel e(s)t moi (48)

Il croisa quelques paras, quelques clans constitués d'enfants maigres et sales, de tee-shirts déchirés, et dotés de cette lueur dans les yeux identique à celle de Juanito. Repenser à ses camarades morts lui serra le cœur à l'en étouffer. Rubiel eut envie de les suivre, parfois, pour ne pas se sentir seul (mais à quoi bon). S'attacher à nouveau, se recréer une famille, une fratrie pour fleurir de nouveau des tombes, encore et encore. Non, Rubiel se devait de vivre seul, totalement seul. Aimer faisait bien trop mal.
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A force de vivre en pointillé, les gamins perdus sentaient leurs espoirs se déchirer, ne tenant qu'à un fil dans les ténèbres et une atmosphère à découper aux ciseaux rouillés.
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Pour anesthésier la douleur, il plongeait dans un brouillard artificiel chaque matin, sniffant quotidiennement sa dose pour recoller les morceaux de son cœur, éparpillés.
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Ils ne pouvaient pas savoir qu'adopter n'était pas simplement adopter un présent et un futur. Ils adoptaient aussi un passé, des failles, des douleurs. Ils ne savaient pas que nous étions des bombes à retardement, affamées avant même de naître, avant même de n'être, tout simplement.
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A l'aube de mes quatre ans, j'ai déjà eu quatre parents. Quatre points cardinaux pour un enfant déboussolé, et une double identité qui me collera à jamais à la peau.
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Les premiers jours sans Frederico furent interminables pour Rubiel. Il avait le sentiment d'avoir plongé dans un puits sans fond, d'avoir perdu, au-delà d'un camarade de chambre, d'un compagnon à qui parler, une partie de lui-même.
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Malgré le couvre-feu imposé par le gouvernement colombien et les patrouilles de soldats, malgré la présence des policiers, les rues populaires de Medellin grouillaient encore de passants près des magasins et des restaurants. Très vite, Rubiel se rendit compte qu'ils n'étaient pas les seuls enfants à guetter la foule. Partout où il posait les yeux, ils voyaient ces mêmes visages sales, ces regards affamés, des ombres en haillons qui se collaient aux gens.
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(Je sens beaucoup de violence en vous, Vincent.)

Elle sent de la violence en moi, et moi je ressens de la haine envers le monde entier. J'ai envie de lui répondre mais je me contente de fixer le plafond, le monologue se fait dans ma tête. Mes mots, mes pensées s'entrechoquent, s'entretuent.

J'ai quinze ans et je suis totalement perdu. Je ne sais pas qui je suis.
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C'était donc cela sa destinée. S'attacher, créer des liens et les voir se rompre brutalement par la violence des autres ? Voir chaque personne qu'il aimait disparaître de sa vie ou mourir ? Il se releva en hurlant.

(Oh Abulieto mio ! Pourquoi toi, pourquoi nous ? Pourquoi ma vie ressemble tant à une tragédie grecque, à une pièce de Shakespeare ? Suis-je maudit depuis ma naissance ? PUTA MADRE ! POURQUOI ? (...))
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Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai vu mon grand-père, et je le regrette. Le temps passe et l'on se dit qu'on aura toujours l'occasion, plus tard, une autre fois promis et puis, non. Parfois, c'est le temps qui gagne.
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