Hurlements

Alors c'était pas mal, mais moins que les poupées.
J'ai trouvé que le duo Olivia - Victor s'essoufflait déjà mais peut-être aurais-je du attendre un peu plus entre les deux opus.
De belles descriptions bien dégueulasses, donc coeurs sensibles s'abstenir.
J'ai aimé les chapitres courts qui donnent un bon rythme mais surtout, cette envie à la fin de chaque chapitres de continuer la lecture.
Le bémol pour moi, j'ai trouvé l'ensemble assez linéaire. C'est vraiment dans le dernier tiers du roman que des rebondissements apportent un peu plus de peps.

J'ai commencé cette trilogie suite aux conseils d'une amie lectrice, hélas par le Tome 3. Même, si de manière générale, je ne me suis pas perdu dans l'intrigue, il me manquait néanmoins quelques éléments quant à la construction et l'évolution de notre duo de choc. Que dire… L'histoire est efficace et l'auteur conserve un rythme très soutenu au travers de paragraphes courts et explicites. (Il n'est pas là pour faire dans le détail 😊) Seul bémol, on frise trop souvent la carricature du flic bourru et pourtant attachant avec le commissaire Venturi. J'ai trouvé cela sympa mais sans plus, je ne donnerai pas suite.

Hurlements ne s'embarrasse pas de fioritures ou de moments calmes. Droit à l'action, pas de temps morts, ce thriller policier va à 100 à l'heure et advienne que pourra! "La scène d'ouverture" fait froid dans le dos (une jeune femme entend quelqu'un dans son appartement), le suspense est lancé, chaque chapitre se terminant sur un cliffhanger toujours plus haletant au fil des pages. le principe d'Alexis Laipsker est de maintenir son lecteur en tension très élevé, qu'il soit toujours sur le qui-vive et ne ferme en aucun cas son livre. Il y arrive, certes, au prix d'une plume, somme toute, basique. Un enchaînement de dialogues et de descriptions horrifiques sont le coeur de l'écriture de ce Hurlements. Et la crédibilité? Absente. Tout est grotesque à en ricaner, saupoudré d'une psychologie de comptoir fort grossière. Et pourtant! D'une manière surprenante, on se laisse aller dans ce récit (350pages vites lues) pour découvrir les tenants & aboutissants de cette intrigue où des femmes subissent les pires sévices possibles. On veut voir le tueur arrêté. On tire sur tous les fils pour découvrir comment les deux enquêteurs que tout oppose (évidemment) vont se dépatouiller. le suspense fonctionne donc. Au détriment de la littérature française.