A cause d'un rendez-vous professionnel qui tarde à se terminer, Julia se rend en retard à l'école pour chercher sa fille de cinq ans. Anna n'est nulle part, personne ne l'a vue partir. Dès lors commence l'angoisse. S'est-elle aventurée loin en cherchant sa maman ? Ou quelqu'un l'a-t-il enlevée ?
Pour le lecteur, le suspense ne durera pas longtemps. On sait que quelqu'un a drogué Anna et l'a conduit dans un garage, prenant soin qu'elle ne risque rien tout en faisant en sorte qu'elle dorme tout le temps pour n'avoir aucun souvenir.
Pour Julia et Brian, en revanche, c'est l'horreur. Qu'est-il arrivé à leur petite fille ? La tension est à l'extrême, surtout que Julia venait juste de dire ses quatre vérités à Brian. Elle n'est pas heureuse, trouve son mari insipide et veut divorcer. L'homme meurtri part se réfugier chez sa mère, la toute puissante, qui règne en matriarche et n'accepte ni la médiocrité, ni qu'on s'oppose à elle. La belle-mère rêvée.
Pendant 200 pages, nous avons droit aux lamentations de Julia qui se demande où est sa fille, se morfond, etc. tandis que Brian fait face comme il peut, en rendant notamment Julia responsable de la disparition de leur fille. Pour le kidnappeur, tout va bien : il attend patiemment qu'il soit temps de rendre Anna à ses parents au bout d'une semaine.
Quand enfin le roman prend le tour qu'on lui connait car il est dévoilé dans la quatrième de couverture, à savoir que Brian et Julia retrouvent Anna saine et sauve, cela devient davantage intrigant. Car depuis la disparition, les médias et l'opinion publique s'acharnent sur Julia, la mère indigne. C'est ainsi que Brian, poussé par Edna, annonce qu'il va demander la garde d'Anna.
En réalité, le plus intéressant est ce combat engagé entre Julia et Brian. Là il y a de la tension, du suspense, des coups bas. Car en ce qui concerne le kidnappeur, on devine très facilement de qui il s'agit. Les indices sont évidents, les fausses pistes inexistantes. Ce qui devait être la révélation finale tourne en eau de boudin. La seule surprise est le degré de machiavélisme de cette personne, qui a une forte ressemblance avec l'idée qu'on se fait du psychopathe cinglé.
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Alex Lake est le pseudonyme d'un écrivain britannique à succès ». Je suis très curieuse de connaître son identité ! Car si je ne doute pas de la qualité de ses autres récits, côté thriller il y a encore du chemin à parcourir pour en maîtriser les rouages. Cela reste au niveau d'un bon polar pour les vacances mais guère plus.
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