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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je dois être l'empêcheuse de tourner en rond, l'exception de la règle qui dit que ce livre est génial et bouleversant, si je me réfère aux critiques de Babelio. Mais non, vraiment, je n'ai pas accroché.
Le sujet est pourtant intéressant : l'histoire parle du programme de création des lebensborns, ces centres qui enfantaient la race supérieure à partir de soldats SS et de jeunes filles ou femmes choisies. Il s'agit d'un journal intime écrit par le scribe de la narratrice, qui retranscrit ce que cette dame de 76 ans analphabète décrit. Et elle raconte qu'elle est un enfant des SS, créé de toutes pièces, qu'elle ne connait ni sa date de naissance, ni son nom, ni sa nationalité, ni ses parents. C'est une victime des nazis qui a porté la culpabilité toute sa vie. Une fois que ceci a été dit, cela est répété page après page. Certes, elle exprime sa douleur, la dureté de sa vie mais le livre aurait pu être plus court. Il fait pourtant 260 pages, chacune contient une dizaine de lignes environ, quelques-unes remplissent les 2/3 de la page. Je ne comprends pas l'intérêt de cette présentation ; le fait d'avoir une page blanche exprimerait-il l'absence, le vide, les nombreuses questions sans réponse qui ont accompagné cette femme tout au long de sa vie ? Ou bien par définition, un journal intime renferme seulement quelques lignes par page qui évoquent différents sujets. Mais là, c'est toujours le même, et les émotions aussi.
La seule chose que j'ai appréciée est la multitude de jeux de mots employés par l'auteur, tout en finesse.
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La race des orphelins est le journal de Hildegard Müller, conçu dans un Lebensborn, programme nazi pour reproduire "la race supérieure". Hildegard, analphabète, confie ses impressions à un scribe.

Le texte se présente sous formes de courts textes, petit carré de pensée sur chaque page. D'une pensée à l'autre, les idées s'enchainent, se répondent. On a pas tant une histoire que des impressions, des réflexions. Chaos dans son esprit, chaos dans l'écrit, les réflexions se répondent néanmoins autour des mots, dans les jeux phonétiques et graphiques.

A travers ce témoignage fictif, l'auteur nous pousse à nous interroger sur ces autres victimes, les enfants fabriqués par les nazis.

Le style est un choix qui reflète bien l'état d'esprit de Hildegard mais qui ne m'a pas convenu. Chaque réflexion est lourde de sens, joue sur les mots et c'était un peu trop pour moi, surtout, j'ai eu rapidement l'impression d'avoir fait le tour du sujet. C'est bien écrit, bien ressenti mais je pense qu'il faut un certain état d'esprit pour plonger dans ces réflexions qui s'enchainent et qui demandent être méditées. A ne pas lire d'une traite, donc.

L'impression est forte, mais la redondance, comme si la même pensée se reformait toujours sous d'autres angles a fini par me lasser. J'ai néanmoins abordé un sujet intéressant, peu traité en littérature, peut-être encore tabou et suis allée plus loin voir des reportages, plus traditionnels. Je pense que ce style m'aurait mieux convenu si le témoignage n'était pas fictif.
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« J'ai soixante-seize ans. Je sais à peine lire et écrire. Je devais être la gloire de l'humanité. J'en suis la lie. »
C'est en ces termes que se décrit la narratrice de ce roman , Hildegard Muller. Et elle poursuit :
« J'ai besoin avant de mourir de dire à mes enfants d'où ils viennent, même s'il viennent de nulle part. »

Car Hilldegard Muller est née dans un Lebensborn. Elle ne connaît pas avec exactitude sa date de naissance. de ses parents biologiques elle ne sait strictement rien.
Toute sa vie elle a dû se contenter du peu qu'on a bien voulu lui dire.
Elle a aussi dû porter le poids de la culpabilité et de la honte.
Celles d'être née d'un projet absolument dément, imaginé par un homme fou qui rêvait de dominer le monde.
On apprend que les allemands sous la direction de Hitler et de Himmler ont débuté le Lebensborn Programm en 1936. le but annoncé de ce projet était de purifier la race germanique.
Des milliers d'enfants sont nés durant la seconde guerre mondiale de parents de type aryen sélectionnés par les responsables avec pour unique mission de s'accoupler, au sens le plus trivial du terme pour enfanter des « hommes-machines » génétiquement parfaits aux yeux des nazis et programmés pour obéir aveuglement sans se poser de questions. Ont ainsi été crées trente quatre maternités implantées principalement en Allemagne mais aussi en Europe du Nord.
Ces enfants devaient ensuite être adoptés par des familles allemandes et être élevés dans le plus pur respect doctrinal.
A l'inverse le programme Action T4 se chargeait d'euthanasier les enfants qui ne correspondaient pas au programme, les enfants qui naissaient avec un handicap.
Hildegard Muller et son mari Olaf appartiennent à la première catégorie. Elle serait née en Norvège, lui serait né dans un Lebensborn francophone. L'hypothèse n'est pas vérifiable car toutes les archives ont été détruites par les allemands à la fin de la guerre.
Mais Hildegard pense qu'elle se doit de trouver des réponses. Pour ses enfants, avant tout.
Alors, qu'aidée par le scribe qu'elle a engagé pour l'écriture de son journal, elle se heurte dans ses recherches à une série de réponses négatives, elle réalise que la meilleure façon qu'elle a d'aider ses enfants est de mettre tout en oeuvre pour leur donner ce qu'elle même n'a pas eu : une famille aimante et protectrice au sein de laquelle ils pourront se construire un avenir.

Voilà un livre qui avait piqué ma curiosité mais qui ne l'a pas vraiment satisfaite, et même si j'ai appris des choses que je ne connaissais pas sur cette partie de la seconde Guerre Mondiale, le sujet méritait d'être plus approfondi.
Je remercie les éditions Belfond et Netgalley France pour cette lecture.
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