Comme pour l'anthologie martiniquaise, il faut prendre le temps de lire l'avant propos du Professeur émérite au Trinity collège de Dublin,
Roger Little. Avant propos savant qui facilite la compréhension des textes quant à leur forme, leur structure, leur style si divers.
Il y a des poètes oubliés, comme cette Jeanne de Kermadec, dont le nom dit l'origine, ou encore ce Jean-Louis Bagghio' o d'ascendance nègre et bretonne à la fois, frère de la chanteuse guadeloupéenne Moune de Rivel qui n'a fait que modifier le nom de sa mère, Fernande de Virel musicienne célèbre à son époque, d'origine bretonne elle aussi.
Difficile de renvoyer tout ce petit monde vers l'Afrique en oubliant la Bretagne. C'est pourtant cela la poésie antillaise ! Une poésie métissée d'engagement, de révolte et de colère, voir Paul Niger, par exemple, mais aussi d'élégance formelle et sans doute pas que, d'un St-John Perse, Guadeloupéen lui aussi, Blanc, certes, mais Guadeloupéen, de souffrance personnelle, intime, comme celle de J. de Kermadec. Et nombre d'entre eux ont choisi également de dire simplement la beauté de l'île dans des vers merveilleux.
Le classicisme poétique est parfaitement maîtrisé, les phrases belles. La poésie antillaise, est tout cela à la fois : Nègre, Blanche, et Métisse et Belle...
Pat