Les frères King, tome 3 : Brisée

Elles ne savent même pas si je suis coupable de quoi que ce soit mais elles me traitent comme une criminelle, et je ne peux rien faire pour les arrêter. Je suis à leur merci. Je dois respecter les règles qu'elles m'imposent.
Je pense à toutes les personnes qui vivent en marge de la société, à qui ces choses arrivent régulièrement. J'ai de la peine pour ces gens–là. La seule consolation que j'ai c'est que les deux officiers n'arrêtent pas de s'excuser tout le temps de la fouille. Elles savent que ça dépasse toute procédure raisonnable.

Il sait que sa fille est quelqu'un de spécial.
Elle a tout pour elle.
Des courbes de fou, sexy, intelligente, toute en douceur (d'accord peut–être pas tant que ça), mais elle est aussi une cuisinière hors–pair. Voilà.
N'importe quel père sain d'esprit serait hyper–protecteur. Dieu seul sait ce que Nate ferait s'il savait que je n'ai pas arrêté de penser à ses fesses parfaitement rondes gigoter en montant les escaliers depuis que je me suis réveillé ce matin avec une érection dure comme du bois.
Sans parler de ma douche de ce matin. Je me suis libéré de beaucoup d'agressivité réprimée en jouissant sur le carrelage. C'est la façon dont elle m'a parlé hier soir. Sa bouche ne cœur. Ses mots insolents. Et je savais qu'elle n'était qu'à quelques pas de moi. Allongée dans son lit de l'autre côté du mur. Le simple fait d'y penser m'a fait jouir alors que l'eau chaude coulait dans mon dos.

Elle porte une robe bleu marine. Le genre de robe à une manche qui laisse l'autre bras nu. Un peu provocante mais pas vulgaire. Élégante. Un peu chère. Elle n'a pas un grand décolleté et ne montre pas trop sa cuisse. Mais ça ne serait pas nécessaire. La façon dont la robe suit de près les courbes d'Ariana est presque pornographique.
Ses seins se tiennent haut.
Ses fesses sont rondes et fermes, on voudrait les prendre dans ses mains.
Sa taille fine fait ressortir ses courbes appétissantes.
Son sourire pourrait provoquer des embouteillages.

Chaque photo sur le mur me rappelle ma mère et me rend extrêmement nostalgique et terriblement triste. Elle me manque, sans doute pas de la manière que pour mon père. Alors qu'il choisit de vivre une vie pleine de souvenirs et de rappels d'elle, ces mêmes souvenirs m'écrasent. Je me sens littéralement étouffée par tous les souvenirs de ma mère dans cette maison. C'est pourquoi je recherche un boulot d'infirmière itinérante. Je dois sortir de là avant d'étouffer.

Je suis sûr qu'une partie de l'étrangeté entre nous vient du fait que je suis en prison depuis cinq ans, et les gens ont leurs idées préconçues sur ce qu'est la prison. Sur ce que ça fait à un homme. Il serait naturel que Nate ait ce genre de pensées à mon sujet. Des questions. Des hypothèses. Je comprends et je ne lui en veux pas. Je n’en veux à personne d'autre qu’à moi–même. En outre, certaines de ces idées préconçues sont tout à fait réalistes.