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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Fin de la seconde guerre mondiale. le jeune Bruno se retrouve dans un orphelinat, à la merci des plus grands qui le harcèlent ou des Frères qui lui font subir de terribles punitions. Aussi, lorsque, l'été, il doit partir travailler, en compagnie d'un petit nouveau, Nino, il est ravi. Cela lui changera les idées. Monsieur Aloïa est un gros propriétaire. Nino et Bruno font d'abord la connaissance des domestiques. Puis de la maison. Bruno assiste à plusieurs reprises à des scènes étranges, dans le jardin. Que sont ces étranges statues ? Qui est Caterina, cette petite fille qui se promène toujours en pyjama ?

J'ai adoré ce thriller ! On avance pas à pas, on se cale bien, de plus en plus, dans son fauteuil, on commence à avoir des frissons. L'atmosphère devient de plus en plus pesante, oppressante... Tout ce que j'aime ! On est entre la folie et le surnaturel et on freine pour ne pas basculer ! du grand art !

Un grand merci à  Netgalley et aux éditions Mera pour cette superbe découverte.
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Nous faisons la connaissance de Bruno, âgé de treize ans, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Il vit dans un orphelinat près de Salerne, où il semble avoir été abandonné à la naissance. Il est soumis au harcèlement constant, non seulement de la part de ses camarades mais aussi du personnel : il est régulièrement envoyé dans la cave, battu, privé de nourriture. Un jour, apparaît Nino qui prend sa défense et tente de lui donner confiance en lui-même.

L'été, les enfants sont envoyés dans des fermes ou des ateliers, afin de travailler et cette année-là, par chance, il est choisi, avec Nino, par Gennaro, pour aller travailler à la ferme de la famille Aloïa, où ils sont bien traités et il fait la connaissance de Caterina, une petite fille cloîtrée dans sa chambre durant la journée, terrorisée par celui qu'elle surnomme « L'homme au chapeau », et qui lui fait « visiter « parfois les recoins de la grande maison, la nuit. D'autres personnes vivent dans la maison : Gennaro, sorte de régisseur, et sa mère Pia, la cuisinière.

Le maître de maison est féru de littérature, possède une immense bibliothèque et se passionne pour un ouvrage, publié seulement en deux exemplaires et ce livre va servir de fil conducteur au récit. le « de codex animorum » est chargé d'histoire, un exemplaire a coûté la vie : en 806, l'abbaye d'Iona, aux îles Hébrides, a été incendiée et les moines ont péri. Mystérieusement, ils auteurs de l'incendie n'ont pas pu mettre la main sur le livre.

Tout pourrait sembler merveilleux, car plus de coups, plus de brimades, et pourtant Bruno fait des cauchemars qui le laissent épuisée au réveil. Puis, un jour tout s'emballe, lorsqu'on découvre des cadavres en état de décomposition avancée. Tout aussi étrangement, il y a des statues dans le jardin, comme des totems pour éloigner le mauvais sort.

Ce récit nous entraîne vers un mystère de plus en plus opaque, à la limite de la folie, car on ne sait plus si les personnages sont réels ou issus de l'imagination, Antonio Lanzetta nous fait découvrir certes des cadavres, mais aussi de lourds secrets de famille, de vieilles histoires locales sur fond de rancune. En parallèle, il évoque l'histoire de Bruno, des années plus tard, alors qu'il est devenu grand-père.

J'ai adoré ce récit, l'histoire compliquée de Bruno et des autres membres de la famille Aloïa et les ravages de la rancune voire, de la haine. Comment cet enfant qui n'a jamais reçu la moindre marque de tendresse, a été battu, torturé psychologiquement et physiquement pourra-t-il s'en sortir ? En s'inventant un autre univers ? En plongeant dans la folie ?

L'écriture est belle, pleine de poésie, l'univers de l'auteur est intrigant, certes, mais je m'y suis plongée avec délice et je n'avais pas du tout envie d'en sortir. Antonio Lanzetta livre ici, un roman passionnant, addictif, et mérite bien son surnom de « Stephen King italien ». Ce livre m'a fait penser à un autre roman envoûtant : « le nom de la rose » d'Umberto Eco.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Mera qui m'ont permis de découvrir ce roman et l'univers de son auteur

#LHOMMESANSSOMMEIL #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Un thriller psychologique envoûtant, hypnotique, qui vous hantera longtemps après parcouru la dernière page, si perturbant qu'il vous emmènera au bord de l'abyme de la folie !

Cette histoire est celle d'une amitié, de souvenirs brisés et d'un tueur brutal qui se nourrit de la peur de ses victimes. C'est l'histoire de Bruno, et de l'été où il est devenu "l'Homme sans Sommeil".
Attention aux insomnies !

Antonio Lanzetta, surnommé le « Stephen King italien », fait partie du renouveau qui s'amorce dans le thriller italien. Son premier roman, "Le mal en soi", traduit et publié en France, au Canada et en Belgique par Bragelonne, est nommé par le Sunday Times comme l'un des cinq meilleurs thrillers étrangers de l'année 2019. Écrivain, musicien, chroniqueur littéraire, Lanzetta alterne les points de vue et les époques avec beaucoup de rythme et un sens affûté de l'intrigue pour mieux semer le doute au coeur d'une Italie rurale, profonde, tour à tour cuite par le soleil et détrempée par la pluie, l'Italie du Sud, où il a grandi et vit aujourd'hui.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Bruno, treize ans, vit dans un orphelinat près de Salerne. Il est soumis au harcèlement constant de ses camarades. Seule son amitié avec Nino, le petit nouveau qui prend sa défense, parvient à rendre son séjour dans l'institution supportable.

L'été apporte un vent de liberté et Bruno et Nino sont choisis pour travailler chez les Aloia, une riche famille des environs. C'est là que Bruno rencontre Caterina, une étrange petite fille qui vit au dernier étage de la maison et qui lui fait découvrir les recoins de l'imposante bâtisse.

Mais le jeu prend vite une tournure sinistre : Bruno commence à être tourmenté par d'inexplicables cauchemars, qui le laissent exténué à son réveil. La mise au jour, dans la propriété d'Aloia, de plusieurs cadavres en état de décomposition avancée jette un voile inquiétant sur la villa et ses habitants. À qui appartiennent ces corps ? Et pourquoi tout le monde semble savoir quelque chose que personne ne veut révéler ?

Je remercie @MeraEditions et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cet auteur talentueux que je ne connaissais pas encore, mais que je continuerai à suivre sans hésiter.

La structure narrative bien maitrisée est composée de six parties qui nous plongent de plus en plus profondément dans les méandres de l'esprit tourmenté de Bruno. Il y a de nombreux flashbacks qui alternent entre le présent où Bruno raconte son histoire à Salerne en 2010 et son passé à partir de 1948 où il subit des maltraitances à l'orphelinat. Ce va et vient permet de préserver le suspense de manière efficace jusqu'au dénouement inattendu.

Ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'atmosphère gothique angoissante qui devient de plus en plus oppressante au fil des pages. L'intrigue est très prenante, dérangeante, déroutante, car il y a une confusion entre rêve et réalité, entre passé et présent, ce qui crée une sensation de malaise du début à la fin.

Le lecteur est en immersion totale dans la psyché perturbée de Bruno dont le portrait psychologique est détaillé peu à peu au fil des pages. L'épilogue est tout aussi déstabilisant et continue à hanter le lecteur bien au-delà de la dernière ligne. Une belle découverte !
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📖Près de Salerne. Peu après la Seconde Guerre mondiale. Bruno vit dans un orphelinat, tenu par un prêtre brutal. de plus, il est le souffre-douleur de certains de ses camarades à cause de sa grande taille. Quand arrive un petit nouveau, Nino. Brûlé sur une grande partie du corps, il ne s'en laisse pas compter et va prendre la défense du jeune Bruno. Quand arrive l'été, les deux garçons sont embauchés dans la maison des Aloia, une riche famille de la région. Que se passe-t-il dans cette maison aux terrifiantes statues ?
***
✒️𝑩𝒓𝒖𝒏𝒐 𝒑𝒐𝒔𝒂 𝒖𝒏𝒆 𝒎𝒂𝒊𝒏 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒑𝒊𝒏𝒄𝒂 𝒍𝒆𝒔 𝒍𝒆𝒗𝒓𝒆𝒔. 𝑰𝒍 𝒂𝒗𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒆𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝒓𝒆𝒔𝒑𝒊𝒓𝒆𝒓, 𝒅𝒆 𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆𝒓. 𝑰𝒍 𝒔𝒐𝒖𝒍𝒆𝒗𝒂 𝒖𝒏 𝒑𝒂𝒏 𝒆𝒕 𝒂𝒑𝒆𝒓𝒄𝒖𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒇𝒇𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒆𝒗𝒆𝒖𝒙 𝒄𝒐𝒍𝒍𝒆𝒆 𝒂 𝒍'𝒐𝒓𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒓, 𝒖𝒏𝒆 𝒑𝒆𝒂𝒖 𝒔𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆, 𝒖𝒏𝒆 𝒐𝒓𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒂𝒃𝒊𝒎𝒆𝒆. 𝑸𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆 𝒍𝒖𝒊 𝒄𝒂𝒓𝒆𝒔𝒔𝒂 𝒍𝒂 𝒄𝒉𝒆𝒗𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒆𝒕 𝒊𝒍 𝒉𝒖𝒓𝒍𝒂 𝒋𝒖𝒔𝒒𝒖'𝒂 𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒔𝒂 𝒈𝒐𝒓𝒈𝒆 𝒃𝒓𝒖𝒍𝒆.
🐦Un jeune garçon qui n'a jamais connu l'amour d'un parent, mais juste la méchanceté et la brutalité de quelques-uns. Bruno n'ose pas lever les yeux, n'ose pas lever la voix, par peur mais aussi parce qu'il sait que cela ne servirait à rien. Un jeune garçon qui va se découvrir et déterrer des secrets longtemps gardés…
📜Antonio Lanzetta relate avec beaucoup d'habileté une histoire qui pourrait presque paraître réelle, tellement les mots choisis et le cadre mis en place semblent tout droit sorti des pages d'un livre d'époque. le contexte, les détails, l'histoire en elle-même m'a entraînée dans un monde inconnu, où j'ai parfois eu mal pour Bruno, où j'ai parfois eu peur et où j'ai beaucoup espéré.
Une excellente lecture 🖤
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Cette lecture m'a déstabilisée. Quand j'ai lu le résumé, je ne m'attendais pas du tout à cela, et pourtant je n'ai pas été déçue. L'auteur a une écriture particulière et une ambiance sombre à souhait.

On pourrait presque qualifier cette histoire de conte gothique dans cet orphelinat et ce manoir sombre et mystérieux. L'alternance entre plusieurs temporalités donne un très bon rythme au récit et nous donne des précisions nécessaires à la compréhension de l'histoire. Et cette ambiance dans l'orphelinat est glaçante.

J'ai eu un coup de coeur pour cette amitié entre Nino et Bruno, deux enfants qui se découvrent à l'orphelinat, deux passés bien différents et deux enfants pourtant complémentaires. D'ailleurs, j'ai adoré la psychologie des personnages. On voit bien les enfants qui tentent de fuir leurs traumatismes et les adultes qui cachent des secrets.

Le récit est fluide et très immersif. Je n'ai pas vu les pages défiler. J'ai aimé cette frontière très mince avec le surnaturel, cette folie qui semble latente. J'ai aimé ne pas avoir toutes les réponses et j'ai adoré cette fin... J'ai eu un peu de mal à trouver le sommeil la nuit suivante.

L'ambiance est, la plupart du temps, sombre et pesante. On sent l'angoisse, les sueurs froides. L'auteur pose le décors, on ne sent pas venir tout de suite la tension, mais dès qu'elle arrive, nous sommes embarqués dans la terreur que peuvent ressentir les enfants.

Un dernier point, j'ai craqué sur cette couverture sombre et esthétique et le petit relief fait tout son effet. A noter, un détail (qui n'en est pas un), sur les tranches vous trouverez le pays où se déroule le récit, et j'adore cette précision.
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Mais quelle belle découverte que cet auteur !!!
La comparaison avec Stephen King est tellement méritée : on retrouve cette ambiance glauque propre à Stephen King, on surf sur le fantastique avec le monde des esprits, le surnaturel est ambiant sans qu'on n'y plonge tout à fait vraiment.
Mais ce sont les émotions dans ce roman qui sont plus fortes que tout, l'auteur a su les aborder avec beaucoup de justesse et de réalisme : on ressent de l'empathie, de la colère, du dégoût, de la peur, de l'amour…
Mais les sourires naissent également grâce à Nino, ce personnage bien particulier, on souffre avec cette petite Caterina, on aimerait tant aider Bruno. et le maître de maison qui cache ses souffrances et des secrets. Et que dire de ce policier qui nous énerve tant au début de l'histoire et auquel on finit par s'attacher ?

Pour reprendre le parallèle avec S. King, on retrouve cette écriture fluide et addictive qui possède quelque chose de poétique même dans le glauque, quelque chose de lyrique dans l'effroi. L'intrigue prend un sens bien particulier, une dimension différente grâce au choix des mots, on se sent vibrer avec ces personnages, avec cette maison, ce lieu si singulier où l'on ne ressent que la désolation et la mort, comme si toute joie avait été annihilée à jamais.

Alors que l'intrigue semble se dénouer, je dis bien « semble », il n'est plus possible de refermer cet ouvrage, qui nous offrira moults rebondissements jusqu'à la dernière page.

Un auteur que je vais suivre, et je remercie la maison d'édition pour sa confiance.

A paraître en janvier 2024.
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Un thriller passionnant et fascinant.

J'ai eu la chance de lire en avant-première ce roman d'Antonio Lanzetta, un auteur italien que je ne connaissais pas encore. (service de presse non rémunéré)

L'histoire débute dans un orphelinat, juste après la seconde guerre mondiale : Bruno, une jeune garçon, y est harcelé par d'autres pensionnaires et martyrisé par un prêtre... Un autre garçon, Nino, va l'aider à se défendre et une amitié indéfectible va se nouer entre eux.
Un été, tous les deux, vont être envoyés à la campagne, pour travailler sur le domaine d'une riche famille, les Aloïa.
Des corps vont être retrouvés non loin de là, des corps mutilés dont le coeur a été arraché...
De plus, Bruno fait de nombreux cauchemars et voit une petite fille Caterina, qui semble vivre recluse dans une des chambres. Elle ne cesse de dessiner un homme qui la terrifie, l'homme au chapeau.

Difficile d'en dire plus sans déflorer l'histoire mais j'ai énormément apprécié ma lecture.
C'est un thriller particulièrement efficace, plein de mystère, dont on tourne les pages rapidement pour savoir la suite. J'ai adoré l'atmosphère dégagée par la vieille demeure, flirtant avec le fantastique, l'écriture est belle et fluide, l' intrigue fascinante, et le suspense est maintenu jusqu'à la fin du roman. Certaines scènes sont dures à lire, violentes. le personnage de Bruno est attachant et tous les autres personnages sont mystérieux et bien dépeints. Mon seul bémol est que je ne suis pas sûre d'avoir bien compris la fin...

Si vous aimez les thrillers mystérieux, avec du suspense, les histoires de secrets de famille et de vieilles maisons, vous aimerez ce roman à coup sûr !

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L'auteur vous propose un thriller fantastique qui vous fera frémir à coup sûr.
*****
Je vous le dis tout de suite, j'ai beaucoup aimé cette histoire au rythme trépidant qui nous embarque, dès les premières pages, dans un tourbillon de noirceur qui laissera des traces.
C'est un succulent mélange entre « Les autres », « Sixième sens » et tous ces autres films durant lesquels notre rythme cardiaque est mis à rude épreuve. J'ai adoré ces multiples références disséminées çà et là.
L'atmosphère dépeinte est sombre, dérangeante, effrayante. Je n'aime pas mettre une succession d'adjectifs dans mes chroniques mais ce récit est tellement riche de tout cela qu'il est difficile de faire un résumé en un seul mot. de plus, la touche fantastico-horrifique est très bien dosée et je n'ai eu aucun mal à me transposer dans ces lieux anxiogènes souvent synonymes de terreur nocturne.
Antonio Lanzetta a parfaitement orchestré son intrigue dans laquelle nous faisons la connaissance de Bruno et Nino et nous allons les suivre durant cette histoire qui se déroule après la seconde guerre mondiale (en grande partie). Ces deux enfants sauront à coup sûr vous toucher au plus profond de vous-même tant leur innocence bafouée est dépeinte avec beaucoup de sensibilité. Leurs drames, leurs cicatrices seront vôtres.
Il y a énormément d'événements qui n'ont de cesse de chahuter le lecteur (et les personnages), de remettre en doute ce que vous pensiez acquis (ça secoue pas mal). J'ai rarement eu autant d'incertitudes en si peu de temps. Je croyais savoir de quel côté était tel personnage, je croyais savoir à qui me fier, et puis, l'auteur ébranle mes certitudes, me chahute. Me voilà victime de sa plume machiavélique.
La frontière entre le réel et l'imaginaire est ténue et constamment remise en cause. L'auteur s'amuse à nous la faire franchir sans même que nous en ayons conscience. J'ai été bernée plus d'une fois pendant ma lecture, et ce, pour mon plus grand plaisir.
La fin, quant à elle, est très différente de ce que j'attendais mais reste fidèle à l'ensemble de ce récit.
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L'homme sans sommeil est un très bon thriller fantastique qui flirte avec l'horreur. Déjà le contexte de la fin de la seconde guerre mondiale est bien choisi. Dans une ambiance un peu gothique, on va faire la connaissance d'un adolescent, Bruno qui vit dans un orphelinat dirigé par des bonnes soeurs. Isolé et solitaire, il n'attend plus qu'une chose : que l'été arrive afin d'aller travailler dans un environnement différent. Coup de chance, le seul autre garçon avec qui il s'entend, Nino, est également choisi pour travailler sur les riches terres de la famille Aloïa.

Dès les premières pages, on se rend compte que le roman nous fait voyager dans plusieurs périodes. L'alternance des époques est importantes pour mieux comprendre les événements.

J'ai beaucoup aimé Bruno. Il m'a fait beaucoup de peine et on se rend compte du traitement horrible qu'on lui afflige à l'orphelinat. Timide et réservé, il n''aspire qu'à une vie calme et tranquille. Humilié à longueur de temps, c'est pourtant lui qui va subir le courroux du père Mario qui n'hésite pas à se montrer violent dès lors qu'il estime qu'un enfant doit être remis dans le droit chemin.

J'ai été captivée par ce roman que j'ai dévoré. Il m'aura vraiment fait passer un excellent moment de lecture, en raison de tous ces ingrédients que j'aime : La maison effrayante, les secrets de famille, la guerre, la folie, les ombres dans la nuit, la violence d'une institution censé protéger les enfants, le premier amour, la quête de soi... autant de thématiques dont je raffole et qui sont dosées avec justesse. J'ai vibré avec Bruno et j'avais très compris un des éléments clefs du roman, mais les révélations ne sont pourtant pas décevante, car certaines je ne les ai pas vu venir.

L'homme sans sommeil se pose comme un excellent thriller du genre horrifique-fantastique. Fort de ses deux héros adolescents qui se complètent, il vous fera frémir et vous volera un peu de votre sommeil. Me concernant, j'ai passé un excellent moment et je ne peux que le recommander !
Lien : https://lesvictimesdelouve.b..
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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Mera pour m'avoir proposé leur livre en SP via le site SimPlement.

Concernant la couverture, son côté sombre nous donne le ton en nous promettant une lecture angoissante. J'aime le fait que la petite fille soit de dos, c'est assez peu commun (du moins dans mes lectures), ainsi que la forêt floue en arrière plan. C'est simple, mais cela fonctionne.

Concernant la plume d'Antonio Lanzetta, je l'ai trouvée fluide et agréable, angoissante à souhait, entre oppression, folie, fantastique, réalité et temporalité, avec une très légère pointe d'horreur. Il est décrit comme le Stephen King italien, et c'est vrai que j'ai retrouvé un petit quelque chose du king, dans l'ambiance glauque, la complexité de l'âme humaine et la façon de gérer son histoire. Une plume qui fonctionne à la perfection !

Nous sommes donc en Italie, un peu après la Seconde Guerre Mondiale. Bruno est un adolescent de treize ans, grand et fin, surnommé l'épouvantail par les autres enfants de l'orphelinat, dont il est le souffre douleur. le traitement qui lui est infligé là-bas m'a hérissé ! Les enfants sont cruels entre eux, c'est bien connu, mais comment des adultes peuvent-ils faire de telles choses ?
C'est néanmoins là-bas qu'il va faire la connaissance de Nino, un nouvel arrivant qui va prendre sa défense. Tous les deux vont devenir inséparables.

Au cours de l'été, ils vont tous les deux être embauchés par un riche propriétaire, Zeno Aloïa, pour s'occuper de son domaine, avec ses deux domestiques, Pia et Gennaro. C'est une belle opportunité pour eux. Surtout qu'ils sont accueillis avec gentillesse, ce qui les change grandement.

Mais, très vite, Bruno s'aperçoit que quelque chose ne va pas. Il a une impression bizarre dès qu'il s'approche et entre dans la villa : les statues étranges qui l'entourent l'effrayent et il a la désagréable impression d'être épié. Sans compter que sa santé se détériore peu à peu : il a des maux de tête, il se réveille plus fatigué qu'avant s'être couché... Et que dire de Caterina, cette petite fille qui vit enfermée à l'étage ?

J'aimerais vous en dire plus sur l'histoire en elle-même, mais ce serait vous spoiler, donc je vais me retenir. ;-)

Bruno m'a beaucoup touché par ce qu'il dégage. C'est un garçon solitaire, gentil et calme qui ne demande qu'à avoir des amis, une famille (même si vu son âge il a fait une croix dessus) et une petite vie tranquille. Il est plutôt timide et couard au début, mais ce qu'il va vivre va forger son caractère et lui donner plus de force et de courage. La compagnie de Nino, plus spontané, plus perspicace et avec plus de caractère, va aussi aider à l'endurcir un peu. Ils forment un duo complémentaire très agréable à suivre.

La temporalité m'a un peu dérangée, au tout début, parce que l'on commence en 2010, avec un Bruno adulte et grand-père. Puis, sans prévenir du changement de date, on passe au Bruno de treize ans. Et ce, plusieurs fois. Seuls les passages en 2010 sont datés. Dans les passages de l'après Seconde Guerre Mondiale, on revient aussi dans le passé du début des années 1900. Idem, sans mention de date. Je trouve ça un peu dommage, même si on se fait facilement aux changements de temporalité.

Antonio Lanzetta installe avec brio une atmosphère angoissante, lourde et anxiogène pour les personnages comme pour le lecteur. Il joue avec les limites de la réalité, du rêve et de la folie, du fantastique et du réel, du bien et du mal. Il brouille assez bien les pistes pour que le doute plane le plus longtemps possible (même si j'ai compris quelque chose d'important vers le quart du roman). Mais cela ne m'a pas fait bouder mon plaisir, parce que l'auteur avait encore bien des choses sous le coude, avec un suspense qui tient jusqu'à la dernière page.

La fin m'a un peu fait douter et je me suis demandée si j'avais bien compris où voulait en venir l'auteur. Mais je la trouve néanmoins parfaitement adaptée à ce roman.

En résumé, j'ai passé un excellent moment entre les pages de ce livre qui n'est pas passé loin du coup de coeur et que j'ai dévoré en moins de vingt-quatre heures. J'ai adoré l'ambiance à la limite du roman noir gothique, un peu glauque, angoissante et mystérieuse qui nous réserve moult surprises, et où rien n'est tout noir ou tout blanc. On oscille entre réel et folie avec un côté fantastique sombre très plaisant, jalonné de secrets. Les personnages sont torturés, mais aussi très travaillés psychologiquement. Je recommande les yeux fermés.
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