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Citations sur La cité de la joie (80)

Tu baisses la tête, tu t'écrases, tu supportes tout indéfiniment. Tu rengaines tes rancœurs contre le propriétaire de ton taudis qui t'exploite, l'usurier qui te saigne, les spéculateurs qui font monter le prix du riz, les patrons des usines qui te refusent du boulot, les gosses des voisins qui t'empêchent de dormir en crachant leurs poumons toute la nuit, les partis politiques qui te sucent et se foutent de toi, les brahmanes qui te demandent dix roupies pour réciter un simple mantrâ. Tu acceptes la boue, la merde, la puanteur, la chaleur , les insectes, les rats , la faim. Et puis un jour, bang ! L'occasion t'est donnée de crier, de casser, de cogner. Tu ne sais pas pourquoi. C'est plus fort que toi : tu fonces !
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- Certainement, approuva Lambert. L'Inde est un pays magnifique. Mais tout dépend de ce que l'on y cherche.
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Qu'importe le malheur si nous sommes malheureux ensemble.
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S'il a les yeux fermés, c'est pour mieux nous voir, reprit-il. Et c'est aussi pour que nous puissions mieux le regarder, nous. Peut-être que s'il avait les yeux ouverts, nous n'oserions pas. Parce que nos yeux ne sont pas purs, ni nos cœurs, et que nous avons une grande part de responsabilités dans ses souffrances. S'il souffre, c'est à cause de moi, de toi, de nous tous. A cause de nos péchés, du mal que nous faisons. Mais il nous aime tellement qu'il nous pardonne. Il veut que nous le regardions. C'est pourquoi il ferme les yeux.
Et ces yeux clos m'invitent à fermer les yeux moi aussi, à prier, à regarder Dieu en moi... et en toi aussi. Et à l'aimer. Et à faire comme lui, à pardonner à tout le monde.
A aimer, surtout ceux qui souffrent comme lui.
A t'aimer, toi qui souffres comme lui.
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Lorsque j’étais enfant, racontera Paul Lambert, j’aimais me promener dans la campagne et cela m'amusait de décapiter les fleurs à coups de badine. Plus tard, quand je suis entré au collège, j'aimais cueillir une fleur et la mettre sur ma table. Puis je me suis dit que les fleurs étaient belles là où elles poussaient. J'ai alors cessé de les couper pour les admirer dans leur cadre naturel. Ce fut pareil pour les femmes. Un jour j'ai dit au Seigneur que je souhaitais n'en cueillir aucune pour les laisser toutes s'épanouir là où elles vivaient. Saint Jean de la Croix a écrit : "Le Ciel est à moi. Jésus est à moi. Marie est à moi. Tout est à moi." Dès que l'on veut retenir une chose précise, tout le reste vous échappe, alors que par le détachement, nous pouvons jouir de tout, sans rien posséder de particulier.
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Quand Paul Lambert se redressa pour partir, la lépreuse éleva vers lui son chapelet dans un geste de salut et d'offrande.
"Dites bien à tous ceux qui souffrent que je prie pour eux". Ce soir-là, Paul Lambert nota dans son cahier : "Cette femme sait que sa souffrance n'est pas inutile. J'affirme que Dieu veut utiliser sa souffrance pour aider d'autres êtres à supporter la leur." Quelques lignes plus loin, il concluait : "Voilà pourquoi ma prière devant cette malheureuse ne peut plus être douloureuse. Sa souffrance est la même que celle du Christ sur la Croix ; elle est positive, rédemptrice. Elle est l'espérance. Je ressors chaque fois revivifié du taudis de ma sœur, la lépreuse-aveugle. Oui, comment désespérer dans ce slum d'Anand Nagar ? Ce bidonville mérite vraiment son nom de Cité de la Joie."
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Jésus de la Cité de la Joie, toi l'éternel martyrisé, toi la voix des hommes sans voix, toi qui souffres à l'intérieur de tous ces êtres, qui subis leur angoisse, leur détresse, leur tristesse, mais toi qui sais l'exprimer à travers leur cœur, à travers leurs pleurs, à travers leurs rires, à travers leur amour.
Jésus d'Anand Nagar, tu sais que je suis là simplement pour partager. Pour que nous puissions te dire ensemble, eux et moi, que nous t'aimons. Toi et ton Père, le Père de Miséricorde, le père qui t'a envoyé, le Père qui pardonne. Et te dire aussi à toi qui es la lumière, le salut du monde qu'ici dans la Cité de la Joie, nous vivons dans l'obscurité.
Alors toi qui es notre lumière, Jésus, nous avons besoin de toi. Sans toi, nous sommes perdus.
Jésus d'Anand Nagar, fais que ce bidonville mérite son nom, qu'il soit vraiment la Cité de la Joie.
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Le charbon ne change pas de couleur quand on le lave. ce qui ne peut être guéri doit être enduré.
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Les secours? La tarte à la crème de toutes les catastrophes du monde!
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"Il est facile à tout homme de reconnaître et de glorifier les richesses du monde,dit-il en cherchant du regard les visages noyés d'ombre,mais seul un pauvre peut connaître la richesse qu'est la pauvreté.Seul un pauvre peut connaître la richesse qu'est la souffrance..."
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