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Je remercie Babélio et les éditions Artaud poche pour l'envoi de ce roman reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
Maupertuis dirige d'une main de fer sa multinationale et il compte bien réaliser un projet de grande envergure : la construction du Grand Métro dans Lutétia. Ses retrouvailles avec Patrick Amiot, un camarade de lycée, lui ont permis de s'entourer d'hommes de mains prêts à tout pour supprimer les obstacles à ses projets…
Et nombreux sont les encombres : l'arrivée d'une nuée rousse sur la ville, puis celle de ces goupils aux allures fascinantes. C'est finalement une invasion qui menace la réalisation des projets gigantesques de Maupertuis. le cynisme du PDG et de son acolyte en dit long sur notre société…et le premier chapitre nous laisse entendre que la menace peut se retourner contre le maillon faible au sein du même camp !
Un roman inclassable entre dystopie, polar et fantastique, truffé de belles descriptions de Lutétia, une ville du futur qui nous évoque un Paris contemporain. L'écriture originale et soignée de Fabrice Lardeau m'a plu.
L'auteur nous offre une réflexion intéressante sur l'homme et sa place dans le monde grâce à la dimension dystopique du roman. C'est aussi une fable où l'homme oscille entre rationalité et animalité. J'ai particulièrement aimé l'évocation de ces hommes d'affaires embauchés comme « nettoyeurs », redoutables prédateurs la nuit et cadres supérieurs accomplis le jour. Une autre version de Dr Jekill & Hyde.
Je ressors tout de même mitigée de cette lecture à l'atmosphère étouffante car le récit m'a semblé manquer d'unité, j'ai eu l'impression de naviguer entre de belles pages sans y trouver tout à fait mon compte. Par ailleurs, le choix des petits caractères dans une page dense rend la lecture pénible pour les yeux fatigués, dommage !
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Avec le projet du Grand Métro, la ville de Lutétia devient un immense chantier. Dans cette métropole qui avait opté pour une végétalisation massive, ces travaux titanesques visent à transformer la capitale et sa périphérie en une « Ville-Monde » réservée aux privilégiés.
Alors, doucement, un par un, comme les loups dans la chanson de Serge Reggiani, LES RENARDS SONT ENTRÉS DANS LUTÉTIA.
Et tandis que LE BÉTON BOUFFAIT L'PAYSAGE
IL EN VINT DES MILLE ET DES CENTS
FAIRE CAROUSS', LIESSE ET BOMBANCE
DANS CE FOUTU PAYS DE FRANCE.
Patrick Amiot est engagé comme « chasseur urbain » par son ami d'enfance Christian Maupertuis, PDG de la Compagnie, une multinationale de construction en charge des travaux.
Mais au lieu de RETROUVER L'AMOUR ET LA FRATERNITÉ, les hommes aux commandes, dans un objectif de Grand remplacement, rejettent hors du Grand Lutétia, les classes populaires au profit des classes favorisées.
Un conte futuriste qui parle de renards mais pas que … et qui, comme on peut s'en douter, ne se termine pas aussi bien que le texte d'Albert Vidalie.
Drôle et percutant, ce court roman fait froid dans le dos. Fabrice Lardreau nous invite à réfléchir au déséquilibre que crée l'élitisme, en nous rappelant que, sans comptes à rendre et sans détracteurs, c'est la porte ouverte à toutes les immoralités.
Un boulevard pour les renards ….
Une histoire intelligente et visionnaire comme je les aime et un roman que je recommande vivement.

Merci à Babelio et aux éditions Arthaud Poche pour cette masse critique privilégiée.
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Je remercie Babelio et les éditions Arthaud pour ce livre reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique.
Livre à multiples facettes, qui n'a pas choisi son genre. On est entre un polar, une dystopie, un roman écologique, un conte... Parce que le Renard est utilisé par l'auteur à de multiples fins. Il est à la fois prédateur et proie, l'homme devient progressivement prédateur et proie lui aussi. Dans une guerre de classes, dans un monde irrespirable, qui pue de plus en plus. Dans un Paris qui se cherche une ambition supérieure, Lutétia...
Le livre est aussi un questionnement sur ce qui déclenche l'horreur, ce qui transforme un individu, ce qui modifie une trajectoire.
L'écriture ne regorge pas de métaphores ou d'effets de style, elle est plutôt neutre, mais ce n'est pas du tout mal écrit non plus.
De ce livre, je ne peux pas faire fi de la filiation avec Rhinocéros de Ionesco, avec l'Aveuglement de Saramago, d'une certaine façon aussi la Peste de Camus... Et de tout livre inquiétant quand à la moralité et folie de l'humain.
L'esthétique rousse du goupil est un artifice relativement bien exploité par l'auteur. Mais elle n'est que secondaire. C'est pour mettre de la forme. Dans un texte qui semble à la fois partir dans tous les sens et en même temps qui ne semble pas sans maîtrise.
Seul son auteur le sait.
Le lecteur appréciera peut-être, mais ce n'est pas certain. Et me concernant, j'oublierai relativement vite cette lecture, qui n'a pas été assez loin dans ses ambitions.
Concernant l'objet matériel, je regrette très fort la taille bien trop petite des caractères, tout le monde n'a plus un oeil de lynx... Et tout me monde n'a pas envie d'employer un.e loup.e. A bon entendeur.
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Tout d'abord je remercie les éditions Arthaud et Babelio sans lesquels je n'aurais pas connu ce roman bien construit, porté par une écriture de qualité.
On vit les probables dernières heures du narrateur. Suivies de l'évocation du passé avec des chapitres nettement délimités.
Je l'ai lu avec beaucoup d'intérêt, voulant connaître la suite des événements.
Au final, le personnage marquant est le premier renard apparu et son cheminement jusqu'à la grande ville, Lutetia. L'auteur fait montre d'anthropomorphisme tant il est vrai que l'animal semble obéir à une force supérieure qui le guide.
Comme Christian Maupertuis, au faîte de sa puissance dans sa multinationale, Goupil multiplie sa descendance et ses facultés d'invasion et de perturbation.
J'ai vu dans ce roman la caricature des extrêmes dans la société actuelle et en ai apprécié l'humour.
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Merci à Babelio et aux éditions Arthaud Poche pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

Début du roman : deux hommes viennent sonner chez Patrick, qui garde le silence pour ne pas leur ouvrir... que lui veulent-ils ? Que signifie cette atmosphère menaçante ?... L'action se déroule dans une ville imaginaire, Lutetia, derrière laquelle on reconnaît sans mal ce que pourrait devenir Paris dans un avenir plus ou moins proche.

Le narrateur, Patrick, est chargé de mission à la Compagnie. Il a en charge la sécurité et la surveillance du chantier de constructions d'édifices à but bien particulier : y faire disparaître les "importuns". le PDG de la Compagnie, Christian Maupertuis, est un ami de Patrick depuis l'adolescence. Quelques mois après le début des travaux initiés par la Compagnie pour la construction du Grand Métro, un nuage de particules rousses apparaît au dessus de la ville, visible tous les jours aux alentours de 11h et colorant tous les bâtiments et le paysage urbain d'une teinte rousse.

Par ailleurs, un attentat terroriste d'une ampleur inouïe provoque l'effondrement du périphérique. Dès lors, la nature reprend vite ses droits et des renards investissent la ville, se multipliant de manière exponentielle. D'abord sous le charme des goupils, les habitants prennent peu à peu conscience des fléaux qui les menacent...

Difficile de classer ce récit dans un genre : fable, dystopie, policier... C'est ce qui m'a déconcertée tout au long de ma lecture. le récit m'a fait penser par moments à Matin Brun de Pavloff, par l'évocation d'un régime autoritaire et l'ambiance apocalyptique. J'ai cependant eu du mal à me retrouver dans la construction de ce roman.
Cette édition poche est à réserver aux lecteurs dotés d'une bonne vue, les caractères étant vraiment petits.
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Une histoire qui aurait pu se dérouler en Méssenie avec l'envoi par Dionysos d'un nouveau renard de Teumesse pour remettre un peu d'animalité dans le désordre humain. Ou bien au Japon avec une sorte de « Kitsune » et ses pouvoirs magiques. Mais elle se passe dans une grande ville qui a pour nom une connotation romaine, Lutecia. Toute ressemblance avec l'antique Lutetia et l'actuel Grand Paris serait évidemment une pure coïncidence… Mais cette Ville Rousse a tout d'une tragédie grecque sur fond de dystopie.

Christian Maupertuis est un ogre industriel qui dirige d'une main de fer une multinationale engloutissant moult réalisations ou projets pharaoniques dont celui d'un Grand métro dans cette métropole dotée d'un périphérique cyclopéen mais dont les dirigeants ont pris soin de végétaliser pour palier les effets des perturbations climatiques. Face aux menaces écologiques et désastres humains, l'industriel rencontre des opposants : militants écologistes, défenseurs des droits de l'homme, représentants d'ONG… Maupertuis n'a alors qu'une seule directive dès qu'un citoyen veut s'interposer : l'éliminer. Pour effectuer cette sale besogne il a engagé un ancien compagnon d'études, Patrick Amiot dont le coeur est depuis longtemps enfoui au terminus des objets inutiles. Sans états d'âme ni culpabilité aucune, il exécute les perturbateurs tout en passant pour le plus courtois des hommes. Bienvenue dans un monde au cynisme le plus décomplexé ! Mais un jour, après un attentat, la ville devient rousse. A chaque coin de rue, des renards apparaissent, rentrent dans les maisons, font leur terrier dans le sol des grands chantiers de Maupertuis. Un affrontement sanglant va commencer mais où l'homme va devenir le plus bestial des animaux.

Un roman aussi déconcertant que captivant qui se lit avec une surprenante avidité. Un roman qui serait parfait pour une adaptation cinématographique, les images défilent déjà devant le livre par la précision des descriptions sans jamais trainer en longueur. Un roman qui décortique tout le machiavélisme d'une société et de ses représentants lorsqu'ils se convertissent en redoutables prédateurs. Si le portrait de Christian Maupertuis peut rappeler peu ou prou d'autres personnages de fiction voire de la réalité – hormis son travestissement progressif – le personnage de Patrick Amiot est saisissant ; loin d'avoir le sens de l'honneur d'un célèbre Samouraï, on se met à le détester tout en cherchant à en savoir davantage sur ses motivations et ses dérives assassines.

Un tempo haletant, un humour noir sans tomber dans certains artifices habituels, une originalité dans la progression du roman, un récit qui interroge sur nos sociétés, nos démocraties, la déshumanisation des grands centres urbains et cette animalité qui sommeille chez les humains. Quant au renard c'est peut-être à lui de porter l'oriflamme de la liberté…

La Ville Rousse ou le panache d'un écrit !
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Un titre, La ville rousse, et une couverture photographique réussie, celle d'un renard, la nuit, aux abords d'une maison, deux éléments qui nous invitent indubitablement à en savoir plus et à nous plonger dans l'ambiance de ce roman.

Lecture faite, avec sa forme hybride, oscillant entre fable fantastique et roman d'anticipation, c'est un sentiment d'étrangeté et de surprise qui domine ce roman. Un sentiment tout à fait positif même si nous ressortons un peu déconcertés voire inquiets de l'avenir au parfum d'apocalypse qui nous y est décrit.

Dans le roman, les renards ont petit à petit investi la ville de Lutetia, une ville dont l'atmosphère, elle-même, est devenue couleur rouille.

Patrick Amiot, le narrateur, est chargé de réguler la présence de ces animaux sauvages, avec les conseils d'Edouard Emonet, un écologue de la Compagnie pour laquelle ils travaillent tous les deux et qui est chargée de la construction du Grand Métro.

Au fil des pages, le Roux ou Goupil, cet animal décrit depuis le Moyen-Age comme fourbe et rusé à la fois, devient l'animal à abattre, un véritable fléau à combattre.

Le roman pose la question de l'emprise de l'homme sur la nature, de la déshumanisation de notre société et de l'avidité cynique des hommes. Il nous confronte à des personnages sans scrupule comme Christian Maupertuis, P-DG redoutable et dont l'ambition s'accorde avec celle des dirigeants politiques qui ont pour seul projet de satisfaire l'élite urbaine et de reléguer vers l'extérieur les classes populaires à travers leur grand projet d'urbanisme.

Flattés dans leurs bas-instincts, les hommes et les femmes de la cellule Vulpes créée pour éradiquer l'animal s'adonnent eux-mêmes à la sauvagerie, devenant des tueurs au sang froid.

Bref, un futur décrit sous un angle peu flatteur et une fable que l'on lit avec attention car elle n'est peut-être pas si éloignée d'une certaine réalité sociale. A notre tour de ne pas nous laisser emporter ! Heureusement Goupil veille et la nature est notre vigie !

Un grand merci à Babelio pour la découverte de ce livre dans le cadre de masse critique.
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Il y a plusieurs choses qui peuvent vous attirer vers un roman : son auteur, sa maison d'édition, sa couverture, le résumé, les avis qu'ont publiés des journalistes, des blogueurs, votre libraire peut-être.
En ce qui me concerne, j'avoue ne pas lire les avis des uns et des autres, mon libraire peut témoigner que je ne l'écoute jamais. Je ne connaissais pas Fabrice Lardreau et n'avait jusqu'ici jamais lu de romans des éditions Julliard. Par contre, cette couverture a retenu mon attention, assez pour que j'aille lire le résumé en 4ème de couverture.
Et puis, je n'ai vu aucun « retour » de mes collègues blogueurs ou des quelques libraires que je connais. Donc, je n'avais besoin de rien de plus pour avoir envie de découvrir ce livre.
Et j'ai bien fait. Alors oui, la 4ème de couverture est intéressante mais elle ne décrit que la surface de ce récit. J'ai pu voir qu'on avait qualifier ce roman de « thriller », autant vous avertir, ce n'en est pas du tout un, ni même un polar. Ce texte, si on devait vraiment le cataloguer, relève davantage du sociétal que même de la « fable écolo » dont on l'a vu affublé.
Le narrateur, Patrick, débute son récit alors qu'il est acculé dans son appartement par des tueurs qu'il a lui-même entraîné. Il revient sur son passé, ses souvenirs de jeunesse avec Christian Maupertuis, son patron, devenu l'un des plus puissants entrepreneurs. Christian a mis en projet le Grand Métro à Lutétia, qui n'est autre que le nouveau nom de Paris dans ce futur imprécis où se situe le roman.
Je ne vais pas vous raconter leur histoire, ça serait dommage, ni le pourquoi et le comment des renards. Je vous dirai juste que ce roman vous parlera d'une faune qui reprendra le dessus quand l'industrialisation s'écroulera. Il vous parlera de l'utilisation à outrance des ressources naturelles. Il vous parlera de corruption et de personnes trop gênantes facilement « effacées ». Il vous parlera surtout de manipulation, mentale ou génétique, peu importe, le résultat restera le même, c'est le côté sauvage de chaque être vivant qui ressortira toujours.
Ce texte est une curiosité, un style assez inédit pour être salué et des thèmes abordés avec originalité. Une petite pépite de noir sociétale, il serait dommage de passer à côté.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Le lecteur se retrouve projeté dans un monde contemporain, Lutetia pour être exact, légèrement futuriste. L'invasion de hordes de renards dans la ville va bouleverser le monde dans lequel les personnages essayent de survivre.

Roman relativement complexe mais qui repousse le champ des possibles dans une dystopie décalée qui met à l'honneur Goupil. le style est hachuré, la répétition est utilisée, ce qui donne un rythme rapide à la lecture et donne le ton du roman.

J'ai apprécié la lecture, qui ne laisse pas indifférent et qui permet de s'interroger sur notre société actuelle, ses limites et ce dont l'avenir sera fait. En ces heures caniculaires, on peut aussi se demander, à travers le livre, quelle est la place de l'animal dans nos sociétés, quelle est la place de la nature, et comment inverser une tendance de destruction, de violence aussi, pour revenir vers une société beaucoup plus équilibrée entre la nature et les hommes.

Je conseille la lecture du roman, surtout aux lecteurs qui aiment se poser des questions, bel ouvrage.
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Quelle belle première de couverture ! Rien moins qu'une photo d'un des lauréats du prestigieux concours de photographie animalière du Museum d'histoire naturelle de Londres. Et bien choisie, car ce roman interroge avec pertinence la frontière entre le monde urbain et la monde sauvage - question tellement actuelle et brûlante !
Que signifie cette arrivée des renards depuis le Morvan, qui peu à peu envahissent Lutetia ? La mégalopole, en p travaux pour son grand métro, devient le théâtre d'une guerre de territoire, où humanité et animalité, civilité et sauvagerie se brouillent.
Fabrice Lardeau prolonge explicitement la lignée littéraire de ce personnage (par des références au roman de Renart, aux fables De La Fontaine par exemple) : le Renard, le Goupil, le Roux, est ici repris de façon originale, On a plaisir à le retrouver.
Un roman plaisant par sa construction et les interrogations qu'il pose, mais qui ne suscite pas suffisamment d'émotion à mon goût, peut-être à cause des personnages. Je ne me suis pas du tout attachée aux deux principaux. Christian Maupertuis le directeur de la multinationale, et, Patrick Amiot, le chargé de mission/tueur à gages. Ils m'ont semblé stéréotypés, figés dans leurs caractéristiques. si bien que leur sort m'importait peu.
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