La seule chose qui m'a séduit dans ce roman, ce sont les rares -courts- chapitres consacrés par l'auteure à cette louve, Gula Ben, chassée de sa meute et qui va devoir se débrouiller seule dans un univers hostile, une louve rattachée à l'histoire de ce polar, "
Le sang versé", car la victime, Mildred, pasteure féministe et lesbienne dans un univers de machos, s'en prend aux chasseurs du coin et tente de monter une association pour la protéger (entre autres, de ses nombreuses activités).
J'ai eu comme l'impression qu'il y avait deux "écritures" et surtout deux traductions dans ce livre, d'un côté donc, les passages sur cette louve, incisifs, forts, précis, et de l'autre, tout le reste, "gentillet", long à décoller (et qui à mes yeux n'a jamais pris son envol) et qui n'a suscité chez le lecteur que je suis, aucune émotion. J'ai passé plus d'une semaine sur ce livre que j'ai voulu à tout prix terminer.
Et comme d'habitude, quand je lis les commentaires dythirambiques (je ne sais même plus où je dois placer le "y"), je préfère en rire: " rien que la fin vaut que l'on laisse tout tomber séances tenantes", ou "chaque livre de cette auteure est un miracle"!!!
Faudrait revoir la définition du mot!!
Arrêtez, la cour est pleine! Un peu marre de ces superlatifs qui ont tendance à cacher la réalité des choses, à savoir un livre moyen. Si on a un lu un peu de Mankell, d'Indridalson, d'Olsen, de Mons Kalentoft, nous sommes à des années lumières de ces auteurs. Je sais bien que les auteurs nordiques ont eu, et ont toujours pour certains leur heure de gloire, mais de là à vouloir tous nous les refourguer !!!!
Même la traduction est moyenne: de nombreuses répétitions, même mot utilisés à plusieurs reprises dans le même paragraphe ( comme si on ne savait pas le remplacer par un pronom ou un synonyme), mêmes "situations" décrites avec les mêmes mots à deux pages près: "le visage bronzé par le soleil et les rides au coin des yeux, à force de les plisser"!!!!!!
Quant à l'histoire....l'histoire...
Si vous avez lu le synopsis, vous avez tout en mains. Par contre, il y a de nombreuses allusions au livre précédent dans lequel l'héroïne tue -il me semble- trois personnes, et ne s'en est pas encore remise. Aurait-il valu et fallu commencer par celui-ci ?
Bon, Asa Larsson a rejoint ma bibliothèque, et sera perdue au milieu de 5000 autres livres. Enfin, pas complètement, car elle se trouve entre
Lansdale et Lebel.
Deux auteurs à succès, non?