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Merci à l'auteur de m'avoir fait découvrir son roman mais je n'ai pas du tout accroché ou si peu que j'ai abandonné. Ecriture agréable mais trop de politique, au départ Yann Moix, le plus controversé desdits intellos, ...ce n'est pas un livre pour moi. Encore désolée.
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Tout d'abord, je tenais à remercier l'auteur pour deux choses, d'une part de m'avoir contacté pour son livre et d'autre part d'avoir pris en compte mon état, et d'avoir décalé la date de délai.
Depuis jeudi, j'ai donc ma nouvelle liseuse et j'ai pu me plonger dans le livre de Magnus Latro, qui m'a tenue en haleine du début à la fin et cela faisait longtemps que je n'avais pas réussie à me plonger comme cela dans un livre, l'auteur a donc su me faire retourner dans la lecture car dans ce livre le suspens est haletant avec cet dystopie politique, vous allez me dire : mais qu'est-ce qu'une dystopie?" eh bien c'est un récit de fiction qui décrit un monde utopique sombre.
Dans son roman, l'auteur aborde le sujet de la coparentalité partagé mais surtout une une vision assez effrayante de notre société actuelle.
Je ne voudrais pas en dire trop afin de ne pas poiler et ce livre est à découvrir ainsi que l'auteur qui est d'une gentillesse incroyable.
Alors merci Magnus Latro pour ce bon moment de lecture
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Le commentaire de Carole :
Un roman qui nous laisse peu de temps pour respirer, autant par l'action qui s'y déroule que par le thème évoqué. La Coparpar, c'est un programme pilote gouvernemental, qui convainc les couples en attente d'un d'enfant que celui-ci ne leur appartient pas. Donc, lors de l'accouchement, on prend votre bébé, on le donne à un couple de parents qui ne peuvent avoir d'enfant, tel que les homosexuels et on vous remet le bébé d'un autre couple. On a beau se dire que nous lisons un roman et que rien n'est vrai, mais parfois nos émotions se bousculent. Dans le cas présent, Mélanie et Dylan font partie de la minorité qui ne repartira pas avec un bébé. La déprime est au rendez-vous et naturellement le jugement des gens qui vous entourent blesse. Je fais une petite parenthèse pour mentionner qu'à quelques reprises dans le texte je n'ai rien compris au mot mentionné tel que : un rebeu, des queblas, un Tune et un babtou, probablement un jargon que je ne connais pas. Donc je reviens à l'histoire, il y a un enlèvement d'enfant et tout de suite Dylan et Mélanie sont soupçonnés d'avoir enlevé leur propre enfant. Victor, le frère de Mélanie, fait sa petite enquête pour retracer son neveu Elton, il veut à tout prix remettre cette enfant dans une famille qui selon lui sera normale. On dénote beaucoup de jugement face à l'homosexualité, l'enlèvement d'Elton provoque une réaction politique hors du commun, émeutes et violences, les réactions m'ont paru exagérées. Par contre les personnages principaux tels que Victor et l'inspecteur Ledhu sont très sympathiques, ce qui adoucit un peu l'histoire. C'est un roman qui dérange autant par les propos énoncés que par la corruption politique, un fond de vérité bien décrit par l'auteur.


Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Pas particulièrement friande des thrillers politiques à la base j'ai eu envie de me lancer dans celui-ci pour son côté dystopique et son thème central de l'égalité.
J'y ai d'abord découvert une plume très fluide, insicive, complètement adaptée à ce type d'histoire complexe et bourrée d'action. Il alterne avec brio son récit immersif au présent avec des dialogues toujours vivants. Je me suis alors surprise à être embarquée et entraînée dans cette histoire, à tourner frénétiquement page après page pour en savoir plus.

En France, dans un futur proche tout à fait crédible et réaliste, Mélanie vient d'accoucher d'un bébé... mais ce bébé on lui prend immédiatement dans le cadre d'un nouveau projet politique et sociétal désirant réduire à néant les inégalités en mélangeant les enfants à la naissance, offrant aussi une chance de parentalité à tous. L'enfant de Mélanie étant confié à un couple homosexuel elle se retrouve donc sans poupon à choyer... Son frère Victor, qui sera le héros de ce roman, enlève l'enfant à ses nouveaux parents et le confie à un couple d'amis... Cet événement met le feu aux poudres et place la France dans un état d'urgence sans précédent, les émeutes s'enchaînent alors et une traque sans merci entre les enquêteurs et le suspect vous attend...

Que l'on adhère ou pas aux idées de l'auteur ou en partie, force est de constater qu'il présente cela de manière très intelligente dans un récit à 100 à l'heure. L'anticipation se veut juste et bien pensée, réalité et fiction se côtoient avec finesse. On ne peut que remarquer cette volonté certaine de critiquer notre propre société actuelle et ses dérives grandissante... Une manière de nous alerter, d'éveiller notre conscience, en somme. Thèmes forts et réflexions pertinentes sont au rendez-vous ! Il aborde des sujets sensibles (religion, racisme, terrorisme, immigration, violence dans les banlieues...) mais il le fait bien, sans en faire trop malgré parfois une caricature poussée à l'extrême.
J'ai aimé les personnages, pour leurs personnalités travaillées mais aussi pour leurs différences et l'auteur met vraiment un beau point d'honneur à marquer cette diversité. Ils peuvent alors chacun incarner un pan de notre société et il nous peint un tableau sociétal coloré, fidèle à notre réalité et cela fait froid dans le dos par bien des côtés... Suspense bondissant et émotions alternent chapitre après chapitre pour nous tenir en haleine à un rythme soutenu très appréciable.

Accessible et jamais rébarbatif, centré sur une intrigue efficace et maîtrisée, il arrive à nous en mettre plein la vue. J'ai apprécié ma lecture et ce voyage entre ses mots. Ce roman audacieux a donc su me convaincre et je vous en conseille la découverte.
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Me voilà très très embêtée… Cela faisait vraiment longtemps que je ne m'étais pas retrouvée aussi mitigée sur un ouvrage. Fini depuis maintenant plusieurs jours, au point où j'en étais dans mon retard pour la chronique, j'ai décidé de prendre le temps d'y réfléchir, de fouiller les internets pour trouver des explications sur ce qui m'avait dérangée, d'en connaître un peu plus sur l'auteur… Aujourd'hui encore, c'est assez fébrile que je viens faire ce retour, car j'ai toujours l'impression d'être passée à côté de quelque chose, d'avoir une analyse qui n'est peut-être pas la bonne, mais quoiqu'il en soit, ce livre m'a marquée, peut-être même « choquée » ! 🙂

Vous voici déjà le résumé :
L'enlèvement d'un nouveau-né à ses co-parents déclenche une série de violences. Les forces de sécurité peinent à contenir des bandes armées. Des familles entières tentent de s'enfuir de zones urbaines qui ont fait sécession. Dans cette ambiance insurrectionnelle, les enquêteurs s'efforcent de retrouver l'enfant et d'identifier son ravisseur. Des groupes d'influence et des organisations politiques brouillent les pistes.
L'inspecteur Ledhu explore toutes les hypothèses mais son enquête lui échappe. Victor Perrodeau, son principal suspect, est pris en chasse par les hommes de main d'un magnat du porno et de sa fille, envoûtante et nocive. Les filets se resserrent autour des protagonistes de cette traque sans pitié qui traverse des territoires bouleversés.
Le fugitif qui cherche à préserver le secret de la nouvelle famille de l'enfant, doit échapper à ses poursuivants. L'enquêteur va devenir un danger et sa vie sera menacée.
Au commencement était une idée simple : partager les nouveaux-nés entre toutes les familles en désir d'enfant. Un écho à cette proposition de Yann Moix : « La vraie révolution, la vraie égalité totale, ce serait de mélanger les bébés à la naissance comme dans La vie est un long fleuve tranquille. »

Ensuite, vous voilà une petite présentation que fait l'auteur de lui-même :
« Journaliste local, je vis au coeur d'une campagne française, après avoir exploré bien des territoires. L'exercice de la presse de proximité ne permet pas les faux fuyants. Ce qui s'écrit se vérifie et celui qui triche doit rendre des comptes. L'actualité locale se raconte au contact de ceux qui la vivent, à l'exclusion du dogmatisme et des points de vue préconçus.
C'est pourquoi j'ai choisi de publier La Fabrique des bâtards sous pseudonyme. Livrer un roman en qualité de journaliste, c'est tromper son monde. Magnus Latro est l'alter ego d'un reporter, l'inventeur d'histoires d'un chroniqueur du réel. »

Du coup, je vous passe les détails du synopsis : une intrigue aux allures dystopiques qui commence fort. Pour ma part, je suis rentrée de suite dans la narration de cette dernière que je trouvais originale et très bien pensée; pas si loin de ce que l'on pourrait voir aujourd'hui finalement. Un partage des naissances, un effacement de la nationalité, des coutumes, des genres… Pourquoi pas ? Surtout si tout ça se fait sur une base du volontariat. Aux premières lignes, je me croyais dans Handmaid's tale, où l'arrivée d'un bébé est un cadeau, mais que la mère biologique donne naissance pour quelqu'un d'autre, une autre caste, un autre univers. En revanche, on voit très vite que, même si le départ est sensiblement similaire, on croise rapidement un autre chemin, celui de l'égalité des chances à devenir parents. du couple stérile au couple homosexuel, on « gagne » un enfant alors qu'on ne peut pas en avoir. Toutes ces idées sont implantées dès le début dans le décor, et je m'en voyais ravie… J'attendais avec impatience le hic.

Mon problème ? C'est qu'il n'est pas arrivé comme je l'attendais. On se retrouve propulsés dans une machination socio-politique, plus politique que sociale d'ailleurs. Un message fort pour montrer du doigts les faiblesses et les magouilles d'un gouvernement face aux exodes et à l'immigration. D'un côté les politiques corrompus/corruptibles, et de l'autre le peuple, un peu mouton, faible et malléable. Pour ma part, je pense que le sujet n'est pas mauvais à traiter, c'est la réunion des deux qui m'a déstabilisée. Je ne savais pas trop quoi penser entre les personnages et la narration. Je ne sais pas où sont différenciées, si et quand elles le sont, les idées des protagonistes et celles de l'auteur. Non pas qu'un auteur engagé me dérange, bien au contraire, mais je préfère quand il n'y a pas de quiproquos. Et c'est là, mes amis que je m'en veux et que je pense être passée à côté : j'ai trouvé un message fort, délivré de façon un peu « brouillon ». Attention, là encore, je parle de la donne politique, de façon totalement subjective (au passage), celle qui donne le ton du roman, mais qui n'en fait pas la totalité. Il m'a semblé que c'était en soufflant le chaud et le froid, que le style tantôt distant, tantôt compatissant me noyait un peu et a fini par me perdre. du coup, je ne sais pas quoi penser de cette partie là, mais comme elle est très présente, comprenez bien ma gène quant au « mitigé » 😉 Peut-être aussi est-ce en partie un simple désaccord, une pensée qui n'est tout simplement pas universelle, et du coup… Peut-être que je ne la partage pas, que je n'ai pas ce visu sur le monde, sur l'immigration, ou sur l'évolution de la GPA (gestation pour autrui), sur l'homosexualité ou encore sur les différents composants de notre société, qu'ils soient de genre, de nombre ou de « race ». Des idées bien données qui, à mon avis personnel, viennent troubler le rythme de lecture.

Quoiqu'il en soit, ce livre et ses pages m'ont donné du fil a retordre, mais comprenons-nous bien, pas dans l'écriture, pas dans le sens, pas dans le style, mais dans l'idée. Ce n'est pas sans effort que je me suis mise à la place des différents personnages et de leur point de vue attribués. Même si certains sont aux antipodes de mes convictions, des éléments de compréhension se sont glissés, et, toujours en désaccord, j'arrive à cerner ce qu'il en est et les arguments qui sont donnés, que je les cautionne ou non n'est donc plus à prendre en compte puisque je les comprends 😉

Après ce point noir qui n'est malheureusement pas des moindres, et qui m'a bien freinée dans mon premier enthousiasme, je me dois aussi de parler en revanche de ce que j'ai trouvé très bon. Pour commencer, l'idée de la co-parentalité. Autant vous dire que si un tel projet voyait le jour, je ne pense pas y participer, mais j'ai bel et bien trouvé cette possibilité audacieuse bien pensée, un point de départ original.
Ensuite, la construction du roman en elle-même est bonne : un écrit au présent qui nous pousse à suivre les différents rebondissement auprès des personnages, et de voir au plus près leur évolution. Les deux protagonistes récurrents, Victor et l'inspecteur Ledhu (de loin le plus attachant pour ma part, celui qui se « remet en question » en quête d'une vérité que beaucoup occultent) ont une évolution dans le roman assez marquée. On sent le coté entier de l'être, ni tout blanc ni tout noir, juste des personnes qui vont se battre et qui seront prêtes à tout pour défendre leurs convictions, quelles qu'elles soient. Les autres personnages, pour ma part, sont un peu plus caricaturaux.
Enfin, si je ne partage pas les idées développées, je dois reconnaître que celles-ci sont amenées intelligemment et posées au bon endroit. Il faut donc reconnaître un certain brio dans le développement de fond.

Du coup, je remercie l'auteur, vraiment, pour m'avoir permis de découvrir son roman, son intrigue, et de m'avoir fait partager ces pics d'idées qui pourraient animer sans soucis un repas de famille. Qui a dit que la politique, la religion ou l'argent devaient rester des sujets tabous ? En effet, nous avons là un bon panel des choses « dérangeantes » étalées sous l'oeil averti des lecteurs, et laissant une marque. Elle peut être celle de la satisfaction tout comme celle de l'amertume. Quoiqu'il en soit, je suis certaine que cet écrit ne peut laisser indifférent, et pour ça, chapeau l'artiste ! 🙂
Lien : https://jetdemot.wordpress.c..
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Tout d'abord un grand merci à l'auteur pour sa confiance et à la plateforme SP Simplement pour la mise en contact. Par contre je suis très embêtée pour noter cette dystopie thrilleristique très politisée. J'ai beaucoup aimé l'histoire et son rythme. J'ai regretté par contre les jugements de valeurs qui sont introduits par l'auteur. de par ces jugements, j'ai décroché par moment de l'histoire et j'ai eu du mal à rester sur l'action.

Donc, d'un côté, la forme m'a bien plu. le style est enlevé et trépidant. Il n'y a pas de temps mort et les rebondissements se succèdent rapidement (parfois trop pour moi !). On a droit à un roman d'action où il y a vraiment de l'action pure et dure. de la baston, de l'hémoglobine à qui mieux mieux, des tueurs, des justiciers, les bons et les méchants.

L'histoire en elle-même est riche de plusieurs histoires, plusieurs destins qui vont finir par se croiser (ou pas).

Il y a la CoParPar, ce programme pilote gouvernemental et ses enjeux. L'idée c'est la coparentalité, ou la parentalité partagée. Chaque couple ne met plus au monde son propre enfant mais celui de la République qui se charge de les attribuer à d'autres couples selon des critères très élaborés en vue de gommer les inégalités devant le droit « à enfants ». Une idée qui semble complètement folle et monstrueuse mais pas si inenvisageable que ça de nos jours finalement….

C'est à ce projet que Mélanie et Dylan vont accepter de prendre part avec la garantie toute relative qu'ils repartiront avec si ce n'est LE nourrisson au moins UN bébé…. Et à ce jeu-là, elle y perdra son enfant qui sera attribué à un autre couple. Elle va se retrouver dans l'étrange et surréaliste situation d'avoir accouché sans avoir d'enfant… Maintenant était-il capital de souligner que l'enfant a été attribué à un couple d'homosexuel ? Hum… oui, si on considère en effet que les homosexuels ne sont pas des gens tout à fait « normaux » et donc pas aptes à élever un enfant...

Enfin, suite à cette sorte d'expérience totalement inédite, le couple Mélanie/Dylan implosera et Mélanie ne se remettra pas de ce drame.
Nous avons ensuite, Victor, incidemment le frère de Mélanie, qui va kidnapper le petit « Elton », l'enfant du « partage » pour le confier à un couple dit « normal » (c'est-à-dire un homme et une femme). Je me pose la question suivante : qu'est-ce que la normalité ? Question hautement philosophique, donc discutable et forcément subjective. le débat reste ouvert.

Pour pimenter le tout, nous avons des insurrections qui éclatent suite à cet évènement instrumentalisé par l'état qui souhaitait faire d'Elton, leur symbole d'égalité et de leur « réussite » (discutable elle-aussi).

Nous avons aussi, moult personnages secondaires qui vont intervenir dans cette histoire, interagir, se croiser, s'entrecroiser, se décroiser…

Et puis, il y a aussi l'enquêteur. L'inspecteur Ledhu qui se révèlera le plus attachant pour moi. Une trajectoire peu banale. Ce flic intègre reste droit dans ses bottes jusqu'au bout. C'est très intéressant.

Alors que même sur le fond, le roman est bien mené et arrive à nous montrer combien les hommes politiques sont corrompus et corruptibles. Combien l'opinion publique est malléable et manipulable, je trouve néanmoins un peu maladroit d'avoir pris des positions si tranchées. L'auteur introduit des jugements de valeur qui m'ont un peu pesé. Sans doute est-ce voulu mais ça me semble inopportun dans une fiction d'aventure. Sinon, cela devient pamphlétaire et nous passons dans un autre registre littéraire.

C'est là que le bât blesse pour moi. Sur le fond les prises de positions politiques m'ont un peu gênée car trop stéréotypées. Chaque personnage doit rentrer dans un moule. Il y a les réacs pas si réac, les progressistes débiles, les fachos mais pas trop, les méchants migrants, les politiciens et hommes d'affaires corrompus et même les irréductibles gaulois !! C'est trop de caricatures pour moi. C'est dommage, ça a gâché un peu de mon enthousiasme pour la découverte…
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La CoParPar, la nouvelle révolution du gouvernement autour des naissances : celles d'effacer le lien biologique entre parents et enfants. En prenant part à cette expérience de vie, vous deviendrez parents d'un enfant dont les origines vous seront inconnues alors que votre propre enfant sera donné à un autre couple dans votre région. Un nouveau projet pour effacer les inégalités de genre, d'orientation sexuelle, biologiques, auquel Mélanie et Dylan, futurs parents, ont accepté de prendre part. Seulement, et même si c'est une probabilité minime, après avoir accouché, Mélanie apprend qu'il n'y a pas d'enfant pour elle. Dévastée par cette nouvelle alors qu'elle et son compagnon comprennent que l'enfant adopté par un couple homosexuel et devenant le symbole dans les médias de ce nouveau système de gestion des naissances est le leur, sa vie va irrémédiablement être bouleversée.

Elle va d'autant plus être chamboulée lorsque le bébé prénommé Elton va être enlevé. Mélanie et Dylan ont-il un lien avec ce kidnapping ? Dans tous les cas, la disparition de l'enfant va être une véritable bombe nationale. Car après cet événement, les émeutes commencent dans les plus grandes villes de France jusqu'à l'insurrection. Au milieu de cette violence, les manoeuvres politiques se multiplient alors que des particuliers tout aussi politisés tentent de faire entendre leur voix dans toute cette affaire.

J'ai eu très peur en commençant cette lecture aux allures de thriller dystopique et politique. Beaucoup d'événements se succèdent les uns après les autres formant une accumulation d'enjeux pour les personnages et de réflexions autour de la politique, de la religion et de la société dans son ensemble, sur son évolution vers l'égalité totale, ses codes, son organisation. Très politisés, les divers propos amènent souvent à catégoriser les protagonistes qui les prononcent au sein d'une case spécifique sans qu'ils puissent vraiment en sortir à un moment ou à un autre, à quelques exceptions près. Les fachos pratiquants, les illuminés, les grands pontes dans l'ombre aux commandes du pays, les altermondialistes fumeurs de cannabis, les arabes des cités, etc…

La Fabrique des bâtards a une réelle identité et ne prend pas de pincettes pour faire passer ses messages. Préférant personnellement des protagonistes plus nuancés, moins dans leurs propos que dans leur caractère, j'avais vraiment peur de ne pas réussir à accrocher avec cette intrigue englobant beaucoup de sujets et de personnages divers et variés. Heureusement, Magnus Latro trouve le moyen de faire évoluer la plupart de ses personnages et j'ai été agréablement surprise de la direction que certains prenaient tel que Victor, le frère de Mélanie et un des personnages principaux, qui révèle ses diverses facettes au fil du roman et l'inspecteur Ledhu en charge de l'enquête sur l'enlèvement d'Elton et des meurtres et altercations qui surviennent rapidement en lien avec l'affaire.

J'ai donc été plus intéressée par les parties où l'on suit un personnage particulier dans sa fuite ou dans ses recherches de la vérité, moins par l'ensemble globale d'insurrection nationale entre émeutes, stratagèmes politiques, fermeture des villes et exils des habitants dans les petits villages. Merci à Magnus Latro pour cette lecture.
Lien : https://entournantlespages.w..
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Malgré un début difficile, j'ai vite été happée par l'action de cette dystopie politique. Au-delà du sujet de la coparentalité partagée, l'auteur aborde une vision effrayante de notre société actuelle confrontée au problème de l'immigration.

Deux styles d'écriture donnent de la puissance au récit. En mode journaliste, l'auteur m'a mis face à la réalité angoissante des magouilles politiques, tandis que la plume de l'écrivain a su ménager un suspense haletant et croissant au fil des pages. Cette histoire effrayante, bouleversante et m'a donné un vrai coup de poing.

L'auteur ouvre avec brio une porte sur la réflexion sur la transmission de nos valeurs en ces temps difficiles.

J'ai lu ce livre dans le cadre du Prix des Etoiles 2020 des Editions Librinova que je remercie.
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