J'ai vu son corps de près et j'ai vu cet enfant grâce aux échographies. Je ne suis pas expert en la matière, mais je ne vois pas comment ça pourrait se passer comme ils ont prévu que ça se passe. (Bennett)
- Il est beau gosse.
J'acquiesce.
- Et célibataire. Et marrant et responsable...
- Je vois où tu veux en venir.
- Et bien fichu... et c'est le frère d'Hanna. Ce qui signifie qu'il est génial.
Je me tourne vers elle :
- Mais alors ? Pourquoi est-il célibataire ?
C'est le plus étrange : ce baiser semble familier, comme si nous nous étions embrassés un millier de fois avant/ Ce qui a été plus ou moins le cas. Je m'attendais à une sorte de révélation, à un baiser spécial.
Mais prononcer les mots à haute voix n'a rien changé - ils ont juste rendu officiel ce qui existant déjà.
Quel dommage que je sois trop excentrique pour toi.
Quel dommage que tu sois trop stressé pour moi.
Quel dommage que j'en sois seulement au stade où j'apprends à connaitre les secrets de mon cœur alors que le tien est entouré de papier-bulle.
Le bruit résonne dans mes oreilles, dans la chambre.
L'amour.
Nous venons de faire l'amour.
C'était sublime. Pas seulement bon... réel.
Et il ne s'écarte pas tout de suite, il ne se retire pas immédiatement.
- Tu n'as pas de problèmes relationnels.
Je le laisse réfléchir, en me demandant s'il trouvera cette affirmation drôle, surprenante ou incroyable étant donné le début de notre relation dans l'avion.
Après un instant, il me sourit dans l'obscurité :
- A moins que tu ne boives du champagne et que tu ne rotes dans l'avion.
- Ouais. (Je ris). Des vacances. Jusqu'au vingt-deux.
Vacances. Mon esprit bute sur le mot, si peu familier surtout dans la phrase : Moi, Jensen Bergstrom, je pars en vacances.
Seigneur, rien que d'imaginer une semaine avec une fille pareille...
La fille blonde à côté de lui grimace avec sympathie.
J'ai fait semblant de dormir pendant quatre heures, dit-il et puis il frisonne - pour de vrai.
J'ai un nouveau hoquet et puis
à ma grande horreur
je tore.
Oh seigneur.
Oh bordel de merde