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La narratrice, dans un langage savoureux raconte sa vie d'enfant de huit ans au Québec.
Sa mère inflexible lorsque l'on arrive en retard pour le souper: "Quand on n'arrive pas à l'heure, on passe en dessous de la table. C'é toute." Et quand la mère a dit "C'é toute" , il n'y a rien à ajouter.
Son père professeur qui ne demande jamais rien, qui se contente de ce qu'on lui offre.
Et surtout Monsieur Roger, son voisin solitaire installé dans un vieux fauteuil à descendre des grosses bières, scander des jurons, mais toujours là pour aider en cas de coup dur . Il est toujours prêt à donner ses conseils à la petite, comme celui d'acheter un steak pour soigner ses crampes, seulement le boucher vend juste du steak à manger...
Petit à petit , la petite, Hélène, se rapproche de Monsieur Roger.

Ce roman est drôle,tendre, l'écriture savoureuse, en un mot : un régal!
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Roman sur la tendresse qui s'exprime parfois si difficilement sous le poids du quotidien. J'ai beaucoup aimé, j'ai été touchée.
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Marie-Renée Lavoie raconte l'histoire d'une famille pauvre, dont les membres s'aiment, mais que la vie n'épargne pas. Elle fait cela avec beaucoup d'humour, c'est ce qui démarque ce roman. En fait, beaucoup d'éléments assez graves sont contés sur un ton caustique. Par exemple, on ne pourra s'empêcher de rire lors de l'épisode des dents de Margot, ou lorsque la mère d'Hélène réagit aux larmoiements romantiques de notre héroïne, ou encore quand Roger et la fillette se disputent, ou même lorsque notre héroïne veut acheter un steak pour... ses crampes. Dans certains cas, l'auteur use de joual dans les dialogues. Je sais que le joual n'est pas supposé faire rire, mais il produit cet effet sur moi. Et puis, je l'associe à l'insouciance que je ressentais à l'époque où je l'ai découvert.
[...]
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Une jolie chronique québécoise. On suit avec bonheur la vie de cette famille. L'écriture est agréable et les dilaogues québécois un délice pour notre vocabulaire français.
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Je suis fier de vous présenter mon deuxième coup de coeur 2012. Je n'y croyais plus. Finalement, il aura fallu une plume fine, un récit touchant, des personnages émouvants et une histoire qui dose magnifiquement les sentiments pour arriver à me satisfaire. L'absence de défaut, à mon avis, vient corroborer ma décision de lui octroyer un énorme organe battant rouge à souhait.

Nous sommes au début des années 80 dans un quartier de Montréal pauvre. La demoiselle Hélène nous attendrit dès le départ, car malgré son jeune âge, elle livre les journaux aux voisins du coin pour tenter de faire un peu de monnaie. Elle va même jusqu'à aider ses parents en cachette. Ce personnage désarmant tant par son tempérament émotif que par son sens de la répartie arrache aux lecteurs quelques sourires. Nous la suivons, au gré des jours, dans sa vie qui démarre. Une miniature bout de femme deviendra grande.

Il y a également le vieux. Ce voisin à la limite de l'alcoolisme qui arbore un pessimiste accru. Il est l'élément mystérieux du récit. Celui que l'on cherche à cerner par les yeux de la petite. Il sera ami de la famille et aidera le clan à quelques reprises avec des « recettes de grands-mères » pour soigner tous les maux du monde. Nous nous y attacherons au même titre qu'Hélène qui apprendra à le connaître malgré ses faiblesses et ses caprices.

Les descriptions narratives dans un français international entrecoupées de conversations en « joual » québécois viennent paraffiner le tout. Je l'ai déjà dit dans une chronique précédente, il s'agit de la meilleure technique pour utiliser le jargon québécois. Il y a aussi le bon dosage d'affectivité, sans tomber dans les clichés en littérature, qui atteint la cible. Je suis sûr que certains d'entre vous verseront une petite larme. Pas moi… à l'évidence. J'ai ma réputation de dur à cuire.

Finalement,

Mon deuxième coup de coeur de l'année 2012. Évidemment, vous aurez compris que je vous le conseille pour l'écriture, les protagonistes, la trame, l'émotion et tout le reste.

On aime : la plume fine, les personnages attachants, le récit poignant.

On n'aime pas : rien
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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J'ai découvert ce roman sur le blog de Jules. Il m'a interpellé par son résumé et par le fait qu'elle l'avait abandonné après un chapitre à peine. Comme je suis curieuse…
Est-ce parce que la libraire québécoise de la FLB m'a fait une présentation super dynamique ou parce que Lady Oscar était un dessin animé que j'appréciais aussi plus jeune, mais je n'ai pas résisté à la tentation. Et je ne le regrette pas.

Hélène vit dans un quartier populaire entre deux parents enseignants et trois soeurs. Mais sa mère ne travaille pas, elle s'occupe de la maisonnée et son père, trop gentil, à tellement de mal à se faire respecter et à avoir de l'autorité qu'il boit le soir, pour oublier le calvaire de sa journée. Mais c'est un homme doux, non violent, seulement brisé par un métier qu'il a du mal à assumer et par la honte de ne pouvoir élever ses filles plus dignement.
Hélène/Joe n'a pas froid aux yeux. C'est une petite bonne femme de 8 ans, très déterminée, qui rêve de sauver le monde comme son héroïne, Lady Oscar. Malgré un imaginaire débordant, elle garde les pieds bien ancrés dans la réalité et porte un regard lucide sur l'univers des adultes.
Chaque matin, à l'aube, elle livre des journaux pour aider un peu ses parents à nouer les deux bouts. Elle côtoie de nombreux voisins, des personnes désinstitutionnalisées de St Michel Archange (un asile). Elle ne craint pas ces personnes désorientées et elle a même beaucoup d'empathie pour elles. de même que pour Roger, un vieux monsieur qui vient s'installer dans la maison voisine et passe ses journées sur le seuil, assis sur une chaise (seul souvenir qu'il lui reste de sa défunte épouse) à attendre la mort. Il a élevé seul ses enfants et ceux-ci ne viennent plus jamais le voir.
Au contact de ces fêlés de la vie, de ces âmes bancales, et surtout de Roger, elle va grandir, mûrir, aimer et devenir une jeune fille forte et brillante.

J'ai beaucoup aimé ce récit de vie, de passage à l'âge adulte et cette héroïne à la répartie facile mais toujours respectueuse des autres. On sent la tendresse que l'auteure a pour elle et soi-même, on ne peut qu'être touché par une si belle âme et une si pétillante petite fille.
L'écriture est belle, le vocabulaire raffiné et le parler populaire québécois des années 80 particulièrement savoureux. le passage de l'un à l'autre est d'ailleurs assez surprenant.
Un très beau roman, sensible et riche qui met en lumière ce qu'il peut y avoir de plus beau dans l'humain.
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J'ai adoré ce roman. Il est touchant, rempli de subtilités de la vie quotidienne.
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Hélène, c'est la petite fille. Mais elle veut se faire appeler Joe, à défaut d'Oscar, son personnage de dessin animé préféré, car à cette époque, Oscar était le nom d'un nouveau balai révolutionnaire. Joe est une fille, mais veut désespérément être un garçon. Elle a huit ans. Mais elle dit qu'elle en a dix, ce qui lui permet d'être camelot.

Le vieux, c'est Roger. le nouveau voisin toujours assis dans sa chaise de parterre, une bière à main, peu importe l'heure, attendant patiemment la mort. Un peu idiot à l'apparence. Se disant plein de sagesse. Lui et Hélène deviendront vite amis. Une amitié hors du commun.

Évoluant autour des misères d'une mère un peu trop sévère avec qui il est impossible de répliquer ses phrases ponctuées d'un « C'é toute », d'un père enseignant alcoolique en dépression, et de ses deux soeurs, Hélène rêve d'être aussi courageuse que son héroïne afin de rendre la vie des gens qu'elle aime un peu plus facile. Enfant pleine de bonté, elle voudrait pouvoir donner tout l'or du monde à ses parents, voudrait bien que sa soeur plus vieille soit moins terre à terre et voudrait bien pouvoir faire confiance à l'humanité et cesser d'être déçue par la soi-disant sagesse du vieux. Bref, elle voudrait se libérer des soucis qui la suivirent, de son enfant à l'adolescence.

Avec des personnages hauts en couleurs et un langage propre à cette époque, Marie-Renée Lavoie dépeint une société des années 80' dans un quartier un peu miteux de Limoilou. L'utilisation du joual dans les dialogues donne beaucoup de réalisme à ses personnages, notamment les voisins qui entourent Hélène dans son quotidien. de plus, il est très facile d'imaginer les personnages dans leur environnement, car Mme Lavoie maîtrise bien la narration descriptive et image bien le texte de leurs défauts et leurs petites manies.

Sans être un roman à la critique sociale, on peut y voir une ironie de certains aspects d'une époque en changement, avec ses coutumes et ses problèmes de société. C'est un roman qui parle du quotidien vu par l'oeil d'une enfant, d'une enfant qui n'est pas si innocente pour son âge, et qui n'a surtout pas la langue dans sa poche. On y retrouve les soucis et les joies que nous avons tous, d'une manière ou d'une autre, à un jeune âge.
Désillusionnée, Hélène prend conscience de cette société déchue. Rien n'est beau comme tout le monde le laisse entendre ou percevoir. Or, c'est le malheur des autres qui incitera la jeune Hélène à se battre pour meilleur.

Peu importe de quel milieu nous venons, quels parents nous avons eu, ce qui importe c'est ce que nous en faisons!
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J'ai bien aimé ce roman qui m'a agréablement surprise. Les descriptions du quartier Limoilou sont «parlantes». de plus, l'identification du personnage de la petite au personnage de Lady Oscar permet d'accéder à l'évolution psychologique d'une belle façon. Une belle découverte!
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