Hélène veut mener une vie de garçon dynamique et responsable. Elle se fait appeler Joe.
Responsable ? Elle veut surtout aider ses parents en amenant un peu d'argent dans le foyer pour diminuer la peine qu'elle lit sur le visage de son père, pourtant un enseignant mais vivant dans la misère.
Et c'est ainsi qu'elle devient porteuse de journaux à bicyclette.
Ses rencontres lors de ses tournées sont très savoureuses au niveau des dialogues, des descriptions, des situations et des personnages hauts en couleur.
La plus belle rencontre se fait avec Roger, un homme âgé qui sous ses airs de la rudoyer, réfléchit avec elle, arrive à la soigner avec des remèdes d'antan . Les dialogues avec lui vont aider la fillette à se construire.
Ils parlent ensemble de la mort lorsque Fred un homme âgé qu'elle voyait chaque jour va mourir. Joe nous dit que c'est la première fois qu'elle connaît quelqu'un qui meurt.
C'est terrible pour elle.
Mais ce qui est étonnant dans le livre, c'est que les choses les plus terribles deviennent joliment décrites et de façon colorée par
Marie-Renée Lavoie.
Dans les premières pages, on doit s'habituer aux langage québecois mais l'auteure alterne très habilement ces passages avec d'autres exprimés en français compréhensible par tous avec une saveur inégalable, très imagée.
Une très belle découverte grâce à Ziliz qui avait repéré dans une de mes critiques, mon regret d'absences d'expressions québecoises dans un roman qui se passe dans cette région.