La beauté du corps des Dieux est trop grande pour être supportée par les humains. C'est pour ça qu'ils usent de métaphores.
(page 155)
- Comme je ne peux pas bouger…
… j'ai le sentiment que…
… n'importe quoi pourrait m'arriver. Je serais incapable de réagir.
- Vous savez, vivre en se cachant...
en ayant peur d'être montré du doigt si vous laissez entrevoir votre intériorité, se dissimuler derrière une oppressante normalité.
Toutes ces pulsions qui vous dépassent... je n'y arrivais plus.
Je voulais être moi, pleinement. (p.260)
- Moi j'aime m'ennuyer, j'ai l'impression que ça rallonge le temps qu'il me reste. (p.159)
- Tu parles du concept de reproduction sociale.
- Ah, je ne connaissais pas ce terme.
- Pourquoi te posais-tu ces questions ? C'est peu courant pour un adolescent de 15 ans.
- (...) Je voulais partir de chez moi, je ne voulais pas ressembler à mes parents.
Vous savez, notre famille était particulière. les gens racontaient de sales choses sur nous.
Si bien que dès ma naissance, on me stigmatisait à cause de mon nom de famille. Et plus on se sent rejeté, plus on fait de conneries. (p.77)
- Je me sens bizarre. J'ai peur tout le temps.
Même du mouvement des oiseaux sur les branches.
Comme je ne peux pas bouger... j'ai le sentiment que... n'importe quoi pourrait m'arriver. je serais incapable de réagir. (p.25)
- Vous devez connaître le dossier mais je vous refais le topo.
Cela faisait 6 ans qu'il était dans le coma.
Trauma crânien, multiples coups de couteau.
C'est le seul rescapé du Massacre des corneilles. (p.19)
Ma psy m'a dit l'autre jour : après une fracture, un os cassé se reforme toujours plus solidement. Quoi ? C'est une métaphore. Ça veut dire qu'on sortira de ces épreuves grandis.