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3,99

sur 1207 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le graphisme de Timothé le Boucher est froid, glaçant, le trait est fin, les décors sont assez nus, se concentrant surtout sur le mobilier médical, lits, fauteuils roulants... La colorisation est froide, il y a peu de contraste et les couleurs saturées sont rares. Ce style s'accorde parfaitement à l'histoire. Dans cet univers hospitalier, Timothé le Boucher parvient à instaurer une ambiance inquiétante, mais qui évolue doucement, sournoisement, ce n'est pas de la terreur, on ne peut même pas parler de thriller, il nous laisse le temps de pénétrer dans la psychologie des personnages, sur les manipulations, les faux semblants, jouant sur une impression de décalage entre l'empathie du lecteur et son absence chez les personnages troubles de l'histoire. L'intrigue est parfaitement maîtrisée, avec un crescendo formidable, et sans atteindre le niveau de schizophrénie géniale qu'il y avait dans “Ces jours qui disparaissent” il parvient tout de même à nous amener vers un dénouement fort et bouleversant.
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Je m'attendais à un énième roman graphique qui ne me passionnerait pas, et au final, quelle belle surprise et quelle belle découverte ! J'ai lu ce livre d'une traite, entraînée dans ce thriller et cette enquête. J'ai tourné les pages en voulant savoir un peu plus la suite à chaque fois. La fin reste mystérieuse, mais ce n'est pas dérangeant, créant davantage de suspense.
On en veut plus, pourquoi pas une suite avec un tome 2...
On peut également totalement imaginer une transposition cinématographique.
Enfin cette histoire m'a fait penser au massacre de la famille Dupont de Ligonnès. le dessinateur a peut être surfé sur cet engouement pour ce type d'affaires policières, cela dit, c'est réussi !
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Pierre est le seul rescapé du massacre des corneilles où toute sa famille a trouvé la mort. Apres plusieurs années de coma, il se réveille et débute alors un long processus de guérison physique mais aussi psychologique.

Décidément Timothé le Boucher aime explorer la psychologie et la folie. Apres Ces Jours Qui Disparaissent qui parlait de schizophrénie, nous voici avec le Patient qui parle de psychopathie.
L'histoire est bien amené avec un mystère policier très présent. Les personnalités sont particulièrement travaillées. Les cases peu bavardes se suffisent à elle-même pour traduire les émotions ou au contraire pour laisser planer le doute.
J'ai moins apprécié cette ambiance très lourde et parfois franchement glauque. La mort de Bastien est difficilement soutenable.
Le dessin est simple mais efficace.
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Thriller psychologique surprenant !!!

Il y a 6 ans, Pierre voyait sa famille complète se faire massacrer. Aujourd'hui, à l'âge de 21 ans, il sort d'un coma, amnésique et paralysé de ses membres inférieurs. La psychologue Anna Kieffer viendra le rencontrer afin de l'aider à se souvenir des circonstances du drame, qui a l'époque avaient trouvé coupable la soeur de Pierre, seule survivante avec celui-ci. Les souvenirs reviennent peu à peu et une complicité se crée entre la psychologue et son patient, un garçon extrêmement intelligent.

Intriguant, surprenant et angoissant. On entre dans un univers noir qui nous connecte à l'histoire de par son intensité et sa complexité. Les retours dans le passé nous aident à dresser le portait de la personnalité de Pierre et à découvrir ce qui s'est réellement passé. La touche de mystère demeure tout du long et j'avoue que la conclusion m'a laissé sur ma faim, positivement parlant.

Pour ceux qui aiment les thrillers, ce livre est pour vous.
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Un roman graphique empli de noirceur ! Timothé Leboucher nous offre ici un thriller angoissant, rythmé, qui nous réserve beaucoup de surprises assez glaçantes ! Chaque personnage est passé au crible : patients, psy, personnel médical… chacun semble suspect. On est mal à l'aise à de nombreux moments : dans la relation qui se noue avec la psychologue, dans les relations qui se nouent entre certains personnages, dans les non-dits et les souvenirs… C'est encore une fois un roman graphique assez prenant, jusqu'aux dernières pages, nous offrant notre propre interprétation. Cependant, cet album m'a moins plu que Ces jours qui disparaissent.
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C'est toujours le même frisson quand on ouvre un Thimothé le Boucher, qu'il s'agisse de la finesse et de l'épure du trait en même temps de sa précision et de sa mise en couleurs (bien que certaines cases de l'édition papier de Ces jours qui disparaissent me semblaient un peu vides), des protagonistes uniques dans l'humour et le naturel qu'ils dégagent, ou bien du scénario très simple à la base qui se complexifie jusqu'à devenir un mindfuck improbable. Seulement voilà, comment faire pour repartir après une oeuvre magistrale qui a fini top 1 dans les livres 2019 d'un grand blog prestigieux ? Eh bien, on fait quelque chose de plus long, de plus protéiforme et d'à peine moins bien.
La famille Grimaut est un chouïa borderline : la mémé est une vieille carne, la maman est du genre brutale et le grand-tonton est parti se faire une vie dans les dessins animés. Arrive le jour où ils décident de s'entretuer joyeusement, à moins que ce ne soit quelqu'un d'autre qui se tenait chez eux ce jour-là ; reste un survivant dans le coma. Après six ans suivis d'une réanimation très rapide, il découvre que la Terre est envahie par les Marcheurs, et… non pardon, je me suis trompé de script. C'est donc la docteure Anna Kieffer qui se charge de savoir ce qui s'est passé ce soir-là, prête à tout pour lui tirer les vers du nez…
On est partis pour une BD franco-belge exceptionnellement longue (près de 300 pages, on brouille clairement les frontières avec le format roman graphique). En début d'année, je vous parlais un peu maladroitement de la cinématographisation voire de la « filmdauteurisation » du pan de la BD franco-belge qui essaye de voir un peu plus loin que Les Profs tome 666, ici on nage en plein dedans : même s'il s'agit de deux médias bien distincts, Thimothé le Boucher emprunte au cinéma des choix de cadrage typiques du drame ou du thriller à l'écran (sans compter que la case a ça de magique qu'elle peut constamment changer de ratio), les silences qui en disent longs, et surtout le concept d'auteur voulant qu'il faille retrouver des thèmes récurrents dans toutes les oeuvres de la carrière d'un bon cinéaste. Et ici, on trouve beaucoup de réminiscences de la BD précédente : temps qui passe trop vite, mémoire qui fait défaut, schizophrénie, troubles mentaux, hypnose… On serait à la limite du repompage si ce n'était pas aussi différemment agencé et mis en scène ; c'est fait avec une telle intelligence qu'on n'a jamais l'impression de voir une redite.
Comme on pouvait s'y attendre, les personnages sont complexes et travaillés, et comble du bonheur l'histoire se divise cette fois en une multitude d'intrigues plutôt que de suivre un seul PdV, ce qui permet pas mal de fausses pistes et beaucoup plus de background. Malgré que certains soient de vraies raclures, qu'ils aient tous leurs défauts et leurs secrets, le Boucher parvient à ne jamais tomber dans un fatalisme aigri et à leur donner une grosse couche d'humanité. Alors évidemment on part plus sur du policier donc on rigole moins, mais il reste quand même quelques moments de franche déconnade. Mais ce qu'il y a de plus dingue est qu'il parvient à faire vivre des persos qu'on ne voit quasiment jamais ailleurs : les noirs, les arabes, les zomos, les gros, les vieux, les déviants mentaux, les handicapés, et ce sans jamais porter aucun jugement ni non plus les rendre systématiquement tous sucres et miels (coucou Mary Poppins 2…). Et merdier français oblige, on parle un peu de l'enfer de l'hôpital public avec une infirmière qui ressemble étonnamment à une membre de ma famille (la gauchiasse que je suis aurait d'ailleurs bien aimé qu'on s'étende un peu plus sur le sujet).
Au final il n'y a que Tiphaine, l'infirmière ultra-fleur bleue, qui détone en qualité d'écriture (des coeurs de rose comme ça, je vous assure que ça ne passe pas sa première année de médecine !). Kieffer a des fantasmes de bobo-parigot qu'on ne trouve que dans les pubs de parfum, et certains dialogues ampoulés brisent également le réalisme, un défaut qu'on a tendance à retrouver chez les thrillers de gare si je suis bien l'actualité. Mais l'auteur sait où il va, et se montre parfois ultra-subtil, jusqu'à un twist final qui vous invite à tout relire d'un oeil neuf. Je me demande d'ailleurs s'il n'hésite pas lui-même à se tourner en autodérision, quand un des personnages à la fin débite une longue tirade sur la société caricaturant tout ce que lui disait dessus dans Ces jours qui disparaissent, et que celui en face n'hésite pas à lui répondre qu'elle est ridicule.
Certains passages pourront aussi déstabiliser le spectateur dans la dernière moitié parce qu'ils sont malsains ou toxiques. Mais ça n'est pas du tout gratuit selon moi : l'auteur interroge en effet dans cette BD la perception de la réalité. Qui est celui qui a réellement commis le crime ? Quelle est notre responsabilité et à partir de quand devenons-nous des monstres ? Là où je serais plus timoré est qu'il semble malgré tout par moments y avoir une fascination pour le Mal dans cette BD : visite dans la tête du meurtrier, personnages iconisés face à la destruction avec un sourire tentateur, vanités surréalistes et inquiétantes... Ce qui me dérange, au final, c'est que l'auteur ne propose aucun moyen de s'en sortir à ses personnages. Aucune solution, même qui échouerait, pas de réflexion particulière non plus sur notre société, simplement la contemplation de vies qui se détruisent dans des jeux pervers. Et pour moi, ça fait un message incomplet.
Pour conclure, le Patient reste une BD très agréable, que je ne garderais dans le coeur comme je m'y attendais pas aussi précieusement que l'histoire de Lubin Maréchal, mais incontestablement de la belle ouvrage, passionnante et crue, sombre sans jamais sombrer dans le cynisme désabusé. Précisons tout de même que certaines scènes risqueront de choquer les plus sensibles d'entre vous. Après, je vous dis ça, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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La famille de Pierre est raillée par leur entourage. Jusqu'au jour où sa soeur Laura est retrouvée marchant ensanglantée dans la rue.
Toute la famille est morte, Pierre est le seul survivant et Laura est emprisonnée.
Dans le coma pendant 6 ans, Pierre se réveille. Une psychologue s'intéresse à son histoire.
Une histoire malsaine et complètement folle. Lecteurs de romans policiers, cette BD est pour vous !
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Un BD plutôt plus réussie que "ces jours qui disparaissent", qui était plombé par des coloris hideux et une histoire qui traînait en longueur.
Ici aussi, la fin est inutilement longue (il y a bien dix pages de trop dans l'affrontement final entre les personnages), mais l'histoire est globalement mieux construite, plus fouillée, et les personnages plus attachants.
Impossible d'aller trop loin dans la critique sans dévoiler la fin, que je vous laisse découvrir. Même si le côté "Whodunnit", qu'on résout assez facilement, n'est pas l'intérêt premier du livre.
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Quel excellent roman graphique ! Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec ce livre, et j'ai adoré le Patient ! C'est une oeuvre très particulière, très aboutie, très réussie !

Dès les premières vignettes, j'ai été embarquée dans l'ambiance très noire de ce roman graphique. C'est d'ailleurs ce que je retiendrai de cette oeuvre : son ambiance, très oppressante. Les vignettes sont maculées d'ombre(s), le dessin rend chaque personnage ambivalent, et chaque décor peut se révéler dangereux. Tant dans le choix des couleurs que dans ses choix scénaristiques, Timothé le Boucher a réussi à instaurer une ambiance très noire à son oeuvre, voire glauque à certains moments; pour ma part, j'ai totalement adhéré !

Cette ambiance est particulièrement prenante quand elle est servie par une histoire à sa hauteur. Et ici, difficile de faire plus noir ! Timothé le Boucher a réussi à me balader de la première à la dernière vignette ! La manière dont il instille les scènes qui font avancer son scénario est très intelligente, je ne m'attendais pas à ce que l'histoire prenne un tel tournant… Les dernières pages du roman sont incroyables, très fortes en termes de révélations et de psychologie des personnages, et j'en suis restée totalement bluffée.

Si vous cherchez un roman graphique puissant, intelligent, et que vous n'avez pas peur du glauque, je vous conseille fortement de vous pencher sur cette oeuvre, qui m'a totalement convaincue !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Une BD volumineuse mais qui se dévore rapidement. Très visuelle, un dessin épuré mais expressif, une très belle palette de couleurs, un sens du mouvement qui donne l'impression d'une expérience complète avec les sons, les goûts et les odeurs !

Le Patient est un thriller dessiné, il raconte l'histoire d'un jeune homme qui est l'unique survivant d'un massacre familial survenu 6 ans plus tôt et vient de se réveiller d'un long coma. Avec sa psychologue Anna et son médecin Babette, on se demande s'il se remettra des séquelles physiques et psychologiques de son passé.
Quel rôle sa soeur Laura, faible d'esprit arrêtée avec l'arme du crime à la main, a-t-elle joué dans ce massacre ? Que se passait-il dans cette famille déstructurée à la mère alcoolique et au père absent ?

Au fil de la guérison de Pierre et des séances d'hypnose conduites par Anna, on accumule des éléments de ce sombre passé comme les pièces d'un puzzle. Pour découvrir enfin la monstruosité qui se cache derrière cet ensemble trouble...

Au-delà de ses excellentes qualités graphiques et narratives, le Patient est une oeuvre intéressante parce qu'elle ne propose pas qu'une seule clef de lecture. Aucun des personnages secondaire n'est secondaire en réalité, ce sont plutôt des histoires ou des points de vue différents qui s'enchâssent comme des poupées russes. Comme une promenade en forêt avec autant de sentiers qui s'ouvrent et qu'on pourrait choisir d'emprunter.
Jusqu'à se retrouver, à la dernière page, complètement perdu. Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qui est inventé ? Quelle est la différence entre un souvenir vécu et une mémoire reconstruite de toute pièce ?
Ce sera au lecteur de trancher.
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