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3,99

sur 1207 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après le très bon Ces jours qui disparaissent, Timothé le Boucher revient avec une bande dessinée aussi aboutie que la première ! Il explore cette fois le genre du thriller psychologique avec une histoire aussi angoissante que captivante. Les liens qui vont se nouer entre la psychologue et son patient vont donner les premiers signes d'un dysfonctionnement. Les révélations progressives sur la famille Grimaud et les évènements de ce fameux soir vont finir de vous donner la chair de poule. Et comme pour son titre précédent, Timothé le Boucher n'arrête pas son récit au moment de la révélation, il va plus loin pour offrir une dernière scène qui finira de vous perturber complètement !
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Cette BD nous présente une situation sacrément glauque dès les premières pages. Une famille massacrée, une jeune fille faible d'esprit couverte de sang et accusée des meurtres, un survivant qui ne se réveillera du coma que 6 ans plus tard et qui souffre de terribles terreurs nocturnes… Vous la sentez la bonne ambiance?! Je ne vous révélerai rien de plus, car le plaisir de lecture repose sur les rebondissements de son intrigue, mais sachez que ce one-shot ne va pas s'améliorer au fil des pages et risque de vous mettre mal à l'aise sur de nombreux aspects. Malheureusement, certains retournements de situation étaient [...]

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Superbe BD : une histoire machiavélique couplée à un magnifique coup de crayon relevé de somptueuses couleurs!
C'est l'histoire d'une famille décimée à coups de couteau dont un seul enfant survit au drame. Après 6 ans de coma, Pierre aimerait obtenir La réponse à sa question: qui a tué toute sa famille? Grâce à sa psy, et à l'hypnose, il se replonge dans son passé et, plus particulièrement, dans cette nuit sombre.
C'est un récit de type thriller psychologique qui se dévore de la première à la dernière page… et donne envie de le relire pour en redécouvrir, encore et encore, tous les détails et subtilités.
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⭐ Les terreurs du passé ⭐
Pierre Grimaud avait 15 ans quand toute sa famille a été assassinée un soir dans leur maison. Ce jour-là, sa soeur, un peu dérangée est retrouvée dans la rue, hagarde, un couteau plein de sang à la main. Elle sera jugée coupable. Pierre lui est le seul autre survivant. Atteint de plusieurs coups de couteaux et d'un traumatisme crânien sera sauvé in extremis mais passera 6 ans dans le coma.

Le patient nous raconte l'histoire de Pierre à son réveil alors qu'il a à présent 21 ans. Car après une telle période de « sommeil », il va devoir réapprendre à marcher, à parler et à vivre. Anna Kieffer, psychologue, va se charger de l'aider. Son suivi aura pour but de faire taire les hallucinations et les peurs qui harcèlent l'esprit de Pierre, mais aussi de le replonger dans ses souvenirs pour comprendre ce qui s'est véritablement passé cette nuit-là. Et la vérité est bien plus terrible qu'on ne le pense.

Comme pour Ces jours qui disparaissent, Timothé le Boucher nous délivre une histoire très bien rythmée qu'il est impossible de lâcher avant la fin. Les personnages sont très bien construits. Aussi bien Pierre et sa psychologue que le reste des patients présents dans l'hôpital. Ils ont chacun leur histoire, leur traumatisme. Car le patient n'est pas juste un thriller psychologique c'est aussi une mise en lumière de la vie des patients en rééducation de longue durée et du personnel médical qui gravite autour d'eux chaque jour.

⭐ Des planches parfaites ⭐
Que j'aime la patte de Timothé le Boucher. Ces dessins épurés un peu pastels. La lecture est très fluide car les bulles sont aérées, sans jamais de textes trop longs à l'intérieur. C'est net, clair, précis. On se laisse tout simplement porter de planche en planche par cette histoire terriblement hitchcockienne. L'auteur joue avec les couleurs, les contrastes pour développer les moments d'intensité, les rebondissements, les révélations parfois complètement déconcertantes. D'une planche à l'autre tout peut basculer. Aussi bien graphiquement qu'au niveau du récit.

⭐ En bref ⭐
L'auteur renouvelle l'exploit de nous proposer un album one-shot complètement captivant. C'est indéniablement un des bédéistes à suivre à présent à chacune de ces parutions dans les années à venir. Si je devais faire un seul petit reproche, il concernerait la toute fin (oui je sais moi et les dénouements 😬) que j'aurais aimé peut-être un peu plus tranchée. Toutefois elle n'enlève absolument rien à la qualité de l'oeuvre. Amateurs de BD et de thriller psychologiques, cet album est fait pour vous ! Je recommande 😉
Lien : https://culturez-moi.com/le-..
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Glénat pour le roman graphique « le patient » de Timothé le Boucher.
Comme beaucoup d'autres, j'avais lu et apprécié de cet auteur de BD « Ces jours qui disparaissent » que j'avais trouvé plutôt intelligent et original.
Si le suspense dans le 1er scénario était présent, avec « le patient » il est clairement mis en avant. On plonge ici dans le vrai polar.
Toute une famille a été assassinée. le fils est le seul survivant de ce carnage sanglant à l'arme blanche. Blessé, il tombe dans le coma et il ne se réveille que six ans plus tard, à l'âge de 21 ans. Paralysé et amnésique, Pierre Grimaud doit rester à l'hôpital avec d'autres accidentés, le temps de la rééducation. Parallèlement, du fait notamment de ses cauchemars, il va être suivi par une psychologue Anna Kieffer, spécialisée dans la criminologie et la victimologie.
Au cours de l'enquête, la soeur de Pierre, Laura, été accusée et s'est suicidée peu de temps après. Lors des séances avec la psy (séances d'hypnose notamment), Pierre remet en doute les conclusions. Anna va lui révéler qu'elle connait bien ce dossier et va l'aider à découvrir qui est le véritable meurtrier. Au fur et à mesure des séances, leurs relations médecin-patient vont devenir plus proches et complexes.
Tout au long du récit, comme un vrai thriller psychologique, on est pris par le récit, intrigué par certaines images et par le sens ou la symbolique de celles-ci. « le massacre de la rue des corneilles », telle que la presse a nommé ce fait divers ou encore les images de ces oiseaux noirs qui tournoient autour des personnages en sont les exemples. (et la couverture de ce roman graphique nous rappelle bien entendu le film d'Hitchcock « Les oiseaux », adapté du roman de l'excellente Daphné du Maurier.)
Dans ce roman graphique, on avance peu à peu avec nos hypothèses, nos interrogations, nos sympathies et compassions plus ou moins fortes pour chacun des personnages. Pierre, Anna mais aussi tous les jeunes qui vivent 24h/24 dans cet hôpital pour essayer de se (re)construire.
Il est difficile d'en rajouter plus sans spoiler l'histoire. C'en est presque frustrant justement lors de la rédaction d'une critique de ne pouvoir mettre plus clairement en avant les qualités de ce roman graphique, en s'appuyant sur les épisodes de l'histoire (ni même pouvoir les sous-entendre d'ailleurs). On ne peut dire ce que tout le monde sait déjà : que les relations entre médecin et patient sont toujours plus complexes qu'il n'y parait, parce que les relations humaines le sont. Parce ce que dans les relations avec l'autre, il y a un jeu de pouvoir, un jeu de séduction, un jeu de manipulation. Il y a des choses qui nous lient sans qu'on s'en rende compte de suite. Parce que lors d'interactions entre deux personnes, on fait s'entrechoquer avec plus ou moins de plaisir ou de grincement de dents toutes ces petites ou grosses doses de qualité et de défaut, de clarté et de sombre qu'il y a en nous.
Ce nouveau roman graphique a les qualités pour nous tenir en haleine jusqu'à la planche finale (alors qu'il fait près de 300 pages tout de même). Mais cela tient à mes yeux plus à l'intrigue qu'aux dessins simples, épurés. (C'est peut-être aussi une technique pour mettre en avant la psychologie des personnages, le plus important dans ce récit, moins l'enveloppe et ce qui les entourent.
Alors, même si je lui ai trouvé quelques défauts (notamment pour les dessins qui manquent un peu de relief à mon goût ou encore pour en faire peut-être un peu trop lors des cases finales), par le caractère varié des personnages, le rythme, le scénario dense et bien travaillé, le Boucher arrive à créer une ambiance pesante et sombre.
Cette nouvelle BD nous prouve une nouvelle fois qu'il est bien parti pour être un auteur de bande-dessinées qui va compter dans les prochaines années.
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de la masse critique.
A l'ouverture du colis, déjà un grand coup de coeur, le livre est vraiment superbe.
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de BD et j'avais donc envie d'y revenir. J'ai donc choisi un thriller psychologique pour rester dans ce que j'aime.
J'ai beaucoup aimé l'histoire de ce garçon, seul survivant du massacre de sa famille, les planches de dessins qui contribuent grandement à l'ambiance particulière que ce thriller psychologique.
Un grand merci pour cette découverte et ce retour fantastique dans le monde de la BD.
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Une petite ville paisible et endormie. Dans une rue, couverte de sang, une jeune femme, l'air hébété, déambule, un couteau à la main. Des policiers qui patrouillent l'interpellent, mais elle ne réagit pas, on dirait une zombie. Et, quand ils pénètrent dans l'habitation, c'est une vraie boucherie qui les attend. Toute une famille de la rue des Corneilles a été sauvagement assassinée. Seul, un adolescent respire encore. Six ans plus tard, il sort du coma, et c'est le docteur Anna Kieffer, une psychiatre qui connaît bien le dossier, qui va s'occuper de ce cas déroutant.
Bien évidemment, c'est encore Thierry Bellefroid qui m'a poussée à acheter ce roman graphique de près de trois cents pages.
L'atmosphère est oppressante. Nous sommes dans un hôpital où un patient, tout couturé des cicatrices laissées par les coups de couteau qu'il a subis, sort d'une léthargie qui, en un instant, l'a fait passer de l'adolescence (il avait quinze ans) à l'âge adulte. Il est tétraplégique. Tandis que l'histoire avance, Timothé le Boucher nous fait errer de nuit dans les couloirs de cette clinique, qui a l'air déserte. Il nous permet d'assister aux séances au cours desquelles la psychiatre fait plonger son patient dans ses souvenirs. Il met en scène d'autres protagonistes : le docteur Babette Cotteau a l'air méchante et agressive. En fait, elle est épuisée : « Les secrétaires m'ont mis trois consultations par quart d'heure (…) Je dois enchaîner les patients. C'est parfois à la limite de la maltraitance. » et souffre, en plus, de problèmes personnels avec son compagnon, dont elle essaie de toucher un mot à la psychiatre. le kiné met tout en oeuvre pour revalider les malades, et, avec Pierre Grimaud, les soins ont l'air de porter leurs fruits. Tiphaine, l'aide soignante au noeud rose, n'arrive pas à maintenir une distance réglementaire entre elle et le jeune homme par lequel elle est attirée. Infirmière, kiné et coiffeuse manigancent une stratégie pour rapprocher trois jeunes éclopés, auxquels la solitude n'est pas bénéfique. Pierre, Bastien et Max vont devenir amis et faire, en douce, de nombreuses bêtises de plus en plus graves.
Dans les couloirs rôdent des êtres inquiétants : un homme noir en survêtement à capuche, un petit inspecteur de police à l'air de gnome, un patient affreusement défiguré, une vieille aux lunettes rouges...
L'auteur nous fait voyager du présent au passé, dans les souvenirs de Pierre. Il y a assez peu de dialogues, et cela demande un gros effort au lecteur, qui doit suivre le fil des aventures qui se déroulent au présent dans l'hôpital, reconstituer patiemment tout le passé de Pierre Grimaud, décoder mimiques et regards traités en très gros plans et démêler la part de la réalité et celle de la manipulation.
Les couleurs sont très douces et nous plongent souvent dans la pénombre et l'obscurité. Certaines scènes, par contraste, sont extrêmement violentes, voire choquantes. A certains moments, entre les vignettes, des cases noires font ressortir le texte blanc qui expose les pensées de Pierre. Énorme décalage entre son air d'ange et ses réflexions cyniques. Tout un jeu de manipulations vient encore compliquer l'intrigue.
J'ai trouvé ce roman graphique très riche. Souvent, il m'a mise très mal à l'aise, mais il m'a bien plu.
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Un polar version roman graphique qui se dévore: on y suit une psychologue en charge d'un jeune homme ayant perdu la mémoire suite à un drame familial. Un petit bijou addictif!
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Timothé le Boucher a récidivé. Après Ces jours qui disparaissent, fabuleux drame dans lequel un jeune homme doit cohabiter avec une autre identité au risque de perdre la mémoire, le nouveau coupable, cette fois-ci, c'est le Patient. L'auteur reste dans la même veine que son premier roman graphique. Il continue dans la même trame autour de l'identité, de la vulnérabilité psychologique. C'est un thriller tortueux dans lequel les questions défilent au gré des moments de silences, par le biais d'un échange de regard, au détour d'une tension ambiguë. Cet auteur a du talent. Ce qui est remarquable chez lui, c'est son style épurée, un style de ligne claire juste fascinant et qui s'accorde très bien avec le thriller, avec cette tension intime. On retient son souffle quand on lit le Patient tout comme on l'a retenu devant la lecture de Ces jours qui disparaissent. Timothé le Boucher impose un rythme à la fois posé et effrayant qui nous serre peu à peu le coeur.
Alors, j'ai trouvé qu'en matière d'intensité, Ces jours qui disparaissent est un titre un peu supérieur à cette dernière oeuvre de même qu'au niveau du scénario, le patient demeure un peu plus classique dans son intrigue. L'auteur évite un rebondissement qui aurait pu être prévisible sans une certaine ambiguïté retentissante dans les toutes dernières pages.
Le Patient est un roman graphique remarquable pour ses personnages, tous plus attachants les uns que les autres. Outre le duo principal de ce livre, le jeune homme rescapé du meurtre sauvage de sa famille et la froide psychologue, Timothé le Boucher accorde une place certaine aux personnages secondaires. Il donne vie à cet hôpital, à ce centre de rééducation avant de faire basculer le tout dans la veine du thriller pur et dure.

A la fin de la première lecture ( et de la première contemplation), nous n'avons qu'une envie : retournez en arrière pour redécouvrir le Patient et tentez de décrypter chacune des cases tout en les savourant.

Le Patient est un titre délectable. Il possède un peu moins d'aura que Ces jours qui disparaissent. Cependant, il prouve de nouveau que l'auteur sait faire preuve d'une maîtrise remarquable dans le registre du thriller et dans l'épure graphique.
Timothé le Boucher fait partie de ces nouveaux talents de la bd qu'il serait dommage d'éviter !
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J'avais eu un vrai coup de coeur pour la première BD de ce jeune auteur talentueux, Ces jours qui disparaissent et je me suis donc empressée de lire le patient.
Le jeune Pierre Grimaud se réveille après un coma de six années. Il est le seul rescapé d'un drame : toute sa famille a été assassinée sauvagement 6 ans auparavant et la police avait retrouvé sa soeur aînée, errant dans les rues avoisinantes avec un couteau à la main. Coupable idéale, un peu simple d'esprit, la jeune fille va se suicider quelques jours après l'affaire dite des corneilles. Pierre, à son réveil, est suivi par une jeune femme psychiatre qui avait interrogé sa soeur.

La thématique des troubles de la personnalité est toujours au centre de l'histoire. Le dessin est inspiré du manga.
L'auteur a toujours un talent fou dans la narration mais j'avoue avoir tout de même ressenti une légère déception par rapport au premier roman graphique. La première partie assez angoissante se lit d'une traite et est parfaitement réussie. Mais l'auteur choisit ensuite de faire « un virage à 180 ° » dans son récit, ce qui m'a semblé un peu artificiel et mon intérêt a baissé d'un cran. Malgré ces réserves, cela reste de la très bonne BD.
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