AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 1207 notes
Troisième lecture de Timothé le Boucher pour moi, troisième plongée dans l'enfer glacial des méandres cérébraux. L'auteur et illustrateur est venu me cueillir comme à son habitude précisément dans sa qualité sensuelo-glauque, son écriture fine, son intelligence qu'on devine un peu supérieure à la moyenne et son trait manga-esthétique. Lire une oeuvre de le Boucher, c'est combattre Eros autant que Thanatos, et résider le temps d'une BD dans l'Ambiguïté et la Confusion. Ce thriller terrifiant n'y fait pas exception, bien qu'un peu trop sombre pour moi.
Commenter  J’apprécie          60
je vous propose de plonger dans un thriller psychologique version graphique.
.
Réussir à nous immerger dans l'enquête avec le seul survivant, Pierre, qui se réveille 6 ans après la tuerie, c'est le tour de force que réussit l'auteur. Grâce à un dessin réaliste et des couleurs plutôt sombres, on plonge dans le déroulé du massacre avec les séances de psychologie que Pierre va suivre avec Anna.
Au fil des pages on remonte jusqu'au jour fatidique et on arrive à comprendre ce qui s'est passé.
Pierre se confie sur ses peurs, ses cauchemars et une vraie relation va naître entre eux au au-delà de celle patient-thérapeute.
.
L'auteur explore les thèmes de la perte de mémoire, l'identité, la notion du temps et nous ouvre les portes d'un esprit dérangé, manipulateur et sans scrupules.
.
Une très belle découverte qui aborde des sujets que l'on ne voit pas souvent en graphique et ça change complètement. Sans tomber dans le technique on suit les mécanismes de l'esprit.
Commenter  J’apprécie          60
Après avoir lu Ces jours qui disparaissent du même auteur, j'étais sorti de la lecture avec une belle claque et un pincement au coeur. Succès critique, le Boucher devenait forcément plus attendu aux yeux des lecteurs, alors l'annonce de la sortie de son titre le Patient allait forcément attisé la curiosité de beaucoup de monde.

Après le massacre d'une famille, il ne reste que deux survivants : la fille qui est en prison après avoir été arrêtée couteau plein de sang dans la main et Pierre qui est tout simplement dans le coma à se remettre de l'évènement. L'histoire va principalement prendre place après le réveil de Pierre du coma et son suivi psychologique par le docteur Anna Keiffer et la relation patient / docteur qui va se créer entre les deux.

Le Patient a été une déception pour moi, pas un mauvais titre mais mes attentes étaient très élevées suite à la claque prise par son précédent ouvrage. le récit est découpé en deux parties, la première est plutôt intéressante, mais j'ai trouvé la seconde trop longue et elle gâche toute la première partie. le twist qui fait la transition entre les parties est trop attendu, trop prévisible.
C'est ce qui provoque cette frustration personnelle à la fin de la lecture.

Graphiquement, on retrouve le style de le Boucher, un style très épuré je trouve, mais avec des personnages expressifs. L'histoire se focalisant sur la relation docteur/patient à l'hôpital je regrette de ne pas avoir plus de diversité dans les décors (histoire oblige) et un panel plus large dans les couleurs. Ces dernière ne mettent pas en valeur le travail de l'auteur.

Le patient n'est pas un mauvais récit, juste trop convenu et inégal pour moi.
Commenter  J’apprécie          60
C'est toujours le même frisson quand on ouvre un Thimothé le Boucher, qu'il s'agisse de la finesse et de l'épure du trait en même temps de sa précision et de sa mise en couleurs (bien que certaines cases de l'édition papier de Ces jours qui disparaissent me semblaient un peu vides), des protagonistes uniques dans l'humour et le naturel qu'ils dégagent, ou bien du scénario très simple à la base qui se complexifie jusqu'à devenir un mindfuck improbable. Seulement voilà, comment faire pour repartir après une oeuvre magistrale qui a fini top 1 dans les livres 2019 d'un grand blog prestigieux ? Eh bien, on fait quelque chose de plus long, de plus protéiforme et d'à peine moins bien.
La famille Grimaut est un chouïa borderline : la mémé est une vieille carne, la maman est du genre brutale et le grand-tonton est parti se faire une vie dans les dessins animés. Arrive le jour où ils décident de s'entretuer joyeusement, à moins que ce ne soit quelqu'un d'autre qui se tenait chez eux ce jour-là ; reste un survivant dans le coma. Après six ans suivis d'une réanimation très rapide, il découvre que la Terre est envahie par les Marcheurs, et… non pardon, je me suis trompé de script. C'est donc la docteure Anna Kieffer qui se charge de savoir ce qui s'est passé ce soir-là, prête à tout pour lui tirer les vers du nez…
On est partis pour une BD franco-belge exceptionnellement longue (près de 300 pages, on brouille clairement les frontières avec le format roman graphique). En début d'année, je vous parlais un peu maladroitement de la cinématographisation voire de la « filmdauteurisation » du pan de la BD franco-belge qui essaye de voir un peu plus loin que Les Profs tome 666, ici on nage en plein dedans : même s'il s'agit de deux médias bien distincts, Thimothé le Boucher emprunte au cinéma des choix de cadrage typiques du drame ou du thriller à l'écran (sans compter que la case a ça de magique qu'elle peut constamment changer de ratio), les silences qui en disent longs, et surtout le concept d'auteur voulant qu'il faille retrouver des thèmes récurrents dans toutes les oeuvres de la carrière d'un bon cinéaste. Et ici, on trouve beaucoup de réminiscences de la BD précédente : temps qui passe trop vite, mémoire qui fait défaut, schizophrénie, troubles mentaux, hypnose… On serait à la limite du repompage si ce n'était pas aussi différemment agencé et mis en scène ; c'est fait avec une telle intelligence qu'on n'a jamais l'impression de voir une redite.
Comme on pouvait s'y attendre, les personnages sont complexes et travaillés, et comble du bonheur l'histoire se divise cette fois en une multitude d'intrigues plutôt que de suivre un seul PdV, ce qui permet pas mal de fausses pistes et beaucoup plus de background. Malgré que certains soient de vraies raclures, qu'ils aient tous leurs défauts et leurs secrets, le Boucher parvient à ne jamais tomber dans un fatalisme aigri et à leur donner une grosse couche d'humanité. Alors évidemment on part plus sur du policier donc on rigole moins, mais il reste quand même quelques moments de franche déconnade. Mais ce qu'il y a de plus dingue est qu'il parvient à faire vivre des persos qu'on ne voit quasiment jamais ailleurs : les noirs, les arabes, les zomos, les gros, les vieux, les déviants mentaux, les handicapés, et ce sans jamais porter aucun jugement ni non plus les rendre systématiquement tous sucres et miels (coucou Mary Poppins 2…). Et merdier français oblige, on parle un peu de l'enfer de l'hôpital public avec une infirmière qui ressemble étonnamment à une membre de ma famille (la gauchiasse que je suis aurait d'ailleurs bien aimé qu'on s'étende un peu plus sur le sujet).
Au final il n'y a que Tiphaine, l'infirmière ultra-fleur bleue, qui détone en qualité d'écriture (des coeurs de rose comme ça, je vous assure que ça ne passe pas sa première année de médecine !). Kieffer a des fantasmes de bobo-parigot qu'on ne trouve que dans les pubs de parfum, et certains dialogues ampoulés brisent également le réalisme, un défaut qu'on a tendance à retrouver chez les thrillers de gare si je suis bien l'actualité. Mais l'auteur sait où il va, et se montre parfois ultra-subtil, jusqu'à un twist final qui vous invite à tout relire d'un oeil neuf. Je me demande d'ailleurs s'il n'hésite pas lui-même à se tourner en autodérision, quand un des personnages à la fin débite une longue tirade sur la société caricaturant tout ce que lui disait dessus dans Ces jours qui disparaissent, et que celui en face n'hésite pas à lui répondre qu'elle est ridicule.
Certains passages pourront aussi déstabiliser le spectateur dans la dernière moitié parce qu'ils sont malsains ou toxiques. Mais ça n'est pas du tout gratuit selon moi : l'auteur interroge en effet dans cette BD la perception de la réalité. Qui est celui qui a réellement commis le crime ? Quelle est notre responsabilité et à partir de quand devenons-nous des monstres ? Là où je serais plus timoré est qu'il semble malgré tout par moments y avoir une fascination pour le Mal dans cette BD : visite dans la tête du meurtrier, personnages iconisés face à la destruction avec un sourire tentateur, vanités surréalistes et inquiétantes... Ce qui me dérange, au final, c'est que l'auteur ne propose aucun moyen de s'en sortir à ses personnages. Aucune solution, même qui échouerait, pas de réflexion particulière non plus sur notre société, simplement la contemplation de vies qui se détruisent dans des jeux pervers. Et pour moi, ça fait un message incomplet.
Pour conclure, le Patient reste une BD très agréable, que je ne garderais dans le coeur comme je m'y attendais pas aussi précieusement que l'histoire de Lubin Maréchal, mais incontestablement de la belle ouvrage, passionnante et crue, sombre sans jamais sombrer dans le cynisme désabusé. Précisons tout de même que certaines scènes risqueront de choquer les plus sensibles d'entre vous. Après, je vous dis ça, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
Commenter  J’apprécie          61
Cette bande dessinée était vraiment très sympa ! Elle était longue et m'a pris plus de temps qu'à l'accoutumée, ce qui est rare pour une BD. La famille Grimaud est morte, il ne reste que Pierre et Laura qui sont les survivants de cette tragédie familiale. Pierre a été poignardé à plusieurs reprises et Laura, est sortie errante de la maison avec un couteau ensanglanté à la main. Elle est donc la principale accusée du meurtre de sa famille, de plus son frère Pierre est dans le coma et ne se réveillera qu'au bout de 6 longues années. Lorsque celui-ci émergera enfin de ce coma, il est passé de l'âge de 15 ans à 21 ans. Il a tout perdu, d'autant plus que même sa soeur principale accusée, s'est suicidée. Était-elle la véritable coupable ou n'était-ce qu'une victime collatérale ? Au court de son rétablissement et de ses rendez-vous avec sa psychologue, Pierre retrouvera sa véritable facette. Nous suivront donc ses bribes de souvenirs qui refont surfaces et des rebondissements auxquels personne ne s'attendait. Un ouvrage complet, avec des illustrations sympathiques et une histoire qui nous fait passer de la compassion à la dureté envers un seul et même personnage.
Commenter  J’apprécie          60
C'est une belle découverte! La lecture est assez exigeante pour suivre les méandres psychologiques des personnages... Je pense avoir besoin d'une seconde lecture pour essayer de percer les zones d'ombre qu'il me reste après avoir tourné la dernière page! Je m'y replongerai avec plaisir car le sujet observé est très intéressant.
On suit Pierre qui se réveille de six années de coma après un crime familial : il ne lui reste personne, il doit tout réapprendre, faire de la rééducation... Il bénéficie d'un suivi psychologique par la même professionnelle qui avait tenté une expertise de sa soeur aînée accusée des multiples meurtres six ans auparavant, avant qu'elle ne se suicide...
Commenter  J’apprécie          60
Après Ces jours qui disparaissent, c'est donc le second roman graphique de Timothé le Boucher que je découvre. Suite au “massacre des Corneilles” qui a vu disparaître toute sa famille, Pierre alors adolescent, va passer 6 ans dans le coma. Il se réveille à l'hôpital, et nous allons suivre sa rééducation et son suivi par une psychologue particulièrement intéressée par son cas.
Là encore, c'est ce qu'on appelle un “page-turner” : malgré la longueur de l'album (environ 300 pages), le lecteur est happé par l'histoire, l'atmosphère, et les personnages, et ne peut résister à continuer sa lecture. Nous avons entre les mains un thriller psychologique tendance horreur. Une galerie de personnages secondaires viennent animer le scénario, offrant parfois des pauses un peu décalées entre deux scènes glaçantes. Bien que très proche, j'ai préféré le style graphique au précédent, mais peut-être m'y étais-je habitué. Seul bémol, et sans vouloir rien dévoiler, je n'ai pas été complètement convaincu par le dernier twist.
Commenter  J’apprécie          60
Fan de "Ces jours qui disparaissent", j'ai voulu découvrir "Le patient". Je suis fan du graphisme de
Timothé le Boucher, un talent à suivre.

Une couverture magnifique qui annonce un suspens Hitchcockien, et nous fait penser aux "oiseaux".

Pierre Grimaud, âgé de 15 ans à l'époque est le seul survivant du massacre des Corneilles, c'est ainsi que l'on avait intitulé l'affaire à l'époque, en fait il s'agit du nom de la rue.

Toute la famille avait été assassinée au couteau mis à part deux survivants, Pierre grièvement blessé - dans le coma- et sa soeur Laure considérée un peu "débile", différente, simplette. On l'avait retrouvée errant un couteau à la main.

Quelques temps après le drame, Laure s'était suicidée.

Nous sommes six ans plus tard et lorsque Pierre se réveille, il est amnésique et encore paralysé. Il devra encore passer un petit temps à l'hôpital.

Anna Kieffer est psychologue spécialiste en criminologie, elle fait de la route pour suivre Pierre mais elle y tient car elle s'était occupée de l'affaire et avait suivi Laura. Anna va essayer de comprendre et essayer d'aider Pierre à retrouver la mémoire. Pierre fait des cauchemars et voit continuellement un homme tout en noir qui l'effraie.

Pierre et Anna deviendront complices au fil du temps, ce patient changera la vie d'Anna.

Un véritable thriller hitchockien, je le répète. C'est bien pensé. J'ai aimé la construction même si par moment on se perd un peu, c'est volontaire.

Un roman graphique de 300 pages dans lequel tensions, manipulations sont à l'ordre du jour. le dessin est épuré. la maîtrise narrative est parfaite.

J'ai aimé que l'auteur nous parle également du rapport que l'on a au corps, de notre image par rapport à autrui.

L'auteur nous dépeint le parcours de jeunes adolescents victimes d'accidents de la route, du réapprentissage de la vie, de leur corps et de l'image que l'on peut avoir de soi. Il nous emmène au coeur de l'âme humaine; amnésie, manipulation, perte de la notion du temps et de son identité.

J'ai passé un excellent moment.

Ma note : 8.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          60
Une petite ville paisible et endormie. Dans une rue, couverte de sang, une jeune femme, l'air hébété, déambule, un couteau à la main. Des policiers qui patrouillent l'interpellent, mais elle ne réagit pas, on dirait une zombie. Et, quand ils pénètrent dans l'habitation, c'est une vraie boucherie qui les attend. Toute une famille de la rue des Corneilles a été sauvagement assassinée. Seul, un adolescent respire encore. Six ans plus tard, il sort du coma, et c'est le docteur Anna Kieffer, une psychiatre qui connaît bien le dossier, qui va s'occuper de ce cas déroutant.
Bien évidemment, c'est encore Thierry Bellefroid qui m'a poussée à acheter ce roman graphique de près de trois cents pages.
L'atmosphère est oppressante. Nous sommes dans un hôpital où un patient, tout couturé des cicatrices laissées par les coups de couteau qu'il a subis, sort d'une léthargie qui, en un instant, l'a fait passer de l'adolescence (il avait quinze ans) à l'âge adulte. Il est tétraplégique. Tandis que l'histoire avance, Timothé le Boucher nous fait errer de nuit dans les couloirs de cette clinique, qui a l'air déserte. Il nous permet d'assister aux séances au cours desquelles la psychiatre fait plonger son patient dans ses souvenirs. Il met en scène d'autres protagonistes : le docteur Babette Cotteau a l'air méchante et agressive. En fait, elle est épuisée : « Les secrétaires m'ont mis trois consultations par quart d'heure (…) Je dois enchaîner les patients. C'est parfois à la limite de la maltraitance. » et souffre, en plus, de problèmes personnels avec son compagnon, dont elle essaie de toucher un mot à la psychiatre. le kiné met tout en oeuvre pour revalider les malades, et, avec Pierre Grimaud, les soins ont l'air de porter leurs fruits. Tiphaine, l'aide soignante au noeud rose, n'arrive pas à maintenir une distance réglementaire entre elle et le jeune homme par lequel elle est attirée. Infirmière, kiné et coiffeuse manigancent une stratégie pour rapprocher trois jeunes éclopés, auxquels la solitude n'est pas bénéfique. Pierre, Bastien et Max vont devenir amis et faire, en douce, de nombreuses bêtises de plus en plus graves.
Dans les couloirs rôdent des êtres inquiétants : un homme noir en survêtement à capuche, un petit inspecteur de police à l'air de gnome, un patient affreusement défiguré, une vieille aux lunettes rouges...
L'auteur nous fait voyager du présent au passé, dans les souvenirs de Pierre. Il y a assez peu de dialogues, et cela demande un gros effort au lecteur, qui doit suivre le fil des aventures qui se déroulent au présent dans l'hôpital, reconstituer patiemment tout le passé de Pierre Grimaud, décoder mimiques et regards traités en très gros plans et démêler la part de la réalité et celle de la manipulation.
Les couleurs sont très douces et nous plongent souvent dans la pénombre et l'obscurité. Certaines scènes, par contraste, sont extrêmement violentes, voire choquantes. A certains moments, entre les vignettes, des cases noires font ressortir le texte blanc qui expose les pensées de Pierre. Énorme décalage entre son air d'ange et ses réflexions cyniques. Tout un jeu de manipulations vient encore compliquer l'intrigue.
J'ai trouvé ce roman graphique très riche. Souvent, il m'a mise très mal à l'aise, mais il m'a bien plu.
Commenter  J’apprécie          65
Timothé le Boucher a récidivé. Après Ces jours qui disparaissent, fabuleux drame dans lequel un jeune homme doit cohabiter avec une autre identité au risque de perdre la mémoire, le nouveau coupable, cette fois-ci, c'est le Patient. L'auteur reste dans la même veine que son premier roman graphique. Il continue dans la même trame autour de l'identité, de la vulnérabilité psychologique. C'est un thriller tortueux dans lequel les questions défilent au gré des moments de silences, par le biais d'un échange de regard, au détour d'une tension ambiguë. Cet auteur a du talent. Ce qui est remarquable chez lui, c'est son style épurée, un style de ligne claire juste fascinant et qui s'accorde très bien avec le thriller, avec cette tension intime. On retient son souffle quand on lit le Patient tout comme on l'a retenu devant la lecture de Ces jours qui disparaissent. Timothé le Boucher impose un rythme à la fois posé et effrayant qui nous serre peu à peu le coeur.
Alors, j'ai trouvé qu'en matière d'intensité, Ces jours qui disparaissent est un titre un peu supérieur à cette dernière oeuvre de même qu'au niveau du scénario, le patient demeure un peu plus classique dans son intrigue. L'auteur évite un rebondissement qui aurait pu être prévisible sans une certaine ambiguïté retentissante dans les toutes dernières pages.
Le Patient est un roman graphique remarquable pour ses personnages, tous plus attachants les uns que les autres. Outre le duo principal de ce livre, le jeune homme rescapé du meurtre sauvage de sa famille et la froide psychologue, Timothé le Boucher accorde une place certaine aux personnages secondaires. Il donne vie à cet hôpital, à ce centre de rééducation avant de faire basculer le tout dans la veine du thriller pur et dure.

A la fin de la première lecture ( et de la première contemplation), nous n'avons qu'une envie : retournez en arrière pour redécouvrir le Patient et tentez de décrypter chacune des cases tout en les savourant.

Le Patient est un titre délectable. Il possède un peu moins d'aura que Ces jours qui disparaissent. Cependant, il prouve de nouveau que l'auteur sait faire preuve d'une maîtrise remarquable dans le registre du thriller et dans l'épure graphique.
Timothé le Boucher fait partie de ces nouveaux talents de la bd qu'il serait dommage d'éviter !
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (1939) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5279 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}