John le Carré (1931-2020) est considéré comme l'un des plus grands maîtres du roman d'espionnage. Lui-même, avant de devenir écrivain, a évolué dans ce milieu. Quoique n'étant pas du tout un adepte de ce genre de littérature, j'ai lu quelques-uns de ses livres, notamment "
L'espion qui venait du froid" qui me semble être un chef d'oeuvre. Mais je ne connaissais pas encore "
La taupe" qui est, parait-il, l'un de ses romans les plus aboutis. J'avouerai que j'ai eu beaucoup de difficultés à y entrer, avec un premier chapitre surprenant, puis des longs récits-témoignages. Il y a aussi ces appellations qui ne me semblent pas transparentes ; comme "traîne-patins", "baby-sitter", "chasseur de scalps", etc… Et la suite n'est vraiment pas plus claire. J'ai lu mais, en fait, je n'ai pas vraiment compris ! Dans cette affaire compliquée, beaucoup trop de choses ne sont pas explicitées et toute la logique de l'auteur m'a échappé. A l'opposé d'autres romans d'espionnage, où les événements se succèdent sans ambiguïté, le Carré m'a entrainé ici dans une aventure très floue, embrouillée, sur laquelle mon intelligence n'a aucune prise. Il se trouve que, sans me fonder sur un indice crédible, j'ai pu faire en lisant un pronostic sur le "coupable" et... je ne me suis pas trompé. Pourtant, la fin du livre m'a laissé désappointé. Je conçois qu'on puisse adorer ce roman, pour sa complexité, et aussi pour le personnage si particulier de George Smiley. Mais personnellement je suis plus réservé...