Etrange démarche que celle de cet auteur qui prend le risque de « revenir bredouille » en proposant ces nouvelles toutes plus fantaisistes les unes que les autres. La femme occupe le coeur de ces récits généreux et oniriques, perdant le lecteur dans les méandres d'un univers déboussolé.
La liberté est le point d'appui de toutes ces histoires, de tous ces portraits de femmes, à travers lesquels J. M. G. Le Clézio nous fait voyager dans le temps, dans l'espace et dans les différents domaines de l'imaginaire. Une superbe dystopie clos le tout, enracinée dans un futur inconnu ; Le Clézio mêle adroitement les univers réels et fictionnels.
L'amour de la nature transpire de tout son être dans chacune des pages. La Terre-mère, nourricière, sacralisée dans un paganisme exacerbé, s'unit amoureusement à l'image la femme, maillon inaltérable, lien viscéral, matrice, source de la vie et du bonheur… c'est un hommage éclatant que l'auteur rend ici à la gente féminine.
L'écriture, filandreuse, perd le lecteur qui ne s'y retrouve qu'au prix d'un travail d'imagination exténuant ; car c'est une plume pleine de surprises que le voyageur, baroudeur ou simple « canapeur », rencontrera à l'ouverture de ce velin froissé.
Commenter  J’apprécie         140
Un livre qui m'a plus. J'aime la sensualité des pieds féminis, dont l'auteur nous fait de belles descriptions dans ce recueil de 10 nouvelles. Certains garçons, filles quelques fois les regardent, les admirent ou s'en moquent. On peut les embellir avec des vernis, les montrer dans de jolies sandales, les orteils en éventail ou les cacher s'ils sont vilains. Les pieds sont là pour nous déplacer dans l'espace et dans le temps, on peut les admirer, les chatouiller parfois.
Commenter  J’apprécie         40
Dix nouvelles surprenantes, parfois déroutantes sous forme de contes en France, en Afrique, à l'île Maurice à la rencontre d'êtres malmenés par l'existence, de femmes courageuses et combatives, d'enfances brisées, de réflexions sur la vie, l'esclavage et la responsabilité non assumée par les Etats-Unis, la mort, l'écriture,la vanité de l'homme.
Commenter  J’apprécie         30