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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans la dixième et dernière nouvelle, JMG le Clézio définit sa façon d'écrire comme celle d'un chasseur aventureux. Il laisse vagabonder son imagination et il voit ce qu'il rapporte.
Technique efficace car il nous apporte des nouvelles fantastiques qui m'ont ravie grâce au style du conteur, au pertinent don d'observation et à l'intensité des personnages.
Les quatre premières nouvelles parlent de femmes qui font face à l'adversité ou à l'inhumanité du monde qui les entoure.
Ainsi la douce Ujine se retrouve enceinte du beau Samuel qui la fait courir sur ses talons hauts. Fatou rêve de rejoindre Watson qui vient de quitter le Sénégal, sous l'influence du philosophe Frantz F., vil rabatteur pour les passeurs. Vient ensuite Mari, qui n'a comme point de repère que ce vieil arbre creux où sa grand-mère l'a protégée à sa naissance. Il sera une fois de plus son refuge contre les soldats de l'armée révolutionnaire.
Puis, c'est  l'histoire de la réelle poétesse anglaise, Letitia Elizabeth Landon, qui découvre les wench, maîtresses noires des officiers européens, et fait face à la fois à ses douloureux souvenirs et à sa condition actuelle.
Bien sûr, on retrouve l'Afrique avec les trafics de diamants, les colons et la magie noire.
Les autres nouvelles décrivent des mondes différents, comme la vision des araignées, un monde futuriste qui rejoint la folie, la vie de femmes incarcérées consolées par les contes d'Andréa ou celle d'un jeune homme simple d'esprit voué à l'abandon et au rejet des autres, et enfin le récit d'un attentat par l'observation des personnes qu'y vont s'y trouver.
JMG le Clézio sait nous faire voyager par les mots. La richesse des phrases donne une densité aux histoires. Je me suis laissée emmener dans des mondes incertains pour atterrir là où je ne m'attendais pas.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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"Ecrire est comme le métro. Vous savez où vous allez, vous n'avez pas un choix infini de destinations, il y a des horaires à respecter,des zones obscures et de plus,ça n'est pas toujours agréable."
Terminus tout le monde descend semble lancer le contrôleur ironique dans son apologue.
Petit retour sur pieds et autres déambulations vers une destination seule connue de le Clézio mais qui interpellent après lecture.
De déception en acceptation, de détermination en foi inébranlable, sournoisement le poison distillé s'immisce, à bas bruit, dans le secret il assoupit,endort, efface le bonheur, fait jaillir la violence,efface toute identité.
Si l'on observe posément les stations successives proposées par Le Clézio dans ses dix nouvelles, son Histoire du pied et autres fantaisies nous fait descendre très,très profondément dans les entrailles rougeoyantes de l'inconscient là où le moi se noie pour renaître écriture.
Ca c'est de l'Art car les lecteurs (enfin les brodeurs) y croient à son train fantôme!
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