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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le Clézio m'a à nouveau fait rêver. Ce roman est un voyage dans les mers du sud, à l'ile Maurice où sont nés ses parents, puis à l'ile de Rodrigues. Nous sommes dans un dépaysement total, en pleine nature, l'océan, les atolls, les poissons et les oiseaux exotiques. C'est un livre que je conseillerais pour les lecteurs qui veulent rêver, qui recherchent le bonheur.
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Séparations, ou pire décès d'un père... des blessures profondes pour un garçon de 8 ans qui aura du mal à se trouver, se construire, s'insérer dans la société...
Quand la pression humaine est trop dure, l'enfant entre en souffrance. Avec le Clésio, c'est la nature qui prends le relais. Elle devient un refuge, une antre où se protéger... Un pouvoir, une force de vie qui amène à la rêverie, à l'évasion, la fuite... et les douleurs se creusent... où même l'amour semble fugitif et insaisissable !
Un beau roman initiatique plein de sensualité, une exploration de cette nature si riche en couleurs, si violente, si douce en sensations comme le sable qui s'écoule des corps sous l'ardeur du soleil après la pêche sur le lagon...
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C'est un véritable Eden qu'habite la famille d'Alexis : l'enfoncement du Boucan, petit bout de nature idyllique sur la côte Ouest de l'île Maurice, semble n'appartenir qu'à eux. Mais au terme d'une enfance hors du monde, un cyclone et la ruine de la famille contraignent Alexis et les siens à quitter leur paradis. Loin de la mer, le père d'Alexis continue pourtant à rêver d'aventure, et surtout de retrouver un trésor légendaire caché sur la petite île Rodrigues. Après la mort de son père, Alexis poursuivra ce rêve jusqu'à la folie, avant de tenter de se réinventer en s'engageant dans l'armée britannique, qui combat aux côtés de la France dans les tranchées de la Somme. Inspirée par le grand-père de J.M.G. le Clézio, qui chercha inlassablement son île au trésor, la quête chimérique d'Alexis, vestige d'une vie rêvée face à la violence du monde, est le support d'un superbe roman d'initiation. Figurant parmi les plus beaux romans de celui qui se considère “de culture mauricienne et de langue française”, le Chercheur d'or est une parfaite introduction à l'écriture de J.M.G. le Clézio, qui excelle à faire entendre le bruit de la mer, à faire sentir le souffle du vent et à faire voir toutes les nuances de rouge et de vert dont se pare la nature de l'île Maurice.
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Immense ! Mais un peu long !
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Les îles Maurice, Saint-Brandon, Rodrigues: des voyages en mer, le ciel étoilé, les oiseaux et la liberté. Voilà l'ambiance que construit Le Clézio. Ajoutez-y aussi le début du XXème siècle et la colonisation, la dénonciation de l'exploitation des coupeurs de canne à sucre et l'image est complète .
Alexis est un garçon qui a passé son enfance à courir dans les champs de canne, à regarder et entendre la mer, jusqu'à ce qu'un ouragan précipite la ruine de sa famille et le départ de son paradis.
Il dépérit alors en ville, ne survivant qu'en s'accrochant à de vieux papiers de son père qui évoquent le trésor d'un pirate. Et un jour, il part.
Le Clézio a le don de décrire des paysages qui emportent loin le lecteur; il a le don de nous dépayser; il a le don d'accomplir une des plus belles fonctions de la littérature: faire rêver.
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Pour ma première approche du nobellisé Le Clézio, je dois dire que je me suis laisser facilement conquérir !

Une fois l'épreuve psychologique de son format textuel déroutant à première vue passée, l'histoire se laisse aisément accaparée par le lecteur. "Le chercheur d'or" est une ode grandiose au pays d'origine de l'auteur, l'île Maurice, et de ses alentours océaniques.

Tel Ferdinand Bardamu dans "Voyage au bout de la Nuit" (1932), Alexis nous fait voyager au grès de ses pérégrinations dans diverses contrés du monde, allant de l'île de Rodrigues à la France en passant par l'archipel paradisiaque de Saint-Brandon. Par la qualité et la sincérité de sa plume, Le Clézio nous transmet son amour de l'île Maurice et de l'océan Indien, amour que l'on partage volontiers au fil de la lecture.
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Ce livre faisait partie de mes lectures obligatoires pendant mes classe préparatoires sur le thème de "la recherche du bonheur". Généralement les livres aux programmes me plaise rarement mais là ce fut une bonne surprise. J'ai vraiment accroché à l'histoire et je l'ai lu d'une traite. J'en garde un très bon souvenir.
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Ce livre retrace le parcours du fils L'Etang (p. 107), enfant ayant grandi à l'île Maurice (p. 111) à la fin du XIXe siècle avec sa soeur, Laure et ses parents. le jeune homme profite d'une enfance heureuse et choyée jusqu'au moment où, en raison de la ruine du père, sa famille et lui sont contraints de quitter leur habitation du Boucan pour aller à Forest Side.
Aux promenades avec Denis, le petit fils du cuisinier Cook et à la joie de grimper dans l'arbre chalta avec Laure, succède le douloureux ennui des journées passées au collège royal. Seule la lecture permet au jeune homme de s'évader et il développe alors un goût prononcé pour les récits de pirates.
Lorsque son père décède, il récupère d'abord le travail de ce dernier dans les bureaux de la W.W West, compagnie d'assurance et d'export de son oncle, avant de prendre la mer à bord du Zeta aux côtés du capitaine Bradmer. Il profite alors pleinement des instants passés sur l'océan même s'il pense sans cesse à sa soeur chérie qui se sacrifie pour leur mère et s'ennuie à mourir sans lui. C'est en partie pour elle qu'il avoue d'ailleurs écrire (p. 124) et tenir une sorte de journal de voyage (p. 131), pour Laure qui l'a laissé partir sans se plaindre, pour Laure qui comprend son amour de la mer et de l'aventure.
Arrivé sur l'île Rodrigues, il va chercher sans relâche le trésor d'un corsaire du XVIII à l'aide des documents transmis par son père. S'il ne trouve pas de richesse cachée qui lui aurait permis de racheter la maison de son enfance à son oncle (p.77) et d'y ramener sa mère et sa soeur, il rencontre Ouma, jeune femme noire du peuple manaf. Il s'éprend d'elle mais cela ne l'empêche pas de se porter volontaire pour participer à la Première Guerre mondiale (p. 258). Il survit à l'horreur des champs de bataille et une fois démobilisé, retrouve Laure ainsi que sa mère. Voyant qu'il va repartir pour rejoindre Ouma, sa soeur décide de devenir religieuse. de retour sur la terre de son enfance, il aperçoit Ouma. Elle l'a en réalité suivi depuis l'île Rodigues. Elle finit néanmoins par le quitter pour suivre son frère, Sri, expulsé de l'île avec d'autres noirs révoltés des plantations.
Pour être libéré de son obsession, le « chercheur d'or » brûle les papiers concernant le trésor et se concentre sur le bruit de la mer, celui qui entamait son livre-voyage et qui le clôt.

Ce livre met en avant la bouleversante destinée d'un père et d'un fils qui ont choisi de poursuivre une chimère personnelle pour donner un sens à leur vie. Ainsi, de même que le père du narrateur va essayer, coûte que coûte, de mener à bien son projet de génératrice d'électricité, son fils va presque devenir fou (p.205) en cherchant le trésor soi-disant enfoui par un corsaire sur l'île Rodrigues.
La comparaison récurrente entre les bateaux sur lesquels ce dernier voyage avec Argo, le navire de Jason, montre bien que le fils l'Etang assimile son parcours à un périple mythologique et a du mal à s'ancrer dans le réel : c'est un personnage qui voit le monde à travers ses lectures (récits de pirates (p.132), mythologie (p. 181) et qui n'a pas su véritablement devenir adulte, abandonner ses rêves d'enfant.
J'ai aimé la façon dont ce roman retrace la vie d'un homme guidé par son imagination, épris d'aventure et amoureux de la mer. Le Clézio parvient à traduire la poésie du réel à travers un personnage qui ne peut se contenter du monde tel qu'il est : à savoir un espace où les noirs sont pressurés par les blancs, les pauvres volés par les riches (cf. l'oncle Ludovic), les chevaux massacrés dans une guerre qui n'est pas la leur.
L'Etang me fait penser à René, ce romantique attaché à la nature, aux voyages, à sa soeur, qui cherche désespérément sa raison de vivre et qui parvient à trouver une certaine sérénité sans jamais accéder pleinement au bonheur.
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