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3,66

sur 254 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La quête d'identité… Un thème récurrent chez JMG le Clézio ; voir « Désert », et même « Angoli Mata »…
Le « poisson d'or » dont il est question ici, c'est la jeune Laîla, enlevée alors qu'elle avait six ans pour être vendue à Lalla Asma, qui deviendra sa protectrice en même temps que sa geôlière. Celle-ci décédera huit ans plus tard ; et pour Laïla, les portes de la maison s'ouvrent sur la vie.
« Quem vel ximimati in ti teucucuitla michin.
Oh, poisson, petit poisson d'or, prends bien garde à toi ! Car il y a tant de lassos et de filets tendus pour toi dans ce monde. »
Débute alors pour Laïla, ce qu'il faut bien appeler un parcours initiatique. D'abord à la recherche de son identité : vient-elle vraiment du Soudan ? Ensuite, elle partira à la recherche de qui elle est : ballotée entre maison close, squats, hôpitaux, elle atteindra Paris et sa banlieue… Elle apprendra néanmoins la philosophie et la musique, avant de retourner au Maroc, à la recherche, encore et toujours, de ses origines… Un retour aux sources, en quelque sorte pour celle qui a probablement été volée pour une sombre vengeance liée à l'eau, un comble ! Trouvera-t-elle ? Se trouvera-t-elle ?
Ce « Poisson d'or » n'est pas mon roman préféré de le Clézio : trop de situations me rappellent « Désert », paru plus de quinze ans plus tôt, et tellement apprécié. Reste que la prose simplement « évidente » de le Clézio m'enchante :
« Je n'ai pas besoin d'aller plus loin. Maintenant je sais que je suis arrivée au bout de mon voyage. C'est ici, nulle part ailleurs. La rue blanche comme le sel, les murs immobiles, le cri du corbeau. C'est ici que j'ai été volée il y a quinze ans, il y a une éternité, par quelqu'un du clan Khriouiga, un ennemi de mon clan Hilal, pour une histoire d'eau, une histoire de puits, une vengeance. Quand tu touches la mer, tu touches l'autre rivage. Ici, en posant ma main sur la poussière du désert, je touche la terre où je suis née, je touche la main de ma mère. »
C'est beau !
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Laïla,volée à sa famille dans sa tendre enfance et achetée par Lalla Asma pour s'occuper d'elle et de sa maison va finir par aimer cette vieille femme.A la mort de celle-ci,elle s'échappe et commence un long voyage parsemé de rencontres et d'embûches..Un très bon roman.
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Conte, annonce le quatrième de couverture ? oui, en quelque sorte, car comme beaucoup de critiques le disent, il y a un grand nombre d'invraisemblances...mais j'ai aimé ce conte, l'histoire de la jolie Laïla, fillette marocaine enlevée à sa famille et qui va d'aventure en aventure grandir et parcourir le monde, affronter tous les dangers, et avancer coûte que coûte.
Et puis l'écriture est tellement belle, que tout est pardonné.
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La jeune Laïla , volée petite, elle avait six ans, va mener une vie qui ira dans tout les sens, comme le petit poisson d'or d'Afrique.
Elle ira dans différentes villes, à Nice, à Paris, à Boston, à Chicago pour un jour revenir dans la région d'où vient sa tribu.
Un livre qui est une leçon de courage, une façon de vivre sa vie.
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poignant, révoltant : une jeune femme africaine qui a été
vendue bébé. Sa vie qui finira peut-être au sein d'une certaine chaleur humaine ... magnifique
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"Quand j'avais six ou sept ans, j'ai été volée." C'est avec ces mots terribles que commence Poisson d'or de JMG le Clezio, un conte initiatique dans lequel on suit Laïla pendant 15 ans, du Maroc aux Etats-Unis en passant par la France.

"Oh, poisson, petit poisson, prends bien garde à toi! Car il y a tant de lassos et de filets tendus pour toi dans ce monde." À la mort de Lalla Asma que Laïla considérait à la fois comme la femme qui l'avait achetée et sa grand-mère, la jeune fille est forcée de s'ouvrir au monde et d'affronter la vie. Dès lors, la vie de Laïla sera synonyme d'errance et de violences, rythmée par l'exil, la misère et une inexorable fuite en avant. Malgré les grandes souffrances liées à l'exclusion, la solitude et le déracinement, Laïla connaîtra quelques joies qui lui permettront d'avancer, inlassablement, en quête de son identité.

Malgré quelques incohérences et quelques grosses ficelles -mais après tout il s'agit d'un conte-, j'ai été happée et touchée par cette histoire que j'ai lu d'une traite!

En bref: belle écriture, histoire poignante sans être misérabiliste, une quête identitaire touchante, à la fois belle et douloureuse.
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Un peu comme Mondo.....
Noir, mais un vent de liberté pour "sortir de l'âge de la famille et entrer dans celui de l'amour"
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Evidemment on ne peut qu'aimer le style de ce grand auteur. Histoire parfois difficile de cette enfant vendue, au parcours chaotique, en quête de reconstruction.

« Ce que je cherche, c'est mon reflet dans les miroirs. Il me fait peur, et il m'attire. C'est moi, et ce n'est plus moi. Je tourne sur moi-même, je regarde les couleurs vives, les tissus qui brillent. Mes yeux ne sont plus mes yeux. Ils sont pareils à des dessins, longs, arques, en forme de feuille comme les yeux de Nada, en forme de flamme comme les yeux de Simone ».

Un livre plaisant du début à la fin, sans aucun temps mort.

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