AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Voyage à Rodrigues (117)

Année après année, les oiseaux traversent le ciel de la baie Anglaise, survolant la mer, le lagon, ou le marécage des roseaux, chaque soir, chaque matin, suivant un ordre immuable comme ce paysage.
Commenter  J’apprécie          10
Pour mon grand-père, les oiseaux de l'océan étaient les seuls signes de la liberté, l'image même de ce monde futur dont il ne pouvait connaître que le seuil.
Commenter  J’apprécie          10
Les oiseaux ne meurent pas, sauf quand les hommes les engluent dans leurs pièges. Ils vivent entre le ciel et la mer, puis un jour ils disparaissent, avalés par l'espace, sans qu'on sache où ils se sont enfuis.
Commenter  J’apprécie          10
Mais le regard des oiseaux avait la dureté même du basalte, leur esprit devait être tranchant et fort comme le vent, comme les récifs sous la mer.
Commenter  J’apprécie          10
Dans l'instant très bref qui sépare le jour de la nuit (mais cela ne saurait s'appeler le crépuscule), les oiseaux franchissent le ciel de la baie Anglaise. Ils viennent du sud-est, de l'extrémité de Rodrigues, ils volent à la hâte vers les îlots de la barrière de corail, au nord-ouest, là où ils ont leurs refuges, sur l'île aux Foux, Pierrot, Baladirou, l'île au Sable, l'île Plate.
Commenter  J’apprécie          10
La brûlure intense du soleil cesse d'un coup, la lumière s'éteint comme une bougie qu'on souffle, et l'on sent le froid de l'espace.
Commenter  J’apprécie          10
J'aime la venue de la nuit ici, c'est peut-être ce souvenir que je garderai le plus fort. En aucun autre endroit du monde cette heure ne m'a semblé plus précise : un basculement quotidien vers l'autre monde, vers l'autre versant de la réalité.
Commenter  J’apprécie          10
Ce sont ces fenêtres reflétant le ciel, tournant vers moi leur regard sans limites, sans durée. Les marches de l'escalier conduisant à la varangue, la lucarne ouverte au sud, dont le volet détaché devait battre au vent de la mer, la pente lisse des bardeaux qui brille au soleil. Demeure immobile dans son mystère, hors du temps, refermant les cachettes d'ombre, les chambres fraîches, les salons, et sous le toit l'immense grenier où tant d'enfants on joué, ont découvert le monde penchés aux lucarnes, ont écouté tambouriner la pluie, et qui porte dans sa poussière comme une mémoire.
Commenter  J’apprécie          10
Ce feu qui brûle encore dans les blocs de basalte et de lave, ce feu sombre du jour et de la nuit, cette voix de la mer et du vent, ce ciel immense, quel autre trésor pourraient-ils procurer, qui n'ait d'abord été fondu et recréé par l'invisible puissance qui est au centre de toutes choses, les force à exister contre le néant?
Commenter  J’apprécie          10
Le soleil brûle, le vent fait glisser la poussière ocre et noire vers le fond des crevasses, les herbes sèches sont une toison morte.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (238) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Voyage au pays des arbres

    Quel est le personnage principal ?

    Jules
    Pierre
    Mathis

    3 questions
    8 lecteurs ont répondu
    Thème : Voyage au pays des arbres de J.M.G. Le ClézioCréer un quiz sur ce livre

    {* *}