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Cette nouvelle est la première oeuvre que je lis de l'auteur. Joseph Sheridan le Fanu est un précurseur du roman gothique et l'un des pères de la figure vampirique, il était donc très logiquement dans la liste des auteurs irlandais que je souhaitais lire.

C'est un bon point d'entrée. Comment ma cousine a été assassinée contient tous les éléments des oeuvres gothiques. Une vaste propriété isolée, des propriétaires à la réputation sinistre, un héros/une héroïne qui s'y rend alors que les habitants lui sont quasiment des inconnus. On y retrouve ce côté fin de règne, en relation avec la période transitoire que fut le XIXe siècle et le passage de flambeau entre la vieille noblesse sans le sou et la bourgeoisie triomphante.

L'histoire est simple mais bien ficelée. Margaret, notre narratrice, se retrouve la proie de son oncle et de son cousin qui comptent mettre la fin sur son héritage. Ambiance clause et angoissante, Sheridan le Fanu parvient à installer une atmosphère particulière en peu de pages. Il arrive parfaitement à nous faire sentir inquiets pour la pauvre Margaret, qui semble si fragile et isolée mais dont la résilience est remarquable.

Ce bon texte joue parfaitement son rôle. L'ambiance gothique inquiétante donne envie de lire les autres oeuvres de l'auteur. Les atmosphères sont bien rendues, les quelques personnages bien croqués... L'histoire est ingénieuse et pleine de suspense, elle parvient sans mal à nous captiver. Prochaine étape ? L'Oncle Silas !
Lien : https://lageekosophe.com/
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Ce fut l'une des premières nouvelles parues de l'auteur, et cet ouvrage que je qualifierai de "mélodrame gothique victorien" de 79 pages est idéal pour découvrir l'oeuvre de Joseph Sheridan le Fanu qui, avec Mary Shelley, est l'un des précurseurs du genre gothique et d'horreur.
Nous plongeons dans un récit rétrospectif sur la vie de la jeune, douce et très pieuse Lady Margaret, et apprenons comment sa cousine Emily fut assassinée.
Margaret elle même, à la mort de son père, (bizarrement on ne parle pas de la mère de notre héroïne, quelle soit vivante ou non) est placée au domaine de Carrickleigh, chez son tuteur, un oncle banni de la haute société pour une suspicion de meurtre, mais lorsqu'elle rejette la proposition de mariage de son cousin, l'oncle adorable devient diabolique.
L'isolement et l'enfermement que subit Margaret sont déjà tellement révoltants, imaginez la suite... le mariage ou la mort !
Deux jeunes femmes livrées à la merci des hommes, la cousine Emily mourra et Margaret sera sauvée... par sa foi.
On peut voir dans ce premier roman des prémices de Carmilla, que l'auteur écrira plus tard, les deux jeunes femmes partagent le même lit.
L'histoire est somme toute assez prévisible, car les ficelles ne passent pas inaperçues, mais la lecture demeure intéressante, (bien que je l'ai moyennement appréciée), les frissons sont distillés quand il faut et la torture est psychologique, on retrouve ce même thème dans Oncle Silas du même auteur, oeuvre toute aussi sombre et noire qui sera écrite quelques années plus tard.
Noir c'est noir... J'enchaîne avec une lecture plus cool...
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
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J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette courte nouvelle.

L'écriture en est simple et si les sentiments de l'oncle et du cousin sont effrayants, et le suspense au sujet du sort de l'héroïne assez intense, il y a une demi-happy end !

Je ne pense pas qu'il y ait une morale quelconque à tirer de cela - l'héroïne a eu une bonne étoile, sans plus mais la plume de le Fanu court si vite et elle nous emporte dans un tourbillon d'émotions intenses pour Margaret.

Bien sûr les méchants sont punis et il y a quand même ce qu'on appelerait maintenant un dommage collatéral ! Pauvre Emily !
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Margaret a hérité d'une grosse fortune, à la mort de son père. Elle est orpheline, elle est sous la tutelle de son oncle, sir Arthur Tyrell . Il a été accusé de meurtre quelques années auparavant. À son arrivée chez son oncle, Margaret se lie avec sa cousine Emily, elles s'entendent bien et deviennent complice . Par contre elle éprouve une forte répulsion envers son cousin Edward, personnage détestable. Il la demande en mariage. Il est intéressé par son héritage. Ce petit livre est bien ficelé et ce lit rapidement d'un traite son ambiance gothique et sombre nous tiennent en haleine.
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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Je me suis replongée dans la littérature irlandaise avec cette nouvelle de le Fanu, que je connaissais simplement comme étant l'auteur de Carmilla. Dès le début du récit, nous savons déjà l'issue. En effet, le texte se présente comme la transcription (par qui ? le mystère n'est pas levé) du récit rétrospectif de la jeunesse de la comtesse D*. Restent à savoir comment les événements se sont déroulés.
Ce qui me frappe d'abord est l'absence de mère. Margaret n'a aucun souvenir de la sienne, celle d'Emily est décédée également. Les deux jeunes filles sont donc livrées à la merci des hommes, qu'ils soient leur père, leur oncle ou leur frère. Je n'éprouve guère de sympathie pour le père de Margaret. Sa piété, son sens du devoir, sa volonté de préserver son nom sont causes de la tragédie qui suivra. Margaret semble toujours vouloir dédouaner son père, sa douceur ne fait que renforcer l'incroyable aveuglement de celui-ci.
Margaret est isolée, toujours, durant son enfance, puis pendant l'année qu'elle passera chez son oncle - cette volonté de se tenir à l'écart du monde est un trait commun aux deux hommes. Qui dit isolement dit aussi enfermement. Margaret ne quitte la demeure de son enfance que pour être enfermée dans le domaine de Carrickleigh, à la merci du plan très bien conçu de son oncle et de son cousin. Les seuls issues qui s'offrent à elle sont le mariage avec son cousin ou la mort - ou bien le mariage puis la mort.
Sauf que la foi de Margaret la sauvera - mais elle n'épargnera pas son innocente cousine. Serait-ce une volonté de le Fanu, d'opposer le discours religieux hypocrite et efficace d'Arthur Tyrell contre la foi sincère et la volonté de rester sans tache de Margaret ? Quel serait alors le crime d'Emily, avoir été droguée par son père - ou avoir trop aimé sa jolie cousine, dont elle n'hésite pas à partager le lit, préfigurant ainsi Carmilla ?
Des zones d'ombre subsistent donc, et assure la complicité avec le lecteur qui sait comment se sont terminées les vies d'Arthur et d'Edward. Plus qu'une nouvelle fantastique, Comment ma cousine a été assasinée m'a fait penser à un conte de fée qui aurait mal tourné. Si j'en crois la postface, il réutilisera le thème de cette nouvelle treize ans plus tard, dans Uncle Silas.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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J'avais lu du même auteur, il y a quelques années "Carmilla", une histoire de deux jeunes filles, dont l'une dépérit mystérieusement quand sa meilleure amie lui rend visite. Au vu de la couverture et du résumé le lecteur actuel comprend rapidement que cette amie la vampirise, mais j'imagine qu'à l'époque de sa parution (1872) la nouvelle ait pu impressionner...
La narratrice n'est autre que la victime et le style est parfois un peu maladroit.

"Comment ma cousine a été assassinée" est assez différent. Pas de fantastique à proprement parler dans cette nouvelle, mais de l'effroi et du mystère. L'héroïne et narratrice est à nouveau une jeune fille à qui il arrive de bien grands malheurs. Orpheline de mère très tôt, la jeune fille est élevée par son père. Lorsque celui-ci décède à son tour, elle se retrouve confié à un oncle, qu'elle n'a jamais vu, mais qui a été accusé de meurtre autrefois...

L'atmosphère est vite étouffante, malgré l'amitié qui la lie à sa cousine, on sent le malheur inéluctable...
Dommage que le format de l'histoire précipite un peu les choses, mais Le Fanu reprendra le thème dans un roman "Uncle Silas", considéré comme son chef-d'oeuvre...
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