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Citations sur Mary Jane (23)

De "galanterie", il n'est bientôt plus question, et la courtisane passe insensiblement à l'état d'infortunée. ceux d'en haut les appellent "occasionnelles", ces femmes de chambre, ouvrières, couturières ou blanchisseuses, qui se vendent paour s'acheter, le plus souvent, l'expédient qui le donne le courage de se vendre. Cercle vicieux, infernal. Cercle. Clos. Dont on ne s'échappe qu'en se remettant à un charité qui tue plus sûrement que la pauvreté la plus noire.

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Si tout le monde, si toute la société vous considérait comme un coupable, est-ce que vous ne seriez pas prêt à tuer ? Et si cette même société vous considérait comme une victime, ne seriez-vous pas déjà morte ?
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Le gin est peut-être un passeport pour certains paradis, mais il ferme aussi sûrement les portes d’autres paradis – Covent Garden, Leicester Sqaure, Holborn, leurs casinos élégants et canailles, et leurs soupers dansants. De galanterie, il n’est bientôt plus question, et la courtisane passe insensiblement à l’état d’infortunée. Ceux d’en haut les appellent occasionnelles, ces femmes de chambre, ouvrières, couturières ou blanchisseuses, qui se vendent pour s’acheter, le plus souvent, l’expédient qui leur donne le courage de se vendre. Cercle vicieux, infernal. Cercle. Clos. Dont on ne s’échappe qu’en se remettant à une charité qui tue plus sûrement que la pauvreté la plus noire.
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Moi, c’est ça qui me fait marrer : il n’y en a pas deux pareils, même si c’est bien tous les mêmes. Quand ils arrivent, tiens, j’essaie, à leur mine, de deviner à quoi ressemble leur bazar. Et je me trompe rarement. Les gros ont des petites bites. Et les maigres des grosses. Les trop courtes. Les tordues. Ah oui alors, et celles qui sont courbées ? Et les molles ? Et les toutes fines et longues ? Et les grosses veinées. Pouah !
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Et jour après jour, c’est la longue suite, la suite sans fin des hommes, des employés, des gommeux, des clergymen, des commis voyageurs, des vieux qui sentent, des gras qui suent, des timides, des violents. Ils ont tous en commun d’être repoussants. Heureusement, il y a le gin.
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Le long du Strand, on trouve des cafés, des restaurants, des commerces de tabacs-fumoirs, tous ces lieux élégants où les hommes aiment à se réunir. Le long du Strand, on trouve aussi ces jeunes femmes - filles, en cheveux, racoleuses, grisettes, fausses fleuristes – marchant à l’aventure d’un pas décidé à l’heure du déjeuner. Et parmi elles, le long du Strand, on peut voir déambuler la silhouette un peu nonchalante de celle qu’on surnomme déjà Black Mary.
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Des usines, des crassiers, des taudis et de la suie partout… les faubourgs de Londres. Londres. Londres ? Le centre du monde, la puissante, l’abondante cité façonnée par le génie de l’homme. Est-ce possible qu’un tel joyau s’accommode d’un écrin de crasse et de misère ? Faut-il avancer encore quand tout, ici, paraît n’être qu’un avant-goût de l’enfer ? Marcher… Marcher sans voir, sans penser, marcher encore… Plus loin peut-être…
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Et vous suivre à Londres ? Qu’est-ce que j’irais y faire ?
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Et d’où on vient, peu importe. On vient de la misère, on vient de l’injustice et des coups de bâton. Les beaux messieurs qui font les lois nous appellent des nécessiteux. Et les paysans nous disent brigands. On est des miséreux. Tu veux voir un brigand ? Tu vois Ian Rooney ? Il est irlandais, lui, et les Llewelyn sont gallois, comme toi, comme la plupart d’entre nous ici. Walker était un ouvrier carrier dans les ardoisières. La roche lui est tombée sur le dos. Walker ne pouvait plus travailler, alors le propriétaire a voulu l’envoyer à l’asile des pauvres. À l’Union, les familles y sont séparées et les enfants meurent à coups de fouet, ou violés par les portiers. On y mange debout dans le froid. Les hommes travaillent à casser de la pierre, ou à faire de la filasse, comme les bagnards. Tu les vois les romanis, tes rôdeurs ? Ce sont d’honnêtes gens. Tout ce qu’ils veulent, c’est garder leur famille et avoir un travail.
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Joseph Barnett, porteur au marché aux poissons de Billingsgate. À ce qu’elle m’a dit, elle était née à Limerick en 63. Et puis sa famille a émigré au pays de Galles, elle m’a dit. Elle disait que, là-bas, elle avait été mariée à un certain Davies. Il travaillait à la mine, et puis ça n’a pas duré. Il n’y a rien qui durait, avec elle.
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