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Il faut dire que les roms ne sont pas très appréciés en Europe. On ne se soucie que très peu de leur sort. Ils sont les victimes d'une peur irrationnelle. Ils font l'objet de fantasme et de stéréotypes.

Constitués d'une multitude de groupes et de famille, les populations tziganes trouveraient leur origine dans le nord de l'Inde, région du Penjab, qu'ils auraient quitté au Xème siècle pour une raison inconnue. Depuis, ils ont sillonné le Proche-Orient puis plus tardivement l'Europe avec leurs roulottes.

Il faut savoir qu'ils ont également été les victimes des camps de concentration nazis durant la Seconde Guerre Mondiale. L'histoire de cette bd basée sur des faits réels commence en février 1939 en Bohême où des enfants sont enlevés. Un policier tchèque va joindre ses efforts pour les retrouver avec une communautés de roms. Malheureusement, ils vont être confrontés à l'horreur perpétuée par les nazis aidés de scientifiques acquis à leur maudite théorie sur les races.

Ce récit est non seulement très bien dessiné mais également bien scénarisé. Il y a un dosage parfait entre les faits historiques et l'intensité dramatique. L'auteur a réalisé un gros travail de recherche notamment au centre de documentation de la Fédération nationales des associations solidaires d'action avec les Tziganes et les Gens du voyage à Paris.

C'est une première pour le dessinateur mais quelle claque. La couverture est magnifique et traduit le ton sépia des 74 pages. Il a su nous captiver d'emblée par un dessin soigné. J'applaudis des deux mains pour un travail de haute qualité sur une belle histoire d'amour familiale.

Je ne vais pas reparler du devoir de mémoire qui semble gaver une partie des lecteurs. Cependant, cette bd permet de découvrir une partie moins connue, mais tout aussi macabre, des abominables actions nazies. Une bd sur un sujet difficile mais néanmoins nécessaire pour comprendre ce que ce peuple a subi. Et peut-être qu'après lecture se développera un sentiment nouveau : celui de les regarder sous un autre angle.
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Batchalo raconte l'histoire d'un groupe de tziganes tchèques pendant la Seconde Guerre Mondiale, un destin tragique trop méconnu de l'histoire. J'ai trouvé le propos édifiant, intéressant, mais je n'ai pas vraiment accroché. le graphisme ne m'a pas particulièrement plus, le trait est un peu raide, la mise en page une eu rigide, et surtout l'effet de sépia est totalement raté. La tentative de rendre les images un peu rétros ne fonctionne pas, elles semblent être trempées dans l'acide, les nuances de lavis tournent vers un orange agressif et franchement désagréable. de plus le ton de l'histoire est assez froid, à la limite du compte-rendu. Si le propos m'a touché, l'histoire en elle-même ne m'a pas passionné et l'émotion qu'un tel sujet aurait pu, ou aurait dû me procurer n'était pas au rendez-vous.
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D'un fait divers d'apparence assez simple - la disparition d'un groupe d'enfants, principalement des Rroms – le récit glisse rapidement vers le récit de la tragédie vécue par les Rroms pendant la 2e guerre mondiale, à savoir la persécution par les nazis dont ils sont victimes (avec les exécutions, les atroces expériences « scientifiques » sur les enfants). Déjà ostracisés par les sédentaires, la destinée de ce peuple va évoluer vers le génocide.
Ce récit est aussi en fil rouge, une histoire d'amour entre Silenka, une « drabarni » (guérisseuse, sorcière pour les Rroms) et Josef, un « gadjo » (un non-Rom) également à la recherche de son fils enlevé avec les autres enfants.
Le scénario de Michaël le Galli est tiré au cordeau, les beaux dessins d'Arnaud Bétend, dans une mise en page assez classique, donnent une réelle densité au récit et le choix des tons sépia conviennent parfaitement à l'atmosphère de l'histoire.
Un dossier documentaire complète utilement le récit, en retraçant l'histoire du peuple tsigane, la politique nazie les concernant, et la situation des Rroms aujourd'hui.
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Allemagne 1939. Les populations tziganes sont présentées comme un danger pour la société. Depuis 1935, ils n'ont-ils pas été qualifiés de « criminels irrécupérables » par le second volet des lois de Nuremberg?

D'abord placés sous surveillance, ils vont être ensuite chassés, internés et exterminés.

Dans cet album de le Galli, nous allons suivre le parcours, plus exactement l'enquête de Josef un gadjo, de Silenka jeune tzigane et sa famille pour retrouver leurs enfants respectifs disparus.

Plusieurs sujets sont abordés par l'auteur : la différence culturelle entre un peuple itinérant et les sédentaires, la fraternité devant les horreurs de l'histoire, les exterminations nazies et expériences sur les adultes et enfants, l'histoire du peuple tziganes.
Le dossier de fin d'album est très bien documenté et mérite une lecture complète.

Quant au dessin, précis, réalisé en monochromie sépia très expressive, il renforce les côtés de tristesse et nostalgie présents dans ce récit.
A découvrir sans hésitation!
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Bohême 1939, c'est une bande dessinée tout en sépia qui est là pour rappeler le traitement fait aux gitans par les nazis. le dessin est magnifique mais les faits sont horribles. Enlèvements d'enfants, expériences médicales, exécutions sommaires, ce peuple opprimé va être l'un des premier à subir les tourments imposés pendant la deuxième guerre mondiale.
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En février 1939, dans un village de Bohême arrive un groupe de roulottes abritant des Cikani, autrement dit des Tsiganes. Ils sont des habitués des lieux, passant régulièrement dans le coin pour proposer leurs services de chaudronniers aux habitants et des liens se sont parfois tissés entre les enfants des villageois et les enfants de Rroms. Mais cette fois, l'atmosphère est tendue car deux enfants du village ont disparu depuis leur arrivée. Quand la police locale vient enquêter dans le camp, ils finissent par découvrir que dix enfants rroms ont aussi disparu. Roman, le fils de Josef, un des policiers, fait partie des disparus et son père décide de s'associer aux Tsiganes pour suivre leurs traces et tenter de retrouver les enfants, kidnappés par les Allemands pour pouvoir étudier le peuple tsigane, considéré par les nazis comme une race dégénérée …
Ce n'est pas tous les jours que le sujet du peuple Rrom dans le contexte de la seconde guerre mondiale est abordé, que ce soit en roman ou en bande dessinée. Souvent méconnu, le destin des Tsiganes sous le régime nazi a été aussi horrible que celui des Juifs, étant étudiés sans humanité par les médecins allemands (entre autres, le terrible docteur Mengele), exploités jusqu'à la mort ou bien carrément gazés dès leur arrivée en camp de concentration. Cet album met en lumière ces évènements, histoire de nous rappeler combien ce peuple a pu souffrir et continue finalement à être mal compris. le dessin sépia est superbe, très réaliste et j'avais presque la sensation de regarder de vieilles photos ou un vieux film en lisant cette bande dessinée. le trait est fin, parfois subtil, très détaillé mais sans lourdeur et j'ai beaucoup apprécié ce graphisme. Quant à l'histoire, elle est très intéressante, très poignante, même si je n'ai rien découvert que je ne connaissais déjà. Mais je pense que le sujet reste quand même peu connu d'une granfe majorité et j'espère qu'une telle lecture permettra à une majorité de lecteurs de BD de le découvrir. On sent que les auteurs se sont appuyés sur des recherches soignées et l'album est complété par un petit dossier pour en apprendre un peu plus sur le peuple tsigane en général et plus particulièrement sur ce qui s'est déroulé pour eux pendant la seconde guerre mondiale. On découvre des gens solidaires, très unis, très attachants, une façon de vivre et un folklore très coloré malheureusement ternis par les exactions nazies. Voilà une lecture que j'ai trouvé enrichissante et émouvante !
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En 1939, dans une petite ville de Bohème, deux enfants tchèques disparaissent. Or au même moment un groupe de "Zigueuner" stationne là. Ces "rroms" (ou "voleurs de poules", comme ils sont parfois - encore - appelés) deviennent des suspects privillégiés, d'autant plus qu'ils s'apprêtent aussitôt à quitter les lieux, en pleine nuit... Ils prétendent vouloir quitter la ville pour aller rechercher certains de leurs propres enfants, qui auraient aussi disparu sans explication.

Commence alors une longue recherche des jeunes disparus, à travers une Europe sous domination fasciste. Or le régime hitlérien, et beaucoup parmis ceux qui agissent sous sa protection ou sous son influence, considèrent ou doivent considérer les tsiganes comme des êtres ethniquement impurs, presque aussi indésirables que les Juifs ...

Cette histoire poignante et magnifique rappelle des épisodes douloureux, et en partie méconnus, des années de la seconde guerre mondiale en Europe. Un dossier explicatif de six pages en fin d'ouvrage situe parfaitement l'histoire de ces enfants disparus et de leurs familles dans ce contexte historique, tout en amenant le lecteur à s'interroger sur la situation actuelle des Roms. J'ai lu cette postface après une vingtaine de page de la bande-dessinée : à ce stade du livre, ceci a peut-être supprimé un peu du suspense ménagé par son auteur mais m'a surtout permis de mieux comprendre son propos.

Le graphisme en lui-même (formes et contours) est agréable. Toutefois, la lecture de l'album (et même celle du dossier) est rendue fastidieuse par le sépia, que j'ai trouvé plutôt désagréable. La couverture en est une illustration, mais ces coloris sont plus ardus à regarder pour les planches comportant des détails que pour un paysage en grand format.

Malgré cette réserve, je recommande la lecture de cette bande dessinée, pour son intrigue, et surtout pour son intérêt historique.

---- Un grand MERCI à Babelio (Masse Critique BD du 13/12/2012) et aux éditions Delcourt.
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Ce que j'en pense: Un groupe de tziganes s'installe en ville et des enfants disparaissent. Il suffit de cela pour faire démarrer une intrigue pleine de rebondissements. le scénario est impeccable avec beaucoup de suspens. L'histoire se mêle à la grande Histoire et nous décrit les horreurs de la seconde guerre mondiale. Bref, j'ai totalement adhéré à cette BD et à son scénario.
J'ai apprécié l'imprégnation dans le monde des Roms. Au milieu de tout ces gitans, il y a Josef un gatcho courageux et aimant qui aide les tziganes et lui aussi se retrouve imprégner par cette culture. Bien que très nombreux, les personnages sont très charismatiques chacun à leur façon et avec chacun un passé spécifique.
L'écriture est délicate et transcrit bien la façon de parler des roms. J'aime le choix de narration, le mélange avec l'allemand. L'écriture est un petit bijou propre et travaillée.
Et si il n'y avait que ça... le tout est complété par des dessins très détaillés et qui décrivent l'horreur de cette guerre. le choix des couleurs est particulier mais j'y ai complètement adhéré. L'effet vieilli colle parfaitement à l'atmosphère générale de la BD.
Le sujet abordé dans cette BD est grave mais traité avec beaucoup de délicatesse et d'émotion. L'horreur est décrite avec pudeur ce qui accentue la violence de ce à quoi nous assistons. Je ne peux en dire plus sans spoiler le livre...

Bref: Une belle découverte dont je vous conseille fortement la lecture.
Lien : http://aufildesplumes.blogsp..
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Après lecture de la BD Des nouvelles d'Alain, j'ai continué à explorer les roms et leur histoire. Batchalo explore justement cette période de l'avant-guerre dans les années 30, lorsque les lois envers les Roms commencent à tomber et deviennent de plus en plus sévères. Jusqu'aux camps ...

Au final, j'ai été moins charmé que je n'aurais pensé l'être, principalement parce que la BD a une histoire qui se veut optimiste malgré tout et va passer quelques points un peu facilement (notamment l'intégration dans la communauté Rom, que je ne pense pas aussi simple) et finir sur une note d'espoir malgré tout. Mais l'ensemble m'a semblé un peu trop linéaire et les personnages trop classiques pour m'intéresser véritablement. Et c'est dommage, j'ai bien aimé l'idée de rappeler que les Roms furent victimes de l'acharnement et de la bêtise tout autant que d'autres.

Niveau dessin, par contre, j'ai beaucoup aimé ! Il y a une très belle mise en image de ce récit, des nuances de bruns parsemant les pages et donnant une coloration vieillotte et en même temps toutes les nuances qu'il faut à ce type de récit. Une bien belle représentation du genre !
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Si la BD sert à rire et à rêver, elle parvient parfois, grâce au talent de ses auteurs et illustrateurs, à nous toucher en profondeur. Matière à réflexion, elle met alors le dessin au service d'un thème fort et complexe, ici le désir et la privation de liberté ; la volonté de vivre dans la dignité. Autant de thèmes au final très actuels, qui nous plongent dans les heures sombres de l'histoire, à la rencontre d'instants de force et d'amour vrais.
Un récit original et documenté, superbement mis en image couleur sépia, ce qui confère à cet album une grande force et une belle sobriété. Une oeuvre poignante à découvrir pour son histoire, malheureusement vraie, mais également pour son traitement, toujours digne et jamais larmoyant.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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