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Citations sur Le Dit d'Aka (suivi de) Le nom du monde est forêt (31)

Mais la nuit reste la même, quel que soit le monde.
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- Je vous prie de m'excuser pour la façon dont je vous ai traité, dit-elle après un long silence. Je n'ai pas aimé vos manière sur le bateau, ni à Okzat Ozkat. J'en suis venue à vous haïr quand je vous ai cru coupable de la destruction de l'herbier de Maz Sotyu Ang, de l'oeuvre de sa vie, et de sa vie. Détesté d"avoir traqué mes amis. Et de m'avoir traquée, moi. Je hais vos convictions fanatiques. Mais je vais essayer de ne plus vous haïr, vous.
- Pourquoi ?
Il avait repris la voix glaciale qu'elle lui connaissait.
Elle cita un passage bien connu du dit :
- "La haine blesse qui la ressent."
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Un refrain prit possession de son esprit hébété : avance qui recule, réussit qui échoue, s'élève qui descend, réussit qui échoue.
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Les pratiques superstitieuses polluent les jeunes esprit. Il est du devoir de chaque citoyen, qu’il soit adulte ou étudiant, de signaler les cours réactionnaires et de porter à l’attention des autorités l’identité des enseignants qui autoriseraient la sédition ou introduiraient l’irrationnel ou la superstition dans leur salle de classe. A la lumière de la Science Pure, nous savons que la coopération fervente de chacun constitue la première des conditions requises à…
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C'était là une donnée simple, mais particulièrement réfractaire au mode de pensée terrien. Pas d'étrangers. Pas d'autres, au sens du mot "autres" qu'il prend sur Terre: l'implacable séparation en tribus, les frontières arbitraires et infranchissables, les haines ethniques entretenues pendant des siècles, des millénaires. "Les gens", ici, ça ne voulait pas dire "mon peuple" mais "le peuple", tout le monde, l'humanité entière. Un "barbare" n'était pas un étranger incompréhensible, mais une personne sans instruction. Sur Aka, tout conflit avait un caractère familial. Chaque guerre était une guerre civile.
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Elle était dehors. Cela avait quelque chose d'effrayant quand elle y reflechissait, mais elle n'y reflechissait guère, tant c'était agréable de s'intégrer ainsi : une voyageuse ordinaire parmi des voyageurs ordinaires, une personne comme on en côtoie tous les jours. Ni explication ni prétexte à fournir, car ils ne lui posaient pas de questions.
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Erreur. Elle n’aurait pas dû le remercier. Les remerciements appartenaient au registre du « discours servile ». Les formules honorifiques, les salutations, les demandes de permission et les expressions de fausse gratitude, tous ce fossiles de l’hypocrisie primitive étaient des obstacles à la franchise entre producteurs-consommateurs. […] Pourquoi ce « merci » grossier avait-il franchi ses lèvres ?
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(Une bibliothèque clandestine, préservée dans des grottes et les montagnes des atteintes des barbares).
A deux ou trois reprises, elle alluma des lampes accrochées aux murs afin d'éclairer les cavernes de l'existence, les pièces sphériques pleines de mots, où le Dit reposait, caché, dans le silence. Sous la roche, sous la neige.
Des livres, par milliers, à la reliure de cuir, de tissu, de bois ou de papier, liasses dans des coffrets peints, sculptés, marquetés, fragments anciens enluminés, parchemins dans des tubes, des boîtes, ou attachés par des rubans, livres sur vélin, sur parchemin, sur papier chiffon, sur mauvais papier, manuscrits, imprimés, livres par terre, dans des boîtes, dans des caisses, sur des rayonnages bancals en bois récupéré sur les caisses. Dans une salle, ils s'alignaient sur deux étagères, creusées dans la paroi sur toute la circonférence, à hauteur de taille et d'yeux. Un labeur de longue haleine, dit Ikak, accompli par les maz (savants) qui vivaient ici quand il s'agissait d'un petit umyazu (école) dont la bibliothèque tenait dans cette pièce. Ils avaient le temps et les moyens de travailler ainsi. A présent, on se contentait de poser des bâches en plastique pour protéger les livres de la saleté et de la roche nue, de les empiler ou de les ranger le mieux possible, de les trier tant bien que mal et, surtout, de les tenir cachés, en sûreté. De les protéger, de les conserver et, quand on en avait le temps, de les consulter.
Mais une vie n'aurait pas suffi à lire ne serait-ce qu'un fragment de ce qu'il y avait ici, ce labyrinthe de mots, cette histoire immense, éclatée, interrompue, d'un peuple et d'un monde à travers siècles et millénaires.
Odiédine s'assit dans une de ces grottes silencieuses, mal éclairées, où des rangées de livres partaient de l'entrée, tels de sombres sillons d'herbe coupée, et disparaissaient dans l'obscurité. Il s'assit à même le sol entre ces deux rangées, prit un petit livre à la couverture en tissu usée, et le posa sur ses genoux. Des larmes roulaient sur ses joues.
p. 140
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Dites-lui que la foi est la blessure que le savoir guérit.
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On appelle les vieux livres des pulpes. La pulpe de papier sert à l’isolation.
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