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L'ultime rivage est le troisième livre du premier cycle de Terremer. Toujours fidèle à cette fantasy humaniste et symbolique, Ursula le Guin évoque un désir humain mythique : la quête de la vie éternelle. Dans ce récit initiatique aux allures de la toute première épopée mésopotamienne, celle de Gilgamesh, on retrouve Ged, cette fois archimarge, en compagnie d'un jeune prince. La magie se dérègle aux quatre coins de Terremer, il semble urgent de réagir et c'est ensemble qu'ils partiront. Qui est l'ennemi ? Quelle est véritablement la quête ? On le découvre doucement dans ce cycle. Les moments de réflexion, les parallèles entre notre monde et celui de Terremer sont nombreux, et c'est tant mieux. Cette fiction résonnera longtemps dans votre esprit. C'est un incontournable encore une fois de ce que l'on fait de mieux en fantasy.
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Le sorcier Ged est chargé de recoudre la trame du monde, déchirée par un mal mystérieux. Il est ici le garant de cet ordre cosmique, duquel dépendent les traditions et l'harmonie de l'univers de Terremer. Le point de vue magique, les belles scènes et la narration font de ce roman une très agréable lecture.

PS de 2019. Et c'est tout ? Henri, tu n'as rien de plus à dire ? Quand même, si ... Ce mal mystérieux dont le monde meurt, cet ordre cosmique mis en péril et qu'l faut remettre d'aplomb, c'est l'orgueil d'un homme qui en est l'artisan. En termes surnaturels et métaphysiques, ce troisième roman du cycle apporte une leçon d'humilité ... écologique. Des années à l'avance, Ursula Le Guin s'attaque au transhumanisme et à ses délires.


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Après deux premiers tomes très réussis, la série de Terremer se poursuit avec une nouvelle façon originale d'aborder un roman initiatique en en laissant absente la violence. Ged, héros devenu maintenant âgé, devra s'en remettre a l'inconnu et aux autres pour avancer, au travers du personnage d'un jeune prince qui décide de le suivre sans trop savoir pourquoi.
Confrontation de l'âge et de la jeunesse, du lâché prise et de la volonté de comprendre, Ursula le Guin nous entraine loin dans l'introspection et démontre que l'aventure n'a pas besoin de guerres ni d'armes pour nous faire rêver. Elle est ici riche et intérieure, et donne envie de grandir quel que soit l'âge auquel vous déciderez de lire ce volume.
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Que c'était loooooong. Il faut dire que ce troisième et dernier volet du premier tome répète les mêmes recettes des deux tomes précédents. On retrouve Ged, certes plus âgé. Avare en parole, mais quand il ouvre la bouche c'est pour des leçons de philo à n'en plus finir.
Dans le genre roman d'apprentissage avec leçons de philo, je préférais Jacques le Fataliste, au moins c'était rigolo. Parce que Ged vieux n'est pas super fendard.

Et donc ce roman met également en scène un jeune homme, Arren, qui va apprendre aux côtés du vieux mage. Et puis c'est reparti pour un tour : le voyage sur les eaux de Terremer, à la rencontre des peuples. Et puis la rencontre avec le Mal, et puis la Baston et puis la force du langage et puis l'écriture très tranquillou de l'autrice et puis... bref on connait la chanson.

Rien de nouveau sous le soleil dans ce tome. Que j'ai lu en diagonale une bonne moitié.

Le final m'a surprise, en revanche, même si sa construction et la manière dont il est amené suivent le modèle des deux premiers volumes. Mais il clôt particulièrement bien ce premier tome qui constitue une trilogie complète.

J'avoue avoir terminé avec un ouf de soulagement, malgré tout...
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Je considère "L'Ultime rivage" comme le meilleur des trois romans de Terremer que j'ai lus pour l'instant.
Une digression pour commencer: J'ai découvert l'univers de Terremer par le film du Studio Ghibli, "Les Contes de Terremer". Celui-ci, réalisé par Goro Miyazaki, le fils du grand Hayao Miyazaki, est " librement inspirée des premier, troisième et quatrième livres du cycle de Terremer, de Ursula K. Le Guin : le Sorcier de Terremer, L'Ultime Rivage et Tehanu" (Wikipedia). Je me demande bien pourquoi, car non seulement ce roman est bien meilleur que le film, mais rien que le voyage dans la Contrée Aride (comme est nommé le monde des morts) aurait donné l'occasion d'une scène d'animation d'anthologie. Or, point de Contrée Aride dans le film.
Les dragons sont également sous-exploités dans le dessin animé, alors que dans "L'Ultime rivage", on apprend à mieux les connaître. Ce ne sont pas que des animaux, ils possèdent un langage. Ce ne sont pas que des créatures maléfiques et perverses comme on peut rencontrer dans les contes de fées, certaines mythologies occidentales, l'univers de Tolkien ou même tels que ceux dépeints dans "Le Sorcier de Terremer". On en découvre deux qui sont devenus les amis de Ged, sans pour autant être comme Fuchur (Falcor) dans "L'Histoire sans fin". On a plutôt l'impression d'êtres supérieurs, par-delà le Bien et le Mal, qui verraient les humains comme des insectes, mais capables de collaborer avec des mages d'exception pour sauvegarder l'Équilibre.
Le roman offre également deux images de l'humanité. D'abord, lors du passage des personnages à Horteville, on est confronté à une humanité détestable composée d'escrocs, de vendeurs de hazia (une drogue qui réduit les consommateurs à l'état de morts-vivants) et de pirates esclavagistes. Les habitants de Lorbanerie ne sont pas tellement plaisants non plus, mais pourraient à la rigueur être excusés par leur désespoir et leur perte de joie de vivre.
Au contraire, les Enfants de la Haute Mer, peuple nomade vivant sur des radeaux au beau milieu de la mer occidentale, pourraient éventuellement commencer à faire germer en nous l'idée qu'il ne faudrait éventuellement pas totalement désespérer de l'humanité.
Cette fois-ci Ged, devenu Archimage, voyage en compagnie du prince Arren d'Enlade. On voit évoluer ce dernier, adolescent au début du roman, jusqu'à ce qu'il devienne un homme et le nouveau roi de l'Archipel. Il passe souvent de l'élan chevaleresque qui le fait d'abord se mettre au service de Ged, puis qui l'aide à aller dans la Contrée Aride et en revenir; à des périodes de doute et de désespoir. Ces changements d'humeur semblent cependant plus logiques et compréhensibles que le comportement de Tenar dans "Les Tombeaux d'Atuan".
Certes, je ne sais pas encore ce que réserve le prochain roman, "Tehanu", mais je pense que si vous ne devez lire qu'un seul livre du Cycle de Terremer, c'est celui-ci.
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L'Ultime Rivage est le troisième volet du cycle Terremer, le dernier de l'édition françaide de la trilogie "Terremer". C'est également une sorte de synthèse des deux premiers romans, avec des éléments similaires : un voyage d'île en île, le parcours initiatique d'un personnage secondaire, une quête majeure et personnelle, et Ged comme dénominateur commun.



D'ailleurs, l'archimage de Roke s'engage dans une mission des plus périlleuses qui voit l'ensemble de Terremer sombrer peu à peu dans l'apathie; la magie et le peps de la vie s'évanouissant de concert. C'est donc un voyage aux confins du monde, éprouvant ses convictions, ses pouvoirs magiques et lui-même. Ses seuls atouts : sa sagesse, son coeur et un jeune prince, Arren.



Ce jeune homme que le lecteur découvre au début du roman est un adolescent encore inconscient du danger et forcément invincible dans son esprit. Puis, peu à peu, Arren va découvrir le doute ainsi que la peur. L'angoisse palpable qui s'empare de lui au fil des pages lui fait prendre conscience de sa fragilité, de la vacuité des titres face au danger et au combat ultime.



"J'aime la vie, ne dois-je pas haïr la fin ? pourquoi ne devrais-je pas désirer l'immortalité?"



Une fois encore, c'est par l'acceptation de soi dans sa globalité et dans l'humilité qu'il puisera la force d'accompagner Ged jusqu'au bout de leur route, et peut-être de renverser le destin... Ursula le Guin invite le lecteur à suivre l'évolution de ce personnage accompagné du guide "spirituel" que représente l'Epervier.



Au delà de cette quête incertaine, c'est de l'existence même dont il est question : aussi bien la manière de la vivre mais aussi dans l'acceptation de sa fin. En fait, la magie de la vie réside surtout dans de petites choses telles que le chant, la danse, l'émerveillement ou bien le bonheur du travail bien fait. Ces questions - comme toujours avec l'auteur américain - sont abordées avec sensibilité et tact, à travers le regard du jeune Arren. La traversée n'est pas seulement une quête initiatique, elle est avant tout spirituelle, d'une part avec le prince qui s'ouvre à l'âge adulte et d'autre part avec Ged confronté "à ses démons" puis conforté dans sa sagesse.



"Je sais qu'il n'est qu'un seul pouvoir qui vaille qu'on le possède. Et c'est le le pouvoir non pas de prendre mais d'accepter. Non pas d'avoir, mais de donner."



L'Ultime Rivage propose aussi de visiter différents lieux et contrées de Terremer. La rencontre avec le Peuple des radeaux vaut à elle seule le détour : une communuaté qui vit sur des constructions en bois, se laissant dériver sur la haute mer au gré des courants marins, ne touchant terre qu'une seule fois dans l'année. Leur vie est entièrement façonnée par la mer, ses aléas, ses prodigalités et ses prodiges. du coup, malgré une ascendance commune avec les autres peuplades de Terremer, leurs récits, langue et coutumes ont évolué indépendamment.



Le rythme ne s'est pas accéléré par rapport au deux autres romans, ce tome demeure tout autant équilibré et savoureux. La sobriété est toujours de mise que ce soit dans le choix des termes ou des métaphores. Les personnages, surtout Arren, sont croqués à la perfection. le lecteur suit son évolution, ses dilemmes avec plaisir et angoisse, et achève le roman particulièrement satisfait de sa maturité acquise. L'action n'est pas remisée au placard pour autant ni la magie, elles participent à l'équilibre d'ensemble.



Il s'agit là de fantasy mature dans la progression proposée, la dimension spirituelle et le sentiment d'achèvement perçu une fois la dernière page tournée (mature, pas dans le sens Dark fantasy, ni par quelque notion d'exclusion que ce soit).



Personnellement, c'est le tome qui m'a le plus emballée et touchée. Je l'ai trouvé magique et poétique. Il est également possible de trouver des traces de son influence dans nombre de récits postérieurs : L'épée de Vérité de Goodking, la fantasy de Sanderson, ou bien encore de K. Britain...
Lien : http://lmauget.wix.com/albed..
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Pour la première fois depuis le début du cycle Terremer, il y a une menace, un mal tapi au bout des mers que les personnages doivent débusquer et confronter. Une petite dose de manichéisme donc, mais jamais simple chez Le Guin, finalement, une avidité, une faiblesse humaine. Les scènes de découvertes de peuples et de mondes se succèdent, on est souvent fasciné à la façon de Dunsany, et puis il y a des dragons magnifiques , malgré les clichés inévitables. Enfin un remarquable voyage au pays des morts !
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Troisième tome du cycle, toujours Terremer avec un long voyage et des rencontres, comme le peuple des radeaux et les dragons, toujours jeunesse avec le point de vue subjectif d'un jeune homme partant en quête dans un monde malade, toujours initiatique avec comme guide un Ged de la maturité devenu un maître (trop ?) plein d'enseignements, toujours simili taoïste avec de très belles pages sur l'équilibre, la vie et la mort, l'action ou l'inaction, mais une quête que j'ai trouvée un peu confuse, peu passionnante, une atmosphère de fin de cycle (mais Le Guin y reviendra, et moi aussi), et désolé, pas beaucoup de temps pour développer cette critique, atendez celle de Siabelle.
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Troisième roman du cycle de Terremer, troisième chef d'oeuvre signé Ursula K. le Guin. Et comme elle a visiblement choisi d'éviter de se répéter, elle signe une fois de plus un roman très différent des précédents, par le sujet traité comme par le ton.

Cette fois-ci, on a affaire à un roman initiatique et philosophique, une errance davantage qu'une quête, ou deux personnages partent en voyage, d'île en île, en cherchant à régler une situation bien réelle, mais qui nous est surtout racontée comme une réflexion autour de la mortalité humaine et des différentes manières de la vivre, ainsi qu'une méditation sur ce qui fait la qualité d'un individu. Par moments, on entre presque dans le territoire du Petit Prince de St-Exupéry, avec les îles qui jouent le rôle des planètes, et Epervier qui campe l'aviateur.
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Troisième livre de la trilogie Terremer, L'Ultime Rivage clot parfaitement l'oeuvre d'Ursula le Guin. Ged est devenu le grand archimage et se trouve devant son plus grand défi.

Ce livre est l'aboutissement des pensées et des théories développées dans les deux premiers. Elles ont atteint leur maturité comme Ged garant à présent de l'équilibre du monde.

Quand on referme ce livre, on a l'impression d'avoir mis en place la dernière pièce du puzzle et il est rare de voir une trilogie si bien équilibrée. Les thèmes principaux sont bien présents, l'équilibre, la destinée et la responsabilité.

Ged transmet une partie de son savoir au jeune Arren qui va l'accompagner dans cette nouvelle quête qui nous fait voyager entre les îles de Terremer.

C'est en tout cas avec un grand plaisir que j'ai suivi ces aventures qui sont bien plus que simplement distrayantes, elles passent des messages et des valeurs qui sont le fondement même de ce monde archipel.
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