Si les éditions Théâtrales ne font pas toujours de choix judicieux en terme de couverture, l'histoire est bien menée et qui plus est, dans une typographie agréable. On assiste à l'éveil du jeune héros à sa véritable nature puis à son évolution de "Ogrelet" à Simon.
Le petit garçon a été élevé par sa mère dans l'ignorance, "nourri des légumes du jardin" et loin de tous. Mais l'école l'amène à s'ouvrir aux autres et à son environnement. Il se constate bien plus grand que les enfants de son âge (6 ans), découvre la couleur rouge ("Je me méfie des effets de cette couleur sur l'esprit fantasque de mon fils"), l'odeur puis le goût du sang. Sa scolarisation et la socialisation qui va avec amènent des dangers, des tentations, et le voilà qui échappe au cocon familial ("J'aimerais mieux que tu restes avec moi"). Sa mère le juge prêt à écouter son histoire ("C'est ce que ton père m'a raconté et je l'ai cru").
Pour Simon ("Ne m'appelle plus
l'Ogrelet!"), c'est le rejet: "Je n'ai pas besoin de père. Je n'en ai jamais eu et je n'en veux pas". Hors de question pour lui de ressembler à son géniteur. Dans "un face-à-face entre moi et moi-même", il se lance dans trois épreuves afin de combattre son ogreté et gagner sa liberté ("Je ne veux pas vivre caché et inquiet jusqu'à la fin de la vie"). Avec toute sa détermination d'enfant, il nous prouve ainsi qu'on peut lutter contre l'hérédité!
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