Une bien jolie pièce pour les petits. Léo, petit garçon curieux, sort pour la première fois dehors et part découvrir le monde. Elise, sa soeur, elle est plus prudente, peureuse : le monde lui fait peur, elle craint de quitter le rythme habituel, rassurant et confortable de leur vie.
Mais Léo veut grandir, et pour cela il a besoin de vivre ses propres expériences. Elles sont petites, mais elles sont essentielles : marcher dans le sable, tremper les pieds dans l'eau, faire le tour du monde (ou de la plage), passer le pas de la porte, tomber.
Elise, à la fois plus lentement et plus franchement, va elle aussi parvenir à se détacher de ses angoisses.
Un bien joli apprentissage.
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Souliers de sable est une très belle surprise. Je vais travailler le théâtre avec mes élèves et ma collègue m'a donné deux livres de Suzanne Lebeau à lire. Celui-ci est très poétique !
Elle nous raconte la vie de deux enfants qui découvrent la vie.
Un jour, Elise ne se réveille pas à la fin du sablier qui régule leur vie et Léo va tenter de débuter la journée sans l'aide de sa soeur.
Malheur à lui, les souliers s'échappent et il part à leur poursuite en-dehors de sa chambre.
Il va alors découvrir des sensations nouvelles comme courir, patauger dans l'eau, et de nouvelles choses comme les fleurs, la colline, la rivière et les nuages.
Tout le ravit ! Tout est émerveillement !
A l'inverse, sa sœur part à sa recherche de son frère et sera terrorisée par ce monde dangereux d'après le livre qui lui explique étrangement la vie qui l'entoure.
Mais au fur et à mesure de leur avancée, Elise s'apercevra que ce que lui raconte son livre n'est pas forcément vérité !
A découvrir !
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Léo est dehors...Dehors !
Il ne connaît pas les pierres qui font tomber, il n'a jamais croisé de visages inconnus...
Ne sait pas traverser la rue.
Il va se perdre.
-Du sable...
(il remet sa main dans l'eau et découvre le fond tout en sable)
-Du sable... qui joue dans l'eau, sans compter les minutes. Élise !
Je ne peux pas ouvrir la porte de dehors ! Vous êtes des souliers de maison, pas des souliers de gazon.
Les souliers insistent, font un joyeux vacarme. Léo essaie de les rattraper, court derrière, essoufflé, affolé,
en lançant des "Chut" inquiets.
(Arthur)
Les souliers courent
sur la route qui ne se finit pas
et le vent sur mes joues est doux...
Je cours aussi vite que les souliers,
même pieds nus...
Elle ferme les yeux et se force à faire semblant de dormir
mais chuchote ses regrets.
Sur la pointe des pieds, Suzanne Lebeau, Éditions Théâtrales
Interprété par Leïla Chik et Alban Gérôme.
D'après les illustrations de Violette Vaïsse.
Avec le soutien de la Préfecture de la Seine-Saint-Denis.