Et puis au détour d’un cancer, tu vis ce lancinant cauchemard, pourtant improbable et injuste. Moteur! Et la fiction devient réalité... Et tu te retrouves comme un con à parler à un pot plein de cendres, à faire semblant...
Et il vaut mieux me parler à moi que de se retrouver entre les paluches de mon gros collègue qui a une fâcheuse tendance à claquer le beignet des muets et à leur laisser, en guise de cadeaux, des trèfles à cinq feuilles en travers de la figure.
Un tank fait flic par la grâce de la fée psychotique qui s’était penchée sur son berceau blindé. Un golem de muscles animé par la seule magie du code pénal.
Ça arrivait aussi rarement qu'une pensée sensée dans la tête de Luc Ferry...
— Deux trous dans la carotide, espacés de quatre centimètres. C’est le même mode opératoire que pour mon Ophélia. Ces trois filles ont été vidées de leur sang, Daniel. Et j’imagine que ce sera pareil pour les deux autres…
— Put… On en est à six victimes, grinça Mehrlicht.
— Ça ne peut être que le même tueur, dit Dossantos.
— Et on en revient à notre vampire…
Même à distance et malgré le brouillard, je ne pouvais me tromper, confronté à cette géante silhouette dans son costume noir, ses longs bras pendants, sa chevelure noire abondante et brillante. Et son visage livide et apathique. Le visage de la mort. Je l’observais de loin, fasciné, abasourdi par cette rencontre. Par réflexe, ma main s’est aussitôt enfoncée dans ma poche et refermée sur mon canif.
Le monde, depuis quelques années, prenait un virage despotique terrifiant, abrogeait les libertés, multipliait les interdits. Une morale tyrannique et bécasse s'était installée, qui prônait le politiquement correct, le bio, l'écriture inclusive, la bienveillance, la vapoteuse à la barbe à papa, et bannissait l'opinion et le second degré.
Facebook et Twitter étaient devenus des confessionnaux planétaires où le virtuel s'accommodait d'une vérité embellie pour le prix d'un "like", un pouce pour seul salut et l'indifférence comme pénitence.
C'est le karma qui frappe, qui vient clamer son dû.Je suis un kermit karmique ... Allô
Plus rien ne le surprenait . Au point où en étaient la mode et la décadence généralisée de la société , pourquoi ne serait-il pas tendance de porter un tire bouchon en pendentif ?Ce n'était finalement pas plus saugrenu que de s'habiller en suppôt du diable où de se mettre des clous dans le nez . Indéniablement , Merlicht en connaissait un rayon sur la mode .