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Mademoiselle, à la folie ! est un joli livre mélancolique sur la folie qui tombe sans prévenir (ou presque), sur la solitude de deux femme face à celle-ci et sur une amitié inébranlable.
Ce récit à deux voix (victime et soutien) est un beau titre où la légèreté côtoie la gravité. J'ai été transportée dans la vie de la comédienne et dans son évolution inexorable dans la maladie (dont le sujet, jamais nommé, n'est que survolé), touchée par une Mina incroyablement forte et patiente, et j'ai parcouru ces pages le sourire aux lèvres mais aussi avec quelques pincements au coeur…
Pascale Lécosse signe un premier roman frais, dans lequel sa Mademoiselle, digne, jouera son rôle jusqu'à la fin...................................................................
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Mademoiselle, c'est Catherine Delcour, 48 ans, comédienne fantasque et talentueuse. Elle va être décorée sous peu de la légion d'honneur par le président de la République, une reconnaissance de son succès et de sa carrière déjà bien remplie. Mais peu à peu Catherine à la mémoire qui flanche.
Mina Flammand, sa fidèle assistante est là pour l'accompagner et l'aider, même si elle ne veut pas réellement voir que la maladie est là, insidieuse. Jusqu'au moment où le spécialiste lui confirme que la maladie est irréversible, et que ce qui fait le sel de la vie, les souvenirs, s'en va peu à peu de façon inéluctable.
Difficile chemin de ceux qui souffrent de cette maladie, Alzheimer ou d'autres formes de sénilité aux symptômes quasi identiques, et qui oublient peu à peu. Car qui est-on et que reste-t-il d'une vie si l'on ne se souvient plus de rien ? Difficile chemin aussi pour ceux qui marchent à côté des malades, les soutiennent dans leurs souffrances et leurs oublis. En peu de pages, et avec un parti pris plutôt gai qui pourtant ne choque pas, Pascale Lécosse fait passer émotions, douleurs, incertitudes et chagrins, et bouleverse son lecteur.

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J'ai savouré avec délectation ce livre avec toute son impertinence, son ironie, sa lucidité, sa douleur, son humour.

J'ai apprécié ses faux-fuyants mus par la seule volonté de bien faire et de rendre plus doux le temps restant avant que les ravages de la maladie emportent la spontanéité, les rires, les confidences, les désaccords : la vie en quelque sorte.

J'ai aimé l'amitié inconditionnelle de Catherine, actrice reconnue et de Mina, son assistante devenue son amie qui veille jour et nuit sur elle. Devenue son équilibre et ses repères.
Car Catherine est tout à fait consciente, par moment, de la manière dont la maladie va transformer sa vie.
Une tendresse certaine unie ces deux femmes, qui viennent de partager une même existence : celle de Catherine.

Je me suis laissée porter par cette écriture ponctuée de phrases courtes et agrémentée de ces mots succincts qui en ont font toute leur force ; de ces descriptions brèves qui accentuent l'urgence de la situation et de son côté irréversible.

J'ai découvert un récit émouvant, dont la finesse de l'écriture associée à la légèreté permettent d'atténuer un peu le poids de cette souffrance vécue différemment par ces deux femmes, devant l'inexorable.
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Jolie et triste histoire d'une grande comédienne - pour qui la mémoire est un outil de travail - Catherine, artiste encore jeune, séduisante, charmeuse, qui vit une liaison depuis des années avec un « Jean », ministre de la Culture et de la communication. A la veille de la cérémonie de remise de la Légion d'honneur, on dirait que tout se mélange un peu dans sa tête. Des coupes de champagne avant onze heures du matin, des embrouillements de souvenirs, de toutes petites absences, un regard qui se perd, des idées venues on ne sait d'où... La consultation d'un neurologue sera sans appel. La maladie est déjà bien installée.

Mina, l'amie de toujours, l'assistante qui veille au confort de Catherine, dans l'ombre, qui la protège et, surtout, qui cache le terrible secret, Mina est dévastée. Place des « aidants », que personne n'aide, eux. Douleur de l'amie tendre et dévouée, qui n'en peut plus de se taire et finit par avouer à l'amant.

Après la splendeur, la misère d'une vie qui ne peut se raccrocher à rien. le choc est forcément terrible pour le malade, pour ses proches, mais peut-être totalement inacceptable dans ce monde de la scène où le paraître est primordial, où la chute après la gloire est intolérable.

Quand la hantise du « trou de mémoire », connue de la plupart des comédiens, se transforme en certitude de ne plus pouvoir jouer, ne plus être en mesure de vivre sa vie de passeur de textes, de quel désespoir n'est-on pas capable ?

De beaux personnages se croisent dans ce livre, s'aiment et vibrent et souffrent ensemble. L'écriture de Pascale Lécosse est chaleureuse, sensible, alerte et vive comme une écriture théâtrale. Saynètes drôles et émouvantes alternent, jusqu'au final, prévisible et inattendu à la fois.

Évidemment, on va se poser la question : comédienne passée par le Français, actrice de cinéma, d'origine russe, frappée de la maladie d'Alzheimer, de qui parle-t-on ici ? est-ce un roman à clef ou une pure fiction qui, comme toute bonne fiction, est parfaitement plausible ? Peu importe, c'est un premier roman réussi.
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Éditions De La Martinière – Parution le 17 Août 2017

Lorsque vous ouvrirez ce livre, vous ne pourrez plus le refermer. Lorsque vous commencerez sa lecture, vous serez subjugué. Lorsque vous ferez connaissance avec Mina et Catherine Delcourt, vous serez charmé.
Pascale Lecosse nous entraîne, à travers ces quelques pages, dans une complicité hors pair liant ces deux femmes. Mina s'occupe de tout. D'elle. de sa vie. Elle. Catherine. Que ce mal ronge. Petit à petit. La diminue…

« Je voudrais revoir Mina, pour elle me dise avec qui je suis, avec qui je vais et vers quoi. C'est si pénible sans elle. »

Mais malgré cela, elle garde un peu d'humour. Beaucoup d'amour. Un peu de sagesse.
Cette maladie les use toutes les deux.
Mina est toujours là pour elle. Elle est son double. Sa mémoire. Son amie. Fidèle.

« …quinze ans d'amour et de dévouement. »

Il est aussi question de passion. L'amour que Catherine voue à Jean. Pas toujours présent. Mais elle l'aime tant…

Tout au long de cette lecture, nous sommes les témoins impuissants de la descente dans l'oubli de Catherine. Mais aussi du dévouement de Mina. D'une écriture très poétique et théâtrale, Pascale Lecosse dresse les portraits de ces deux femmes unies, pour toujours, même après…
A vous de faire leur connaissance… les larmes aux yeux…
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Quelques traces blanches sur une couverture rouge, un titre pour le moins mystérieux, et pourtant une grande curiosité, un désir de l'ouvrir tout de suite… je l'ai refermé à peine deux heures après… c'est Mademoiselle à la folie ! premier roman de Pascale Lécosse.

Emportée par l'écriture nerveuse de la romancière, j'ai eu l'impression de voler au-dessus de ses courtes phrases, de courir, d'aller vers quelque chose qui à la fois m'attirait et m'inquiétait. Catherine Delcour, actrice, est au sommet de son art lorsque nous la rencontrons "Le théâtre est ma façon de vivre, je l'aime à jamais, et le cinéma ma façon de travailler, je ne peux me passer ni de l'un ni de l'autre." Malgré ça, quelque chose se dessine, quelque chose de flou, que j'ai ressenti sans trop savoir, une impression, une intuition… Elle est entourée de sa fidèle Nina, à la fois assistante, confidente, soeur, souffre-douleur ? et de Jean son amant depuis quinze ans, jamais vraiment là, doté qu'il est d'une femme… Mais Catherine doute tout à coup… "Jean aligne les questions, les unes après les autres, me parle de mille choses qui m'étourdissent. Comme une armée en déroute, les mots désertent, les idées sortent des rangs pour me livrer bataille."

Pascale Lécosse a pris le parti de parler de LA maladie avec légèreté, par petites touches, allusions, métaphores. La pathologie n'est jamais précisément citée, mais suggérée et abordée d'un double point de vue : celui de Catherine, fantasque et tragédienne dans l'âme et celui de Mina, la sage devenue le garde-fou. Pour l'égoïste que je ne pense pourtant pas être, la perte de contrôle mental est difficile à supporter. Elle me fait peur et mal. Je me suis petit à petit recroquevillée mais suis allée au bout.

Si je reconnais à ce texte nombre de qualités, sensibilité et finesse, sobriété des mots utilisés, luminosité des sentiments, si sa lecture m'a intéressée, il m'a manqué un petit quelque chose, une certaine puissance, peut-être, pour être tout à fait envoutée.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Mademoiselle, à la folie !Pascale Lécossetous les livres sur Babelio.com

« Mademoiselle », c'est Catherine Delcour, actrice réputée qui a tourné dans les plus grands films et joué sur les plus grandes scènes de théâtre.

Sa vie ressemble aux bulles de champagne qu'elle apprécie tant. Mais Mina, son assistante et meilleure amie depuis plus de 20 ans, remarque que Catherine a des pertes de mémoire, des absences, des comportements un peu bizarres.

Elle ne veut pas l'inquiéter mais finit par la convaincre tout de même de consulter un grand spécialiste parisien des maladies neurologiques. le diagnostic tombe comme un couperet : Catherine souffre d'une forme précoce de la maladie d'Alhzeimer et aucun traitement ne permettra d'en atténuer les effets.

Mina fera alors tout ce qui est en son pouvoir pour protéger Catherine et que personne ne soit témoin de sa déchéance.

Dans un style profond mais léger, voire drôle parfois, Pascale Lécosse décrit la descente aux enfers qu'est cette maladie. Elle fait alterner les voix de Catherine et de Mina pour nous faire ressentir les tourments de la malade dans ses moments de lucidité, la violence dont elle peut faire preuve vis à vis de son entourage dans les pics de la maladie ; mais aussi la douleur des proches, la patience et le courage qu'il faut avoir pour s'occuper d'un proche atteint de cette terrible maladie.

Elle décrit également de façon admirable l'amitié profonde entre deux femmes. Excellent moment de lecture et une auteure à suivre.


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Catherine est une comédienne célèbre, Mina sa fidèle assistante, qui vit chez elle ou dans un studio au-dessus quand elle reçoit Jean son amant, marié et Ministre de la Culture. Elle a quelques mois de répit pour apprendre son prochain texte quand son père décède brutalement.
Fatiguée et déprimée, Catherine oublie des détails sans importance, cherche un bijou que Mina ne lui a jamais vu au cou. Mais un soir, elle demande à son assistante de tenter de joindre son père…
Un autre jour avec son amant, elle ne se souvient pas que son propre père était juif russe ni qu'il avait conservé son pseudonyme de Résistant Delcour et abandonné son nom russe…
Catherine voit de plus en plus souvent une journaliste assise dans son salon. Elle s'énerve de plus en plus fréquemment contre Mina, qui subit en outre l'hostilité de Jean.
Elle s'achète un carnet pour noter tout ce qu'elle fait et pouvoir le « réviser ». Elle y note scrupuleusement le diagnostic du neurologue. le nom de la maladie n'est jamais écrit dans le roman, mais le lecteur comprend assez tôt dans le volume.
Les trois personnages ont des moments d'optimisme : Catherine est encore capable de retrouver les noms des personnages de Racine et de réciter leurs tirades. le seul souvenir personnel qui refait surface tout au long du livre, c'est la perte de l'enfant de Jean au troisième mois de grossesse, avec le seul soutien de la fidèle Mina. Mais soudain, elle croit partir dans une maison de vacances où elle allait avec ses parents ou confond le visage des vivants, en particulier ceux d'un ancien amant et de Jean.
Le chaud et le froid soufflés sur les personnages, l'évolution de leurs rapports tiennent le lecteur en haleine jusqu'au dénouement.
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Court premier roman mais efficace sur ce drame, pour peu que comme moi on l'ait vécu chez des proches, qu'est celui de l'effacement progressif mais, hélas irréversible de la mémoire et de sa propre existence. C'est en 125 pages que Pascale Lécosse fait vivre son lecteur un huit clos à la fois dramatique constitué de nombreux échanges percutant, comique mais surtout sensibles entre une actrice de renom, Catherine Delcour, au faîte de sa carrière, et sa secrétaire et amie, Mina. Comédienne, tragédienne, atrice de cinéma comme de théatre, Catherine, dont on ignore à quel moment elle prend vraiment conscience de son mal, livre quelques souvenirs et bribes de ses journées dans un carnet alors que Mina tient aussi de son côté une sorte de carnet de bord des dernières semaines de celle dont elle est à la fois la fidèle complice, la confidente, la secrétaire particulière et l'agent de liaison avec le public passionné de son égérie.

Les journées passent entre moment de joie et de clairvoyance, où l'une comme l'autre nous livre les grandes étapes de la carrière de Catherine, ses grands rôles, son histoire d'amour chaotique avec Pierre, homme politique marié et amant de longue date, les jalousies ou instants de confrontation entre Pierre, Mina et Catherine. Mais aussi la lente descente vers l'envers comme les premiers troubles de la mémoire, les élécubrations sur des pseudo objets volés, et toute la force et le talent de Mina pour continuer à rester aux côtés de celle qui est son alter égo, son amour et le sacrifice de sa propre vie. Se battre pour trouver les bons termes, la bonne attitude aux excés de langues ou de critiques de Catherine, la protéger de l'extérieur, sauver autant que faire se peut les apparences et maitenir Pierre à l'écart de la réalité du mal qui la submerge. C'est aussi une réflexion sur le maintien utile ou non de la vie à tout prix.

On peut parfois effectuer un travail de rapprochement avec Annie Girardot et le récit porté à l'écran de son combat contre la dégénérescence mais pour un lecteur qui a eu l'occasion d'être confronté à un tel fléau parmi ses plus proches, c'est un récit exceptionnel, sans excés de pathos et d'une grande sensibilité, les échanges sont parfois croustillants, vifs, cruels mais de grande justesse.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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« Je m'appelle Catherine. Catherine Delcour. J'aurai quarante-huit ans dans quelques mois. »
Catherine Delcour, alias Mademoiselle est une comédienne très réputée. « le théâtre est ma façon de vivre, je l'aime à jamais, et le cinéma, ma façon de travailler, je ne peux me passer ni de l'un ni de l'autre. Je vieillis avec mes rôles ». Quelle belle déclaration d'amour à son métier, son sacerdoce.
Depuis quelques temps, elle sent des oublis, des trous de mémoire dans sa vie quotidienne alors, elle écrit sur un carnet ses rendez-vous, ce qu'elle ne veut pas oublier.
Derrière elle, tendrement, Mina veille. « Je m'appelle Mina Flamand. Il y a dix huit ans, j'ai laissé ma vie pour accompagner Catherine. Notre attachement repose principalement sur le respect et sur l'admiration. Nos échanges sont vifs, nos disputes de courte durée et notre partenariat est fondé sur la liberté que nous avons chacune d'y mettre fin à tout moment. ».
Toutes les deux doivent faire front au mal, à la maladie qui touche Mademoiselle, qui recouvre, petit à petit, de blanc ses souvenirs, efface les noms…
Elles y font face avec tout la légèreté et la fantaisie, alors, même si ce n'est que comédie, elles continuent ainsi. Mina fait front, soutient, cache, est présente sans étouffer Catherine.
A tour de chapitre, chacune d'elle évoque la maladie, ses ravages, leurs vies, sans pathos mais avec beaucoup d'émotions, de mélancolie et d'amour.

J'ai aimé leurs échanges plein de tendresse, de vivacité, d'humour, de complicité, de franchise et de fermeté.
Un premier roman très réussi sur un sujet souvent rebattu dans la littérature récente.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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