Se retourner sur sa vie, c'est prendre le risque de voir les traces du passé dans le sable de nos souvenirs.
Vivre, vivre vraiment, regarder loin devant, avancer pas à pas, et laisser le temps, le vent, effacer les empreintes derrière soi.
Je ressens un pieu dans le coeur en me rendant compte à quel point elle me manque, cette tendresse simple. Etre pris dans les bras et qu'on vous caresse les cheveux. N'importe quel être humain en a besoin, quel que soit son âge. Et celui qui le nie est certainement monté de travers. Il a forcément mis un voile sur ce besoin-là, en se disant qu'il n'en souffre pas. Balivernes ! Il en souffre, peut-être à en crever, mais sans pouvoir l'admettre.
Se retourner sur sa vie, c'est prendre le risque de voir les traces du passé dans le sable de nos souvenirs.
Vivre, vivre vraiment, regarder loin devant, avancer pas à pas, et laisser le temps, le vent, effacer les empreintes derrière soi.
Personne n'absorbe la tristesse qui s'installe au fond de soi. C'est une rivière souterraine, qui jaillit pour s'écouler ou qui stagne en un étang fangeux. Aucun être extérieur ne peut vider cette eau-là du fond de nous-mêmes. On espère seulement qu'avec le temps et un peu de soleil, elle s'évaporera doucement.
La vie est simple quand on ne s'encombre pas de peurs et de pensées inutiles et quand on est sincère.
Mais le temps a-t-il une importance quand la rencontre est évidente ? On peut savoir au bout de quelques minutes que la personne que l'on vient de croiser comptera dans notre vie.
Le courage ne vacille que dans les moments où la faiblesse est permise.
J'aimerais qu'il me manque et ce n'est pas le cas. Sauf son corps, pour combler l'absence de chaleur dont souffre le mien. Je sais pourquoi il ne me manque pas. Je sais ce que ça veut dire. Et je suis triste de m'en rendre compte. Je ne pourrai donc jamais admettre qu'il peut être bon d'aimer quelqu'un et que cela n'enlève rien à la liberté , ou du moins pas suffisamment pour y renoncer? Je ne pourrai donc jamais me délester de ce sentiment d'oppression à l'idée d'être deux? Me laisser aller à supporter l'absence de l'autre et me rendre compte que ce n'est pas grave?
- L'incertitude est inconfortable.
- Oh oui. Mais la vie est une incertitude à elle tout seule. Il n'y a que quand on est mort qu'on est sûr d'être mort. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'imprévu. C'est comme ça, et on n'y peut rien. On peut juste l'accepter.
Tirez trop fort les vers du nez d'un homme, et ses secrets s'envolent comme un papillon craintif. Il faut les approcher doucement, attendre qu'ils viennent se poser délicatement sur le bord de votre ouïe.