Valentine tombe amoureuse comme on tombe dans les pommes, ça prévient pas, elle n'est plus consciente de rien, et quand elle se réveille après une bonne paire de baffes, elle n'est pas bien pendant un moment avant de se remettre sur pied.
– La vie est simple quand on ne s’encombre pas de peurs et de pensées inutiles et quand on est sincère.
N’est pas livre ouvert qui veut ! D’ailleurs ton sale caractère fait du vent dans les pages, on n’a pas le temps de te lire…
Je suis donc responsable de l’amour que j’éprouve pour elle ?
– Bien sûr que oui. C’est bien pour ça que j’essaie de t’en soigner.
– Mais je ne suis pas malade !
– Tu plaisantes ? C’est comme si un de mes élèves venait me voir avec un filet de morve sous le nez et le front chaud, et qu’il me disait « je suis pas malade ! ».
– J’ai de la morve sous le nez ?
– T’as le cœur qui coule ! Mouche-toi !
Le manque n’apparaît parfois que quand on voit que les autres ont ce que l’on n’a jamais eu.
Laissez s’installer un peu d’amour au fond de vous, et tout pétille à nouveau. Vous redevenez une coupe de champagne, vous êtes le champagne, la légèreté des bulles et l’ivresse qui va avec.
– Tu veux quel genre de solution ? Douce ? Radicale ? Efficace ? Rapide ? Certaine ?
– Radicale, efficace, rapide, certaine, mais douce, c’est possible ?
– Ah non, j’ai pas en stock. Soit c’est doux mais pas efficace, soit c’est radical, mais pas doux du tout.
– Ah ça, personne n’a jamais dit que la vie n’était qu’« ordre et beauté, luxe, calme et volupté ».
– Si. Baudelaire. Et l’esthéticienne de ma femme quand elle lui fait un soin détente à cent cinquante euros.
Je ressens un pieu dans le cœur en me rendant compte à quel point elle me manque, cette tendresse simple. Être pris dans les bras et qu’on vous caresse les cheveux. N’importe quel être humain en a besoin, quel que soit son âge. Et celui qui le nie est certainement monté de travers.
Il est mon meilleur ami. Mon miroir et mon soleil à la fois.